L’après-CAN, une affaire loin d’être facile à gérer pour les clubs et les joueurs de L1
En plus d'une grosse débauche d'énergie, la Coupe d'Afrique des Nations peut parfois être synonyme de difficultés pour certains joueurs à leurs retours en club. Exemple en L1.
Dimanche, la Côte d'Ivoire et la Zambie se disputeront la Coupe d'Afrique des Nations 2012 après trois semaines de compétition. Certains clubs, en L1 notamment, sont ravis que le tournoi prenne fin, comptant sur le retour de cadres partis depuis plus d'un mois pour certains. On pense bien évidemment à l'Olympique de Marseille qui attend impatiemment les frères André et Jordan Ayew après avoir composé offensivement durant leur absence. Néanmoins, pour d'autres éléments qui sont déjà revenus (ou vont revenir dans les prochains jours), le tableau est loin d'être aussi rose.
Siaka Tiéné (29 ans) en est l'exemple le plus significatif. Une fois sa finale continentale disputée, l'Ivoirien reviendra très certainement au Paris SG pour vivre dans l'ombre d'un Maxwell qui l'a tranquillement fait oublier depuis son arrivée. Dur à digérer pour le latéral gauche, qui avait disputé 17 matches de L1 sous l'ère Antoine Kombouaré... La remarque vaut pour d'autres, à l'image du Sénégalais Souleymane Camara (29 ans), déjà intermittent (9 titularisations pour 18 apparitions au total) et qui a vu Rémy Cabella prouver à Montpellier qu'il pouvait faire plus que rendre des services.
Cheick Diabaté (23 ans) est dans le même cas. Décisif dans le bon parcours du Mali (1/2 finaliste), l'attaquant des Girondins de Bordeaux, qui n'était pas indiscutable avant son départ aux yeux de Francis Gillot (10 titularisations pour 16 apparitions au total en L1), devra composer avec le retour en forme du Brésilien Jussiê (28 ans), intenable en 2012 (4 réalisations en 5 matches depuis la reprise). D'autres ont ramené des blessures de leur voyage au Gabon et en Guinée Équatoriale.
Des lésions handicapantes...
Morales d'abord pour Souleymane Diawara (32 ans), comme l'a expliqué son coach Didier Deschamps. «Il est revenu avec une grosse déception en équipe nationale lors de la CAN et il espérait sûrement un retour plus joyeux. Il sera mieux qu'il ne l'était la semaine dernière. Il aura le temps de se rattraper lui aussi », a-t-il commenté au site officiel de l'OM, histoire de dédramatiser. D'autres ont subi des coups durs d'ordre physique. Alain Traoré (23 ans) peut en témoigner aisément.
Le Burkinabé s'est donné une déchirure à la cuisse. Il sera éloigné des terrains pendant au moins deux semaines. Une absence dont l'AJ Auxerre, en pleine lutte pour le maintien, se serait certainement bien passée au vu de son influence (7 buts et 2 offrandes). Idem pour Sochaux qui ne sait toujours pas de quel mal souffre son Malien Modibo Maïga (24 ans). « J’ai eu deux versions. Une blessure à la cheville et une au mollet », a lâché son entraîneur Mécha Bazdarevic dans Le Pays.
« Le règlement prévoit un retour 48h après la compétition donc je compte sur lui pour qu’il soit à l’entraînement dès lundi pour préparer le match d’Auxerre », a-t-il espéré, sans doute un peu trop optimiste. Ces quelques exemples prouvent donc qu'une Coupe d'Afrique des Nations n'est facile à gérer ni pendant, ni après. Tous n'ont pas ce genre de soucis. Demandez à Newcastle et Fenerbahçe qui ont vu leurs Sénégalais Papiss Cissé, Demba Ba et Moussa Sow scorer pour leurs retours.
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