Ligue 1

Ligue 1 : mais jusqu’où ira cet épatant Stade Brestois

Encore vainqueur de Strasbourg hier soir à la Meinau (0-3), Brest épate et surfe aujourd’hui sur une série de 12 matches sans défaite. La Ligue des Champions, c’est plus qu’une illusion.

Par Jordan Pardon
3 min.
Les Brestois jubilent après une victoire contre l'OM   @Maxppp

C’est la question qui brûle les lèvres en ce moment. Par qui, à quel moment, et par quels moyens le Stade Brestois va être stoppé dans cet élan incoercible ? On adorerait se précipiter sur la dernière page de l’histoire, mais 11 chapitres restent encore à écrire d’ici la fin de la saison. S’ils restent dauphins du PSG ce dimanche matin, au lendemain d’une victoire écrasante face à Strasbourg (0-3) sans Mounié, Magnetti, Bizot et Le Cardinal, les Finistériens n’ont toujours pas l’envie de se polluer l’esprit de questions. «Savourer sans calculer», c’est le mantra que s’efforce de répéter chaque week-end l’entraîneur Eric Roy au moment d’évoquer les ambitions de son équipe.

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«Se projeter et s’imaginer des choses, ça ne sert à rien. Pour l’instant, le groupe vit bien et c’est une grande satisfaction pour le staff. J’ai un staff qui est aussi à l’unisson, qui travaille bien et qui essaye d’emmener cette équipe le plus haut possible», a-t-il encore confié hier après le triplé de Mahdi Camara. En début de saison, deviner que cette formation bretonne tutoierait de telles hauteurs était difficilement imaginable. À l’image du Nice de Farioli, l’idée d’une équipe en surrégime avait légitimement fait surface… Mais après 12 matches consécutifs sans défaite depuis le 5 novembre (2-0 contre Monaco), l’état de grâce se fait quand même long…

La Ligue des Champions, c’est plus qu’une illusion

La régularité, c’est ce qui définit cette formation brestoise, battue uniquement par le PSG cette saison dans sa forteresse imprenable de Francis Le Blé. Depuis la 13e journée, personne n’a d’ailleurs pris plus de points que les Ty’Zefs en Ligue 1, pas décidés à rompre cette dynamique. Pour autant, Eric Roy en reste conscient : Brest est encore trop vert pour prendre qui que ce soit de haut : «On se fixe des objectifs rapprochés, sur une série de matches. Et quand on réalise tous ces objectifs, les points s’accumulent. Se projeter sur le fait de finir dans les trois premiers, c’est tellement loin. Il faut garder les pieds sur terre», avait confié le technicien de 56 ans au début du mois, se réjouissant en outre d’avoir pu garder ses meilleurs éléments pourtant courtisés cet hiver.

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««On le dit entre nous à chaque fois, on en rigole, on se met des challenges en place avec le coach. On adhère à ça et on avance avec ça. La Ligue des Champions ? On est bien placé, on ne va pas se priver, on continue d’avancer tranquillement», avait de son côté confié Mathias Pereira Lage, confirmant ainsi la thèse d’une équipe décomplexée, vaccinée contre la pression. Ce matin, Brest totalise 43 points après 23 journées de championnat, le meilleur départ de son histoire et par extension des clubs bretons à ce stade de la compétition. Des standards assez semblables à ceux présentés par les épatants Lensois de l’an passé, qui en comptaient trois de plus à pareille période. Ce qui est certain, c’est que Brest a choisi la bonne année pour son épopée. Car avec 3 clubs français qualifiés en C1, plus un barragiste la saison prochaine, les Pirates peuvent mettre les voiles sur l’Europe.

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