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Arthur Cabral : «si c'est 30 buts, c'est super ! Si c'est 40, c'est super ! Si c'est 50...»

Il est aujourd'hui le meilleur buteur en Europe. Avec 22 réalisations en 21 matches, personne n'a fait mieux à ce jour qu'Arthur Cabral (23 ans) depuis le début de la saison. Pour l'heure, le Brésilien du FC Bâle compte 12 réalisations en 11 matches de Super League en Suisse et 10 buts en 9 matches de Conference Ligue Europa (une entrée en Coupe de Suisse). Pas une surprise puisque, depuis son arrivée en Suisse, à l'été 2019, l'Auriverde affiche un rendement plus qu'intéressant : 18 réalisations et 4 passes décisives en 39 matches pour sa première saison, puis 20 pions et 3 offrandes en 36 matches toutes compétitions confondues. Ces dernières années, le natif de Campina Grande, aujourd'hui estimé à 18,5 M€, a été annoncé en France, au Stade Rennais à l'été 2020 ou à l'OGC Nice à l'été 2021. Sous contrat jusqu'en juin 2023, l'artificier, formé et révélé à Ceara, puis parti à Palmeiras, animera forcément les prochains mercatos s'il poursuit sur son incroyable lancée. Consécration, l'admirateur de Ronaldo, double champion du monde en 1994 et 2002, a eu la joie d'être convoqué pour la première fois de sa carrière avec les A, lui qui n'avait jusqu'ici connu qu'une cape avec les U23 en 2019. Entretien.

Par Alexis Pereira
6 min.
Arthur Cabral buteur avec le FC Bâle @Maxppp

Foot Mercato : Arthur, félicitations pour votre récente convocation avec la sélection du Brésil. Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris la nouvelle ? Vous y attendiez-vous ou avez-vous été surpris ?

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AC : je ne m'y attendais pas, même si je savais que j'étais observé vu ce que je réalise depuis mon arrivée ici à Bâle. J'ai été très heureux, ç'a toujours été un de mes rêves d'enfant de défendre les couleurs de la Seleção. Alors, évidemment, ç'a été un des moments les plus spéciaux de ma carrière.

FM : quel bilan faites-vous de ce rassemblement passé avec la Seleção sur le plan collectif et individuel ?

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AC : je crois que ç'a été une expérience très positive, de la convocation au rassemblement, en passant par la rencontre et le partage avec certains joueurs que j'ai toujours pris comme exemples, des références du football brésilien et mondial. Ç'a réellement été une super période pour moi.

FM : connaissiez-vous déjà certains joueurs de la Seleção ? Comment avez-vous été reçu par le groupe, le staff et Tite ?

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AC : j'en connaissais déjà certains oui, mais j'ai appris à en connaître bien davantage ces derniers jours. Le groupe m'a très bien accueilli, tout le monde a été très avenant avec moi et m'a aidé à me sentir comme chez moi pour cette première convocation et expérience avec la Seleção. Le staff technique et Tite m'ont eux aussi très bien reçu. Ç'a été génial.

FM : la Seleção a beaucoup d'attaquants disposant de grandes qualités comme Neymar, Gabigol, Richarlison, Pedro, Matheus Cunha, Antony et bien d'autres. Qu'avez-vous essayé d'apporter à ce groupe ? Que vous a-t-il manqué pour obtenir du temps de jeu et votre première cape ?

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AC : bien sûr, la Seleção a toujours été très forte, avec de grands joueurs, à tous les postes. Il y a beaucoup d'attaquants de haut niveau, alors la concurrence sera toujours rude. Je vais continuer à faire mon travail de la meilleure manière possible avec Bâle pour avoir à nouveau ma chance et, qui sait, pouvoir faire mes débuts en match.

La Seleção, magnifique souvenir et ambition affichée

FM : un petit mot sur deux des noms forts de cette dernière convocation : Raphinha et Neymar

AC : on parle de grands joueurs, qui vont encore beaucoup nous aider. Raphinha a fait de grands matches, il a très bien démarré avec la Seleção. Neymar est notre référence technique, le meilleur Brésilien aujourd'hui dans le monde. Il n'y a pas grand-chose à dire sur eux. C'est super de pouvoir les avoir avec nous.

FM : avant cette convocation, votre dernier passage en sélection remontait à 2019. Vous aviez joué avec les U23 contre le Chili ? Quels souvenirs en gardez-vous ?

AC : un très bon souvenir aussi, c'était la première fois que je revêtais le maillot de la Seleção, même si ce n'étaient "que" les U23, c'était déjà l'un de mes meilleurs souvenirs de joueur. Maintenant, il faut que j'aille chercher cette récompense avec les A, être à nouveau appelé et jouer...

FM : cette convocation est venue couronner votre début de saison extraordinaire avec Bâle, avec déjà 20 buts au compteur. Comment expliquez-vous cette incroyable réussite face aux buts ? Aviez-vous un objectif chiffré de buts avant le début de la saison ? A-t-il changé ?

AC : je n'ai pas l'habitude de me fixer des objectifs chiffrés en termes de buts, je veux toujours faire mieux que la saison précédente, c'est ce que j'essaie de faire. Je suis vraiment très content de tout ce qui se passe depuis le début de la saison, je suis heureux de pouvoir aider Bâle d'une manière aussi positive, avec autant de buts, mais je ne me fixe pas de limites. J'espère simplement être meilleur chaque jour.

FM : vous avez de meilleures statistiques que des cracks mondiaux comme Robert Lewandowski, Cristiano Ronaldo, Romelu Lukaku ou Kylian Mbappé. Jusqu'où pensez-vous pouvoir aller ?

AC : comme je vous l'ai dit, je n'ai pas d'objectif chiffré. Je veux toujours aller le plus haut possible. Si c'est 30 buts, c'est super ! Si c'est 40, c'est super ! Si c'est 50... Je veux toujours faire mieux. Tant que je pourrai aider Bâle et continuer à avoir de bonnes statistiques, je ne me priverai pas.

FM : vous avez marqué beaucoup de buts de la tête, une magnifique bicyclette cette saison en Conference Europa League. Quel est selon vous votre plus but ou celui que vous préférez ?

AC : je crois que la bicyclette a vraiment été très spéciale dans ma carrière, alors je choisirai celui-là pour cette saison. Mais j'ai marqué d'autres buts que j'ai beaucoup aimés avec Bâle ou même avec Ceara auparavant.

Des buts en pagaille pour un mercato ambitieux

FM : gagner un titre est-il votre grand objectif de cette saison ?

AC : bien sûr. J'en parler depuis que je suis arrivé à Bâle, je veux écrire l'histoire du club et je crois qu'on n'y arrive qu'en gagnant des titres. Alors ce sera toujours mon objectif principal sous le maillot de Bâle.

FM : comment êtes-vous arrivé en Suisse ? Comment y vivez-vous ? Qu'est-ce que c'est d'être le Roi Arthur dans la ville de Roger Federer ? Parlez-vous français ?

AC : je vis très bien ici, j'aime beaucoup habiter ici en Suisse. Après une période d'adaptation au climat, à la culture, je me sens très bien aujourd'hui. Je ne parle pas encore français, mais j'essaie de me débrouiller, notamment avec un peu d'anglais. Et c'est un honneur de pouvoir être important dans la ville de Roger Federer, et de jouer pour le club qu'il supporte. C'est une légende ici et ç'a été super de pouvoir le rencontrer.

FM : vous vivez votre troisième saison en Suisse, avec des buts en cascade. Votre contrat court jusqu'en juin 2023. Quel est votre plan pour l'avenir ?

AC : je crois que je n'ai jamais caché à quiconque que je veux écrire l'histoire avec le maillot de Bâle et, ensuite, si l'opération est bonne pour tout le monde, pourquoi pas jouer dans l'un des cinq principaux championnats européens et défendre les couleurs de la Seleção. Mais chaque chose en son temps.

FM : vous avez déjà été annoncé dans le viseur de clubs français ces dernières années : Rennes en 2020, Nice en 2021. Ses options ont-elles réellement existé ? Jouer en France vous plairait-il ?

AC : je laisse vraiment toutes ces questions à mes représentants, qui savent ce qui est le mieux pour moi. Alors, je ne suis pas vraiment toujours au courant des rumeurs ou je les découvre parfois dans la presse. Mais, bien sûr, je jouerai avec plaisir en France, c'est l'un des cinq meilleurs championnats d'Europe comme je vous l'ai dit, alors j'en serai honoré. Mais je laisse ça entre les mains de mes agents.

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