Euro 2024 : ce qu’il faut savoir de la Roumanie
Première de son groupe de qualifications devant la Suisse, la Roumanie retrouve un Euro, 8 ans après sa dernière participation. Sa confiance acquise dans ses bons résultats et sa poule ouverte en Allemagne peuvent lui donner un peu d’espoir dans cette compétition.
Le parcours de qualification et le groupe
Absente en 2020, la Roumanie fait son retour dans un Euro. Si en 2016, elle n’était pas parvenue à sortir des poules, elle se présentera cette fois avec un peu plus d’ambition en Allemagne. Sa campagne de qualifications aura été parfaite ou presque. Tombés dans la poule I en compagnie de la Suisse notamment mais aussi du Kosovo, du Bélarus, d’Israël et d’Andorre, les Tricolori ont terminé premiers sans perdre la moindre rencontre. Grâce à leurs six victoires pour quatre nuls, ils ont fini devant la Nati avec cinq longueurs d’avance tout de même. Une petite surprise tout de même parfaitement illustrée avec ce dernier succès sur la Suisse (1-0) en novembre dernier. La Roumanie ne brille pas spécialement par son jeu mais affiche une ligne directrice cohérente. La qualité de son jeu défensif lui a surtout permis d’en arriver là, en témoignent les six petits buts encaissés durant sa campagne de qualifications.
Les qualités et faiblesses
Vous l’aurez compris, c’est le collectif roumain qui est à mettre en avant. Il n’y a pas vraiment de joueur star dans cette équipe avant tout réputé pour ses qualités défensives. Seul Dragusin évolue dans un club majeur (Tottenham) où il n’est pas un titulaire régulier. Ses partenaires jouent pour la plupart en Italie dans des équipes de seconde zone ou au pays. Se sachant incapable de rivaliser avec les autres nations européennes, Edward Iordanescu a organisé une équipe en 4-2-3-1 ou en 4-3-3 la plupart du temps avec entre six et sept éléments à vocation défensive. Une recette qui a porté ses fruits jusque là.
La 46e nation au classement FIFA s’appuie également sur sa capacité à briller sur coups de pied arrêtés dans les deux surfaces et fait montre d’un certain caractère. Durant cette compagne, les Roumains sont allés chercher un nul 2-2 en Suisse après avoir été menés d’un break. Bien sûr, il s’agit tout de même d’une des équipes les plus faibles à l’Euro et ses espoirs d’y briller sont minces. Sa chance est probablement d’être tombée dans un groupe E ouvert où seule la Belgique semble un adversaire supérieure aux autres. Avec la Slovaquie et l’Ukraine, les Tricolori peuvent avoir leur carte à jouer, notamment pour aller une place de meilleur 3e.
Le sélectionneur : Edward Iordanescu
L’homme de 45 ans est un peu le symbole de ce renouveau de la sélection. Arrivé à ce poste en janvier 2022, après une campagne qualificative pour le Mondial au Qatar manquée sur le plan sportif mais pas complètement ratée (3e avec une victoire sur l’Allemagne tout de même), Iordanescu s’est appuyé sur un groupe déjà constitué en grande partie. Réputé pour son exigence de travail et légitimé par un palmarès déjà bien rempli (un titre de champion en 2021 et deux Supercoupes de Roumanie en 2018 et 2020 avec Cluj), le sélectionneur a vite obtenu des résultats positifs. Il débarque en Allemagne avec quelques certitudes espère faire honneur à son contrat, qui se termine après la compétition.
La star : Nicolae Stanciu
Bien sûr il n’a pas le niveau de l’illustre Gheorghe Hagi mais c’est bel et bien Nicolae Stanciu qui a hérité du numéro 10 du Maradona des Carpates. Le joueur passé par le Slavia Prague ou encore Andelecht lui fait honneur. Capitaine de la sélection (68 capes, 14 buts) depuis deux ans et la retraite internationale de Vlad Chiricheș, le meneur de jeu est l’homme à tout faire des Tricolori. Même s’il a quitté le football européen il y a deux ans, passant d’abord à Wuhan en Chine avant de rejoindre en septembre dernier Damac, actuel 10e de Saudi Pro League, le joueur de 31 ans déçoit rarement une fois le maillot jaune sur ses épaules. Il a même terminé meilleur buteur (3 buts) ex aequo de la Roumanie lors de cette campagne de qualifications.
L’attraction : Radu Dragusin
Nous en parlions plus haut, le défenseur de Tottenham (22 ans) est l’unique joueur de cette sélection à évoluer à très haut niveau en club. Il a débarqué à Tottenham l’hiver contre 25 M€ en provenance du Genoa, où il ne s’est pas encore imposé (8 matchs joués TCC, 334 minutes) malgré des apparitions plutôt satisfaisantes. En sélection en revanche, il ne lui a pas fallu bien longtemps pour devenir titulaire. Lancé par Edward Iordanescu dès son premier match, le puissant défenseur central a disputé la quasi intégralité de tous les matchs de qualifications pour l’Euro 2024. Son éclosion ne surprend pas tant il a brillé dans les sélections de jeunes avec toujours beaucoup d’avance sur les autres. Elu joueur de l’année dans son pays, Dragusin est appelé à devenir l’homme fort de la Roumanie pour la prochaine décennie.
Le calendrier de la Roumanie :
Roumanie - Ukraine : lundi 17 juin à 15h à l’Allianz Arena de Munich
Belgique - Roumanie : samedi 22 juin à 21h à RheinEnergieStadion de Cologne
Slovaquie - Roumanie : mercredi 26 juin à 18h à la Deutsche Bank Park de Francfort
La liste de 28 joueurs :
Gardiens : Florin Nita (Gaziantep), Stefan Tarnovanu (FCSB), Razvan Sava (Cluj) et Horațiu Moldovan (Atletico Madrid)
Défenseurs : Andrei Ratiu (Rayo Vallecano), Vasile Mogos (Cluj), Radu Dragusin (Tottenham), Bogdan Racovitan (Rakow), Adrian Rus (Pafos), Ionuț Nedelcearu (Palerme), Nicusor Bancu (Universitea Craiova) et Andrei Burca (Al-Okhdood)
Milieux : Deian Sorescu (Gaziantep), Marius Marin (Pise), Alexandru Cicaldau (Konyaspor), Răzvan Marin (Empoli), Nicolae Stanciu (Damac), Dennis Man (Parme), Valentin Mihaila (Parme), Ianis Hagi (Alavès), Constantin Grameni (Farul), Darius Olaru (FCSB), Adrian Sut (FCSB) et Florinel Coman (FCSB)
Attaquants : George Puscas (Bari), Denis Alibec (Muaither), Daniel Birligea (Cluj) et Denis Dragus (Gaziantep)
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