Ligue 1 : Marco Bizot et le Stade Brestois écœurent le LOSC
Porté par un gardien en état de grâce, le Stade Brestois a dégoûté le LOSC pour l'emporter 2-0 et retrouve enfin la victoire. Le champion de France connaît lui sa première défaite en Ligue 1 depuis octobre.
Voilà une affiche qui promettait entre deux équipes en quête de succès. Pas pour les mêmes raisons. Sur une série de 4 matches sans victoire, après en avoir enchaîné 6 à l'automne, le Stade Brestois avait grand besoin de relancer la machine pour ne pas griller toute l'avance prise sur la zone rouge. Der Zakarian remplaçait au pied levé un Paul Lasne blessé à l'échauffement par Agoumé et redonnait sa confiance en Mounié devant, associé à Le Douaron. Fort d'une invincibilité de neuf journées, le LOSC devait quant à lui enchaîner sur une pelouse qui lui réussit rarement. Gourvennec créait une petite surprise au départ en titularisait Djalo à la place de Zelik. Arrivé cette semaine, Ben Arfa débutait sur le banc.
Malheureusement pour le technicien lillois, le jeune portugais a commis une erreur d'entrée, invalidant le choix de son entraîneur. Pressé dans son dos, il ne trouvait pas mieux que de pousser le ballon dans son propre but sur ce centre fort de Pierre-Gabriel dès la 3e minute (1-0). Cueillis à froid, les Dogues ne semblaient pas trop perturbés par ce fait de jeu. Le ballon repassait souvent par les pieds du duo André-Sanchez, avant de décocher une flèche sur les ailes et dans le dos de la défense. Le plan fonctionnait plutôt bien. David trouvait une première fois les gants de Bizot, puis ce fut au tour de Yilmaz (13e) suite à ces débordements de Weah (7e), tandis que Djalo inquiétait le gardien néerlandais par deux fois (8e, 15e).
Bizot dégoute le LOSC
Il ne manquait que la finition aux Lillois, et un gardien dans un moins bon jour car ces vingt premières minutes promettaient de bonnes choses. Seulement, le résistant bloc breton commençait à prendre l'ascendant, cassant la dynamique adverse et contrariant un Renato Sanches par exemple à dans sa précision technique qu'il ne trouvait plus. Il n'y avait guère plus qu'une nouvelle tentative de David repoussée par Bizot à se mettre sous la dent (45e+1). Malgré cette domination nordiste, c'est Brest qui regagnait le vestiaire avec un avantage au score, et sans avoir cadré le moindre tir... Le LOSC devait retrouver ses sensations de début de rencontre. Celik remplaçait le malheureux Djalo à la pause mais le champion de France avait du mal à rallumer sa flamme.
Il entrait dans une domination de plus en plus stérile que venait à peine réveiller cette frappe de Le Douaron (52e). Pire encore, les hommes de Gourvennec ne maîtrisaient plus du tout leurs nerfs. En l'espace de 4 minutes seulement, Yilmaz (55e), Reinildo (57e) et Sanches (59e) écopaient tous d'un avertissement pour contestation, obligeant même M. Brisard à convaincre Fonte de calmer ses partenaires. Après un nouveau tir hors cadre (64e), Yilmaz cédait finalement sa place à Ben Arfa (76e) pour sa première apparition. L'étincelle a failli venir du milieu offensif, sans un nouvel arrêt déterminant de Bizot (88e). L'histoire aurait été belle mais c'est bien le gardien brestois l'homme de ce match. Avec Steve Mounié, buteur sur penalty au bout du temps additionnel (2-0, 90e+5), c'est lui qui permet aux Ty Zefs de remonter à la 12e place, à 4 points de leur adversaire du soir grâce à un succès 2-0.