L’OL de Pierre Sage poursuit sa folle renaissance !
Renversant sur la pelouse du Montpellier HSC, ce dimanche à l’occasion de la 21e journée de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais - tombeur (2-1) des Héraultais - confirme son regain d’énergie. Portés par l’intronisation de Pierre Sage sur le banc et un mercato hivernal ambitieux, les Rhodaniens peuvent, aujourd’hui, rêver plus grand.
L’Olympique Lyonnais n’est plus la même équipe. Plongé dans une spirale désastreuse il y a encore quelques semaines, le club rhodanien, longtemps bloqué à la dernière place du championnat de France, affiche désormais un tout autre visage. Plus combattif, plus cohérent collectivement et bien plus inspiré techniquement, la formation lyonnaise, porté par l’arrivée de ses nouvelles recrues, a une nouvelle fois confirmé son renouveau sur la pelouse du Montpellier HSC, ce dimanche, dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1. Mené à la pause après l’ouverture du score d’Arnaud Nordin (1-0, 23e) et encore trop brouillon dans le dernier geste malgré 10 tentatives en 45 minutes, l’OL a finalement trouvé les ressources mentales nécessaires pour renverser le cours de cette rencontre et signer un huitième succès toutes compétitions confondues sur ses 10 dernières sorties.
8 victoires sur les 10 derniers matches toutes compétitions confondues !
Déjà décisif contre l’Olympique de Marseille, Alexandre Lacazette s’habillait - une fois de plus - du costume de héros. Servi à gauche, le capitaine lyonnais se jouait d’Omeragic avant de tromper Lecomte d’un tir puissant du pied gauche (1-1, 74e). Son onzième but de la saison, soit le deuxième meilleur bilan en Ligue 1 derrière l’intouchable Kylian Mbappé. Reboostés, les hommes de Pierre Sage, longtemps sans solution et sauvés à plusieurs reprises par Anthony Lopes, prenaient même les devants à dix minutes du terme. Opportuniste, Maxence Caqueret crochetait Téji Savanier et armait une frappe du gauche imparable pour le portier montpelliérain, pourtant décisif au départ de l’action face à Jake O’Brien (1-2, 82e). Une victoire ô combien importante permettant aux Gones de remonter à la 13e place, à trois petits points seulement de Strasbourg, dixième avec 25 unités.
Alors oui tout n’a pas été parfait - à l’image de la première titularisation timide de Saïd Benrahma et d’un réalisme offensif globalement discutable (5 tirs cadrés seulement sur 19 tentatives au total) - mais la capacité de réaction des coéquipiers de Nemanja Matic, autre recrue hivernale de John Textor et ses équipes, est à souligner. «C’est la victoire d’un groupe. On a bien travaillé toute la semaine. Le coach nous avait avertis que ce match allait être difficile. Il avait raison surtout contre un concurrent direct et on a été en difficulté à plusieurs reprises. On est content pour les supporters qui sont venus nous supporter jusqu’ici. Les arrivées des joueurs au mercato d’hiver nous ont permis d’apporter de la qualité et de l’expérience. C’est bien pour la suite et pour bien travailler. On veut continuer à gagner, car on vient de tout en bas», avouait, à ce titre, Alexandre Lacazette, comblé par la nouvelle dynamique entre Rhône et Saône. Plus que la manière - qui ne devrait pas encore convaincre les différents observateurs - l’état d’esprit affiché par l’OL, ce dimanche, symbolise le renouveau des septuples champions de France.
Un mental de guerrier, symbole de la métamorphose lyonnaise
Dans cette optique, précisons que l’OL s’est imposé pour la première fois de la saison en L1 après avoir été mené au score. Une statistique loin d’être anodine et renforçant le constat préalablement évoqué. Loin de la torpeur affichée en début de saison et d’une équipe semblant perdre tous ses moyens au premier imprévu, cet OL là sait rebondir et prouve une certaine force mentale. Une spirale angoissante se transformant alors progressivement en cercle vertueux. Portés par la dynamique récente - une victoire contre l’OM et une qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France décrochée face au LOSC - les Lyonnais retrouvent ainsi de leur superbe. Dans le sillage d’un Lacazette toujours aussi indispensable, d’autres cadres (Ainsley Maitland-Niles, Maxence Caqueret, Anthony Lopes…) se rapprochent, aujourd’hui, de leur meilleur niveau. «Le mental, c’est le nouveau visage de cette équipe, on ne lâche rien, on garde la bonne mentalité du début à la fin, et on l’a vu en gagnant ce match», reconnaissait d’ailleurs Caqueret au micro de Canal +. Omniprésent dans l’entrejeu face au MHSC (13 duels remportés, 3 ballons récupérés, 100% de dribbles réussis), le milieu de terrain français détaillait ensuite ce vent nouveau.
Classement live
«On avait à cœur d’enchainer un troisième match avec une victoire et de prendre les 3 points sachant qu’on était à égalité de point avec Montpellier, maintenant, il va falloir enchainer et préparer Nice. Je pense que c’est un tout cette réussite, c’est sûr que le coach a réussi à mettre en place ce qu’il voulait, il a pris le temps de nous expliquer son projet, ses tactiques, les recrues font aussi du bien, mais la mentalité a changé. On sent un vrai groupe qui a envie de remonter au classement, de gagner ses matches, et c’est ce qui fait la différence». Intronisé sur le banc après le départ de Fabio Grosso, Pierre Sage - devenu le premier entraîneur à compter 8 victoires après ses 12 premiers matches officiels sur le banc avec l’OL en compétition officielle depuis Gérard Houiller en 2005 (9) - peut, lui aussi, être reconnu comme l’un des grands artisans de cette renaissance aussi soudaine que bienvenue. Fort de ses nouvelles recrues (Matic, Orban, Fofana, Mangala, Benrahma…), d’un coach écouté et surtout d’un mental retrouvé, l’OL peut désormais regarder vers le haut. Prochain rendez-vous ? Vendredi prochain, contre l’OGC Nice, deuxième de L1. Les Aiglons sont prévenus : avec Pierre Sage, l’OL ne fait plus rire en 2024.
En savoir plus sur