Le terrible mercato de l’Olympique Lyonnais

Empêtré dans des difficultés financières et avec des finances encadrées par la DNCG, l’OL a réalisé un mercato qui a de quoi inquiéter. Sur le papier du moins.

Par Maxime Barbaud
3 min.
John Textor, propriétaire et président de l'Olympique Lyonnais. @Maxppp

Le réveil doit être difficile pour les supporters lyonnais et la direction du club. Avant le début du mercato, les Gones comptaient dans leur effectif des joueurs confirmés comme Moussa Dembélé, Houssem Aouar, Karl Toko Ekambi, Jérôme Boateng, Malo Gusto ou encore Thiago Mendes. Ils avaient tous été pris en grippe par une partie du public et c’est finalement plus sain de les voir partir mais le choix de leurs remplaçants doit décevoir. Au terme d’un mercato rocambolesque, l’OL s’est sans doute affaibli.

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Car en plus des départs déjà cités plus haut, Castello Lukeba (30 M€ au RB Leipzig) et Romain Faivre (15 M€ à Bournemouth) ont été rejoints ces dernières heures par Bradley Barcola, transféré pour 50 M€ au PSG. De quoi remplir les caisses d’un club qui en avait grand besoin pour recruter et dont les comptes sont surveillés de très près par la DNCG. Cette dernière parenthèse fait d’ailleurs l’objet depuis cette semaine d’un conflit entre John Textor et l’ancien boss, Jean-Michel Aulas.

Une dernière semaine de mercato très animée

La marge de manœuvre était donc extrêmement faible et ça s’est vu. L’OL a du recruter en urgence puisque pas moins de 4 renforts ont été annoncés ces derniers jours. La venue d’Ernest Nuamah serait assurément un très joli coup si ce prêt n’était pas entaché de forts soupçons quant à sa légalité (via le groupe Eagle, l’OL a obtenu le prêt du Ghanéen grâce à un transfert opéré par Molenbeek auprès de Nordsjaelland). Textor s’en est d’ailleurs défendu dans un communiqué, affichant sa transparence.

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« L’achat des droits de joueur par le RWDM (Molenbeek, propriété d’Eagle comme l’OL) auprès d’un club au Danemark (Nordsjaelland) a été soutenu par une "preuve de fonds", vérifiée par une grande banque commerciale au Brésil, qui bénéficie d’un solde en espèces équivalent à 60 millions d’euros. La transaction est une opération d’achat et de prêt traditionnel, réalisée en conformité totale avec les réglementations de la FIFA, sous la supervision de la DNCG. » De quoi rassurer les supporters. Un peu.

Blanc récupère enfin un numéro 6 mais pas celui attendu

Mais cette fin de mercato n’avait pas de quoi réjouir un Laurent Blanc, toujours plus contesté en interne. Ce dernier réclamait à cor et à cri depuis cet hiver une sentinelle. Après les échecs dans le dossier Guido Rodriguez, qui avait pourtant donné son accord, c’est un autre joueur du Betis qui est arrivé. Paul Akouokou (25 ans) a débarqué contre 3 M€. Il évoluait depuis trois saisons en Andalousie sans jamais occuper une place important puisqu’il n’a disputé que 44 bouts de matchs.

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Un soulagement sans doute pour Blanc, même s’il aspirait à plus de qualités. Dans les ultimes minutes du mercato, il a également récupéré Diego Moreira (19 ans). Ce jeune ailier arrivé de Benfica à Chelsea cet été est prêté une saison sans option d’achat par les Blues. Il ne connaît que 3 apparitions chez les professionnels. La part d’inconnu est grande. Il vient renforcer un secteur offensif où est arrivé un peu plus tôt dans la semaine Mama Baldé, meilleur buteur de l’ESTAC la saison passée (12 buts en L1).

Avant cela, l’OL s’était surtout concentré sur les lignes plus reculées. Le club avait fait signer Clinton Mata en provenance du Club Bruges, le jeune Skelly Alvero, le milieu de terrain de Sochaux, Duje Caleta-Car, ancien Marseillais descendu en Championship avec Southampton, Ainsley Maitland-Niles, le milieu de terrain en fin de contrat à Arsenal ou encore Jake O’Brien, un défenseur qui se promène dans la galaxie Eagle, lui qui a connu Molenbeek et Crystal Palace. Lui non plus n’a pas une grosse expérience.

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