L’OL jubile, mais…

Par Matthieu Margueritte
4 min.
OL @Maxppp

Le club rhodanien tient enfin son premier succès de la saison après sa victoire à Rennes (1-0). Mais si les joueurs jubilent, Fabio Grosso a tenu un discours plus modéré.

Lanterne rouge du classement de Ligue 1 au coup d’envoi de cette 12e journée, l’Olympique Lyonnais jouait très gros. Après les victoires messines (3-1 contre Nantes) et clermontoises (1-0 contre Lorient), les Gones se retrouvaient à 5 points du 17e et à six du 16e. Autant dire qu’une nouvelle défaite était un scénario interdit pour une équipe qui n’a toujours pas remporté le moindre match de championnat depuis le début de la saison. Pour ce choc, Fabio Grosso avait encore décidé de faire des choix remarqués, à savoir le retour de Rayan Cherki dans le onze de départ, mais surtout la mise sur le banc d’Alexandre Lacazette, le capitaine lyonnais.

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Un choix fort bien aidé dès la cinquième minute par l’expulsion de Guéla Doué, auteur d’une vilaine semelle sur Nicolas Tagliafico. En supériorité numérique, l’OL dominait les débats. Maîtres du cuir face à des Bretons rarement capables de dépasser la ligne médiane, les hommes de Grosso bénéficiaient d’un scénario idéal pour arracher un succès si précieux en Bretagne. Malheureusement pour l’OL, la doublette Mama Baldé-Ernest Nuamah se montrait très peu inspirée. Derrière, Rayan Cherki a été remuant, mais incapable de forcer la décision. Face à ce constat, Grosso a réagi dès la mi-temps en faisant entrer Lacazette à la place de Skelly Alvero. Cherki, lui, céda sa place à Jeffinho peu après l’heure de jeu (64e).

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Grosso reste prudent

Lyon continuait de dominer les débats et Grosso apportait encore plus de solutions offensives avec Tino Kadewere. Au final, la délivrance est venue… d’un défenseur, Jake O’Brien. Qu’importe, l’OL tient sa première victoire de la saison. Et ça, ça fait du bien aux joueurs. «J’ai l’impression que c’est ma première victoire en Ligue 1. C’est magnifique, dans le sens où on a vraiment galéré pour gagner un match cette année et on arrive ce soir à Rennes. On n’a pas été exceptionnels mais on a tout donné. Le plus important, c’était de gagner et de voir tout le monde réussir. Ça fait vraiment plaisir. Cette victoire ? Elle fait du bien, elle fait énormément de bien. J’espère qu’elle va tout changer. J’espère qu’on va enchaîner, qu’on va continuer à gagner des matches, à jouer de mieux en mieux. En tout cas, il en fallait une, elle a été ce soir, j’espère qu’elle n’amènera que du positif. On travaille énormément, on travaille beaucoup à l’entraînement, et voilà. Il faut qu’on continue, qu’on ne relâche pas nos efforts. On essaye de s’améliorer de jour en jour comme je l’avais dit en conférence de presse en milieu de semaine. Tout le monde essaie de progresser individuellement pour que le groupe soit le meilleur possible. Ça passe par chaque individualité. Il faut qu’on continue à se remettre en question, à travailler, pour que tout le groupe soit plus fort pour les prochains week-ends», a déclaré Corentin Tolisso au micro de Canal+.

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Même discours de joie chez Maxence Caqueret. «On attendait cette victoire avec impatience. Aujourd’hui, on est très content. Ca a été très dur même en supériorité numérique. On a su marquer ce but qui nous permet de l’emporter. Je pense que c’est une victoire qui va nous faire du bien. Il faut remercier les supporters qui sont venus là. Maintenant, on espère enchaîner avec d’autres victoires. Gagner avant une trêve internationale, c’est toujours bien. On va pouvoir travailler plus sereinement et c’est toujours mieux de travailler dans ces conditions. Aujourd’hui, on va savourer cette victoire car on est très heureux». En revanche, Fabio Grosso a préféré rester mesuré.

«Ca fait longtemps qu’on ne gagnait pas. On a la responsabilité d’un maillot, d’un club et de ses supporters. On est dans une situation très difficile. C’est dans cette situation qu’on a besoin d’hommes qui veulent rester dans le bateau parce que le bateau est dans la difficulté, il y a la tempête autour. Si on met le cœur et qu’on joue les matches avec tout ce qu’on a, on a la possibilité de remonter. Non, il n’y a pas de rayon de soleil, on est encore sur le bateau et il y a la tempête. Mais il y a la sensation de comprendre que si on met tout sur le terrain, on va jouer les matches et essayer de gagner partout. Parfois, on y arrivera, parfois non. Mais le plus important est d’enlever l’égo et mettre en avant "nous", l’OL». Un message clair. En attendant, l’OL devra patienter en raison de la trêve internationale.

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