Ligue des Champions

Ligue des champions : Pep Guardiola se fait allumer dans tous les sens !

Hier soir, Manchester City s’est incliné à domicile face au Real Madrid. Une défaite au goût amer pour Pep Guardiola, plus que jamais pointé du doigt.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Pep Guardiola, l'entraineur de Manchester City @Maxppp

Pep Guardiola s’est encore griffé au visage. Hier soir, le technicien espagnol de 54 ans est de nouveau apparu face aux journalistes avec quelques marques sur le crâne. Cela avait déjà été le cas lors du match nul 3-3 contre Feyenoord en phase de championnat de la Ligue des champions. Puis, il avait récidivé à la fin du mois de janvier lors du match capital face à Bruges, finalement remporté 3 à 1. Mardi soir, l’ancien entraîneur du FC Barcelone et du Bayern Munich s’est de nouveau infligé des blessures. Pourtant, la soirée avait plutôt bien commencé pour lui avec l’ouverture du score d’Erling Haaland face au Real Madrid en 1/16e de finale aller de C1. Puis, il a vécu les montagnes russes, entre l’égalisation signée Kylian Mbappé, le pénalty transformé par Haaland et les deux buts madrilènes signés Brahim Diaz et Jude Bellingham (3-2)

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Guardiola est impuissant

Sidéré sur son banc, Guardiola a ensuite repris ses esprits pour tenter d’expliquer cette nouvelle remontada du tenant du titre, qui est aussi un coup dur pour son équipe. «Cela m’est arrivé plusieurs fois, si quelque chose m’arrive plusieurs fois c’est parce que je n’arrive pas à trouver la solution. C’est l’année où Madrid est à son meilleur niveau, nous avions un bon résultat dans les dernières minutes et nous l’avons laissé filer. Quand nous avons pu créer et faire beaucoup plus, l’adversaire a renversé la situation et aujourd’hui nous n’avons rien lâché, on dirait qu’ils n’ont rien fait. Ils étaient meilleurs avec le ballon, nous étions un peu inquiets. Ce sont des choses qui nous sont arrivées plusieurs fois dans l’année. On va essayer, c’est dur mentalement, il nous reste des matchs difficiles et on va se déplacer à Madrid, on va essayer de s’adapter pour jouer un peu plus et se qualifier.»

Après ce terrible revers, la presse anglaise se déchaîne contre les Citizens, notamment Pep Guardiola. Dans Soccer Special, Paul Merson trouve que l’équipe anglaise a perdu quelque chose. «L’ancien Manchester City jouait un match de 90 ou 95 minutes par semaine. Maintenant, ils ne peuvent plus faire ça. Je ne sais pas pourquoi, s’ils décrochent ou si c’est juste une équipe vieillissante. Plus on vieillit, plus on est fatigué et si on est fatigué, plus on fait d’erreurs. Ils ont juste décroché.» Du côté de Sky Sports, Laura Hunter n’a pas compris le coaching de Guardiola. «Est-ce que c’était la bonne décision de placer Rico Lewis dans cet environnement, face à la férocité de Vinicius ? C’est peut-être une question à laquelle Pep doit répondre…» Plusieurs consultants ont également épinglé le coach de City.

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Il est critiqué tout comme son équipe

Pour sa première sur Amazon Prime hier soir, Wayne Rooney, l’ex de MU, s’est lâché : «il y a eu beaucoup de naïveté de la part de Manchester City, surtout en fin de match. Ce soir, les joueurs se regardaient, ne croyaient presque pas les uns aux autres, et je pense que c’est quelque chose qui inquiète Guardiola. Quand vous gagnez 2-1 contre le Real Madrid et que vous avez un match devant vous au Bernabéu, vous devez dire "soyons raisonnables, laissez-les avoir le ballon dans leur moitié de terrain, recommencez."» Alan Shearer, lui aussi, n’a pas été convaincu : «à 2-2, il y aurait encore de l’espoir, mais ce serait un miracle absolu si le Real Madrid ne se qualifiait pas maintenant. La confiance de Manchester City doit être totalement détruite. C’est presque fini, pas tout à fait, mais presque.»

Le sentiment est le même pour le Daily Mail, sous la plume du journaliste Harry Bamforth : «je sais qu’il y a un autre match à venir, mais qui, à part les supporters de City, croit vraiment que l’équipe de Pep Guardiola va gagner au Bernabéu ? Je pense que même les fans de City n’auront plus d’espoir après aujourd’hui Compte tenu de la fragilité de cette version de City, il est presque impossible de les voir inverser cette situation. S’ils le font, je mangerai mon chapeau.» A l’étranger, la Gazzetta dello Sport, elle, s’inquiète pour le coach. «Un match vibrant entre deux équipes imparfaites qui récompense à juste titre Madrid, plus proactive et moins erratique et vulnérable que l’équipe de Guardiola, qui est définitivement victime d’une dépression nerveuse, tout comme son entraîneur. A la 85ème minute, les Anglais menaient 2-1, à la 92ème minute ils ont concédé le 2-3 qui les condamne à une poursuite en 8 jours au Bernabéu qui semble aujourd’hui presque impossible.» Un défi de taille pour Pep Guardiola, qui cherche des solutions mais ne les trouve pas cette saison.

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