Info FM, Bordeaux : le nouveau pro Ibrahim Diarra affiche ses ambitions
Après une saison compliquée en 2016/2017 et une blessure à la cuisse, Ibrahim Diarra a pris son essor cette saison avec la réserve des Girondins de Bordeaux. Tout fraîchement professionnel, l'ailier droit passé par le club de Drancy veut montrer sa valeur à Gustavo Poyet lors de la préparation estivale d'avant-saison.
Depuis l'éclosion de Jules Koundé au début de l'année 2018, les Girondins de Bordeaux commencent à faire venir des jeunes issus du centre de formation pour aider une équipe professionnelle qui n'a cessé d'être sur courant alternatif lors de la saison qui vient de s'écouler. Pour rappel, 4 jeunes de l'équipe de National 3 (qui ont été champion de France U19 en 2017) ont réussi à gagner du temps de jeu cette saison à l'instar de Koundé, Zaydou Youssouf, Olivier Verdon ou encore Thomas Carrique. Cela sera sans doute bientôt l'heure pour Mickaël Nilor et Ibrahim Diarra, qui viennent de signer un contrat professionnel en mai dernier. D'ailleurs, nous sommes partis à la rencontre d'Ibrahim Diarra, qui a réalisé la saison la plus complète de sa jeune carrière au sein de la réserve des Girondins.
«C'est vrai que c'est un moment-clé de ma saison, car j'ai connu des débuts compliqués et je revenais d'une blessure à la cuisse (ndlr : il n'a pu prendre part au titre des U19), qui m'a écarté des terrains pendant cinq mois», confesse-t-il. De plus, le natif de Drancy a du très vite s'adapter à des adversaires forcément plus âgés que lui : «J’ai réussi à très vite enchaîner les matches et être assez régulier. Le National 3 est un championnat différent et plus complexe que celui d’U19. Il fallait s’adapter face à des joueurs d’expérience». Alors qu'il évoluait davantage en soutien d'un attaquant au JA Drancy, le jeune joueur est désormais fixé à un poste : «Aux Girondins, on m’a souvent mis ailier à droite ou à gauche. C’est vraiment le poste où je me sens le plus à l’aise. Si je compare avec Drancy, on jouait dans un 3-5-2, donc je n’avais pas l’opportunité de pouvoir jouer sur un côté. Avec le dispositif de jeu des Girondins, c’est différent puisqu’on joue dans un système en 4-3-3», décrit Ibrahim Diarra, qui a réussi à comptabiliser 25 matches dont 22 en tant que titulaire et en inscrivant 5 buts dans la saison.
« J'ai été courtisé par des clubs français et étrangers »
On arrive à l'issue du championnat et les signatures des contrats professionnels se font sentir. Mais l'incertitude est de mise pour de bon nombreux jeunes joueurs du centre de formation bordelais. Avant qu'il ne signe professionnel, l'ailier droit âgé de 20 ans nous confie qu'il avait été sollicité par d'autres clubs : «Ça été un soulagement de pouvoir signer professionnel. Tout le travail que j’ai pu accomplir durant la saison et pendant ma jeune carrière ont porté ses fruits. On arrivait en fin de saison et on était tous en fin de contrat. D’autres clubs viennent nous voir et nous sollicitent. De mon côté, j’ai été courtisé par des clubs français et étrangers. Ce qui m’a vraiment encouragé à signer mon premier contrat aux Girondins de Bordeaux, c’est tout d’abord le projet du club». Le jeune footballeur a été encensé par Alou Diarra sur les réseaux sociaux. Un soutien qui n'a pas laissé de marbre Ibrahim : «Au départ, quand j’ai lu ses propos élogieux à mon égard, j’ai été quelque peu choqué et, par la suite, ça m’a fait énormément chaud au cœur de voir un tel joueur qui a joué à Bordeaux et qui est un véritable exemple aux Girondins. Le fait de voir un joueur de ce calibre me féliciter et m’encourager pour la suite de ma future carrière, cela fait forcément plaisir à entendre».
Maintenant, le regard d'Ibrahim Diarra est porté vers cet été et la préparation d'avant-saison des Girondins de Bordeaux. Le néo-professionnel, qui n'a eu de contact direct avec Gustavo Poyet (ndlr : entraîneur de Bordeaux), veut saisir sa chance. Avec le possible départ de Malcom, l'ailier droit au pied fort gauche sait que le club au scapulaire se renforcera : «Je n’ai pas pu parler directement avec le coach, mais via des personnes intermédiaires comme avec le directeur sportif (ndlr : il s’agit d’Ulrich Ramé). Malcom ? Avant tout, c’est un très grand joueur qui évolue au même poste que moi. On est tous les deux gauchers et on est dans une position où on joue avec notre faux pied sur le côté droit. Que cela soit Malcom ou bien un autre joueur, pour nous les jeunes, ce qui va être décisif, cela sera la préparation estivale. On devra être prêt pour les matches de préparation et montrer notre valeur sur le terrain pour essayer de jouer au sein de l’effectif professionnel». C'est tout le mal que l'on puisse lui souhaiter.