Liga

Joan Laporta et le FC Barcelone se font allumer dans tous les sens pour Ilkay Gündogan

Un an après son arrivée, Ilkay Gündogan va déjà quitter le FC Barcelone. Un club qui a tout fait pour le pousser vers la sortie et dont les méthodes ne sont pas vraiment très classes.

Par Dahbia Hattabi
7 min.
Ilkay Gundogan @Maxppp

«Bienvenue Gündogan !» Voici le message posté par le FC Barcelone lors de l’officialisation de l’arrivée d’Ilkay Gündogan le 26 juin 2023. Un sacré coup de la part des Blaugranas, qui avaient récupéré libre le milieu et capitaine de Manchester City. Malgré les tentatives désespérées de Pep Guardiola, l’Allemand a souhaité rejoindre le club de ses rêves. Mais son rêve s’est petit à petit transformé en cauchemar. L’ancien joueur du BVB a connu des hauts et quelques bas en Catalogne. Peu après son arrivée, les médias espagnols ont indiqué qu’il n’avait pas trop apprécié l’accueil de sa direction, qui ne l’a pas forcément accompagné avec sa famille pour s’installer et prendre ses marques.

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Quelques semaines plus tard, l’attitude de "Gundo" a été pointée du doigt après sa sortie médiatique sur Ronald Araujo après l’élimination des Culés en Ligue des champions face au PSG. Le milieu s’était d’ailleurs excusé, mais la presse catalane assure que ses relations avec une partie du vestiaire ne se sont pas forcément arrangées par la suite. Enfin, il y a eu le départ de Xavi Hernandez, l’entraîneur qui l’a fait venir au Barça. On pensait qu’il retrouverait le sourire avec l’arrivée de son compatriote Hansi Flick. Mais là encore, rien ne s’est vraiment passé comme prévu. Les pensionnaires du Camp Nou lui ont rapidement fait comprendre qu’il serait mieux pour lui d’aller voir ailleurs cet été.

Le Barça a tout fait pour qu’il s’en aille

Sport et Mundo Deportivo expliquent que ce n’est pas forcément lié à son niveau de jeu ou à un critère sportif. Cela est dû au fait que le Barça doit faire des économies et de la place pour inscrire des joueurs en Liga. Avec son gros salaire, l’Allemand pèse sur les finances du club, qui est toujours dans la zone rouge malgré la vente de plusieurs actifs ces dernières années. Mais "Gundo" a refusé de s’en aller au départ. Alors, les dirigeants du Barça ont employé la méthode qu’ils ont utilisée pour tenter de pousser Frenkie de Jong à rejoindre MU il y a deux ans. Ils ont ainsi fait fuiter des informations dans la presse en expliquant notamment que le joueur voulait s’en aller.

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Face à cette pression médiatique, Gündogan a fini par céder. Il a accepté de quitter le Barça pour retourner à Manchester City, où un bail d’une année plus une année en option l’attend. Une nouvelle confirmée par AS, qui explique que l’Allemand a été plutôt classe contrairement à son club. «Gündogan quitte le Camp Nou en comprenant que la situation financière du club est ce qu’elle est. Un détail important, il s’assoit sur deux ans de contrat et il se retire alors qu’il n’y était pas obligé. Son départ n’a rien à voir avec des désaccords avec Hansi Flick ou avec des problèmes techniques. L’Allemand comptait sur lui, car la saison dernière, il était l’un des joueurs les plus importants avec Xavi.»

Les méthodes foireuses de Laporta pointées du doigt

AS a ajouté : «la semaine dernière, le joueur a eu un entretien avec Hansi Flick au cours duquel l’entraîneur allemand a reconnu que cette saison, il n’aurait pas de rôle principal dans l’équipe et qu’il lui serait difficile d’être titulaire. Bien sûr, il lui a dit qu’il comptait toujours sur lui car c’est l’un des joueurs les plus qualitatifs de l’effectif. Gündogan avait le sentiment que le club ne considérait pas son départ pour des raisons économiques comme une mauvaise chose et il a commencé à bouger pour trouver une issue qui profiterait à toutes les parties.» Se sentant pousser dehors, le milieu de 33 ans a donc fini par céder, lui qui était totalement impliqué dans le projet du club cette saison. Le pressing de sa direction a payé.

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Mais quelques publications espagnoles n’apprécient pas vraiment le traitement du joueur. C’est le cas de Relevo qui a publié un article intitulé "Gündogan ou la dernière honte du Barça de Laporta". Le média a ensuite commenté : «son contrat touchait à sa fin (à City, ndlr) et, comme il arrivait libre, le FC Barcelone a pu lui proposer un contrat financier en adéquation avec ce qu’est Ilkay Gündogan – oui, encore aujourd’hui – : un grand footballeur. Un contrat qui cette fois n’est pas imputable à l’héritage reçu par le conseil d’administration de Laporta. C’est le sien, une de ses idées, signée par lui. Celui-là, celui que le Barça veut désormais briser, le joueur allemand n’a pas demandé à le briser. Qu’ils ne mentent pas. Eh bien, ils peuvent mentir s’ils le veulent, mais celui qui ment, ment consciemment.»

Le joueur est défendu par certains médias

Relevo poursuit : «dès que le club a appris que l’Allemand avait des offres de départ - une d’Arabie, vertigineuse comme toutes celles qui viennent de ce cirque du football - ils ont été enthousiasmés. Mais Ilkay n’ira pas jouer sur les champs pétroliers. Il veut de la compétition, il veut gagner et il voulait le faire au Barça, il était sûr que cette équipe avait un avenir et il se voyait capable de diriger le projet depuis le terrain, sous les ordres de Flick (…) Mais ils ont encore une fois brisé son rêve. Il sait qu’il doit partir parce que le club ne veut pas de lui, mais il n’a pas demandé à partir. Jamais. Et le club ne veut pas de lui car il a un salaire élevé et l’équipe du Barça pourrait inscrire un autre joueur à sa place. Car le Barça continue d’avoir des problèmes pour inscrire ses joueurs.»

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La publication, qui indique sa saison a été plutôt bonne sportivement l’an dernier (5 buts, 13 assists), conclut ainsi : «Gündogan, s’il part, repartira en ayant marre d’être maltraité. Il sait, parce que son entourage, son oncle, son cousin et ses amis ne sont pas stupides, que le club dit que c’est lui qui a demandé à partir. Il en est simplement arrivé à la conclusion qu’il sera toujours meilleur dans un club normal que dans un club qui était un rêve et qui a été une déception ; celui qui était considéré comme plus qu’un club et qui est un désastre, crachant des informations vraiment dures et injustes.» Les rumeurs sur son comportement sont injustifiés pour Relevo, qui parle d’un homme charmant. AS charge aussi le Barça indique que l’argument avancé par le club est une « excuse qui s’épuise pour Laporta à cause des problèmes financiers du Barça.»

L’ancienne direction a bon dos

Pour le média espagnol, Laporta est le président qui a fait venir "Gundo". Il ne peut pas se cacher derrière l’ancienne direction et doit assumer. Même constat pour la Cadena SER. Lors d’un débat sur ce sujet, le journaliste Antonio Romero a confié : «les excuses des contrats donnés à l’époque de la précédente direction sont désormais terminées. Ce n’est pas valable avec Gündogan. Il n’est ici que depuis un an, il a reçu l’argent que ce conseil d’administration lui a versé. Ils ne peuvent pas le payer maintenant et ils sont à nouveau en difficulté financièrement. Ce contrat avec Gündogan ne peut pas être attribué à la gestion lamentable de Bartomeu.»

Un autre journaliste présent en plateau a, lui, déclaré : «la politique sportive du Barça depuis l’arrivée de Laporta a été complètement erratique. La recrue vedette qui devait être la clé pour les prochaines années du Barça se voit mettre à la porte alors qu’il ne s’est pas écoulé un an depuis qu’il a joué son premier match.» Mais il n’y pas que les médias qui sont choqués par les méthodes des Culés. Sur X, Toni Kroos a publié un "WOW" pour commenter les informations concernant le départ de "Gundo" du Barça et son retour à City. L’épouse du joueur, Sara, a elle arrêté de suivre le FCB sur les réseaux sociaux. Une façon de montrer son soutien à son époux, qui va donc rentrer à la maison à Manchester City. Et comme on dit souvent, on n’est jamais mieux que chez soi.

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