Notes du match UEFA Europa League

Atalanta - OM : les notes du match

Au Gewiss Stadium, l’Olympique de Marseille, dominé de la tête et des épaules, a logiquement rendu les armes face à l’Atalanta Bergame lors de la demi-finale retour de Ligue Europa. Défaits (0-3, 1-4 sur la double confrontation), les hommes de Jean-Louis Gasset ne verront donc pas Dublin. Une immense déception mais un dénouement inévitable au regard de l’écart de niveau entre les deux formations…

Par La Rédaction FM
13 min.
Ademola Lookman buteur contre l'OM @Maxppp

Au lendemain d’une demi-finale retour de Ligue des Champions rocambolesque entre le Real Madrid et le Bayern Munich, la Ligue Europa reprenait ses droits ce jeudi. En parallèle de l’affiche entre le Bayer Leverkusen et l’AS Roma, l’autre demi-finale de C3 mettait aux prises l’Atalanta Bergame à l’Olympique de Marseille au Gewiss Stadium. Toujours dans le coup malgré le nul concédé à l’aller au Vélodrome (1-1), l’OM devait néanmoins faire la différence en Lombardie pour se qualifier pour la finale. Disposant d’un groupe quasi-complet, Jean-Louis Gasset déployait l’artillerie lourde en opérant trois changements par rapport à la manche aller dans son 3-5-2 avec les titularisations de Gigot, Merlin et Ndiaye. En face, son opposant italien s’articulait en 3-4-1-2 avec l’intraitable Scamacca épaulé par Lookman et De Ketelaere aux avant-postes.

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Devant son public, l’Atalanta démarrait la partie avec les crocs en exerçant un pressing intense pour empêcher les Marseillais de progresser à leur guise. Dès lors, la Dea faisait passer un premier frisson dans les rangs phocéens sur un tir dans un angle fermé de De Ketelaere qui heurtait le poteau (6e). Sous pression dans cette entame de match, l’OM éprouvait des difficultés à déployer ses offensives face à un bloc italien positionné très haut sur le pré. Porté par ses individualités, l’Atalanta n’avait aucun mal à se mettre en évidence dans le camp adverse. Si la reprise de Scamacca heurtait la transversale de Lopez (24e), Lookman quant à lui concrétisait la nette domination la Dea à la demi-heure de jeu. Après s’être joué de Kondogbia, le Nigérian armait une frappe à l’entrée de la surface marseillaise qui trompait la vigilance de Lopez (1-0, 30e).

L’OM est passé au travers de sa demi-finale retour !

Dominé dans les duels, fébrile défensivement et asphyxié par le pressing italien, l’OM craquait sans parvenir par la suite à redresser la barre. Au-dessus de son adversaire, la Dea était d’ailleurs proche de faire le break par De Ketelaere qui butait à nouveau sur un Lopez héroïque sur sa ligne (36e). Après une première période catastrophique marquée également par des imprécisions techniques et un déchet criant dans la construction, la formation olympienne était dans l’obligation de se sublimer en seconde période pour inverser la tendance. L’Atalanta desserrant un peu son étreinte en début de second acte, l’OM montrait enfin les dents. Lancé dans la profondeur par Clauss, Ndiaye prenait le meilleur sur De Roon avant de tenter un lob bien trop imprécis pour clouer sur place Musso (50e).

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De nouveau pris à la gorge par son homologue lombard, l’OM courbait l’échine une seconde fois à l’heure où Ruggeri pénétrait dans la surface olympienne, s’appuyait sur Lookman avant de nicher sa frappe dans la lucarne de Lopez (2-0, 52e). De quoi compliquer sérieusement la tâche à une équipe marseillaise en panne offensivement et qui jouait de malchance quelques minutes plus tard sur ce coup-franc lointain travaillé par Veretout qui rebondissait sur la barre de Musso (63e). Malgré la légère baisse de régime des Italiens, l’OM n’arrivait pas à emballer cette fin de match à l’image de ce coup-franc d’Aubameyang directement tiré dans le mur (70e) ou de cette opportunité sur contre très mal négociée par Moumbagna (80e). Incapable de trouver un second souffle pour se redonner de l’espoir, l’Olympique de Marseille s’inclinait logiquement face une équipe bergamasque qui corsait l’addition dans le temps additionnel grâce à une ultime réalisation de Touré (90e+5). Ayant respecté son plan de jeu à la lettre pendant 90 minutes, l’Atalanta Bergame jouera la finale à Dublin. Surclassé, l’OM voit ses rêves de soulever la Ligue Europa s’envoler.

L’homme du match : Lookman (8) : auteur d’une excellente entrée la semaine dernière, Gian Piero Gasperini l’a choisi comme titulaire ce soir. Ce choix a été une grande réussite puisque l’ailier droit a été dans tous les bons coups. Comme la semaine dernière, il a considérablement embêté la défense marseillaise grâce à sa vitesse et sa technique balle au pied. Étrangement discret en début de match, il a accéléré à la demi-heure de jeu et a offert à son équipe le premier but de la rencontre. Quand il n’était pas en percussion, le Nigérian s’est mué en passeur, comme sur le deuxième but de son équipe (52e). Après une fête pleine, il est sorti à la place d’El Bilal Touré (76e). L’ancien Rémois a d’abord été tout proche du troisième but de l’Atalante sur un centre de Teun Koopmeiners. Puis il l’a inscrit en solitaire en interceptant le ballon, en prenant de vitesse Leonardo Balerdi et en trompant facilement Pau Lopez (90e+4).

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Atalanta Bergame

- Musso (5) : sa première mi-temps s’est résumée à de rares prises de balle sur des centres mal joués par les Marseillais. Il a mal jugé une frappe lointaine de Jordan Veretout qui a fini sur sa barre alors qu’il aurait pu intervenir (64e). Son jeu au pied n’a pas été satisfaisant, avec des pertes de balles sur les longs ballons. L’Argentin n’a eu aucune frappe à arrêter pendant toute la rencontre. Titulaire en Ligue Europa, il aura encore un match à jouer cette saison grâce à cette qualification en finale.

- De Roon (5,5) : en défense centrale à la place de Giorgio Scalvini, titulaire à ce poste ces dernières semaines, le capitaine de l’Atalanta a été le premier relanceur de son équipe. Ses relances courtes ont été précises, contrairement à son jeu en profondeur qui a été trop aléatoire. En retard, il a écopé d’un carton jaune sur un tacle dangereux.

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- Hien (6,5) : suspendu la semaine dernière, le titulaire au poste a repris sa place ce soir contre l’OM. Il a apporté son calme et ses relances propres. Son marquage sur Pierre-Emerick Aubameyang a été un succès, car le Gabonais a été peu visible pendant le match. Le Suédois a été le joueur qui a le plus récupéré de ballon dans le match.

- Djimsiti (5,5) : solide au match aller dans la défense bergamasque, l’Albanais a eu moins de travail ce soir. Plus prompt que les attaquants marseillais, il s’est fait prendre, une seule fois, de vitesse par Iliman Ndiaye, mais le Sénégalais a mal fini son action (50e). Sinon, son placement lui permet de couvrir les espaces.

- Zappacosta (6) : le piston droit italien a eu plus d’opportunités offensives que la semaine dernière où il avait dû rester plus en retrait. Après une belle remise, il a pu alerter Pau Lopez d’une frappe (19e). Lancé sur son côté droit, il a fait le mauvais choix en tentant une frappe alors qu’il y avait des solutions en retrait (44e). Plus généralement, l’ancien joueur de Chelsea a eu beaucoup de ballons à négocier, multipliant également les centres. Il a été remplacé par Hans Hateboer (76e) pour le dernier quart d’heure de jeu.

- Koopmeiners (7) : plus en retrait sur le terrain, on a encore beaucoup vu l’Hollandais, trop pour que les Marseillais soient tranquilles. Il s’est baladé entre les lignes, touchant beaucoup de ballons, même dans la surface de réparation adverse. Il a souvent tenté des frappes lointaines et à mi-distance (34e), sans succès pour lui. Le Néerlandais n’a laissé aucun répit aux Marseillais.

- Ederson (6) : le Brésilien a toujours essayé de jouer sur ses joueurs de côté, écartant le jeu de son équipe à l’interception du ballon. Le milieu de terrain a laissé à ses partenaires la responsabilité de créer du jeu, mais il a bien fait son travail. Il a été remplacé par Giorgio Scalvini (56e). Dans un registre défensif, il a parfaitement tenu son rang.

- Ruggeri (7,5) : une partie dont Matteo Ruggeri se souviendra. Le défenseur italien de 21 ans a montré qu’il était agile dans ses tirs. Servi par Ademola Lookman, sa frappe puissante s’est nichée dans la lucarne droite de Pau Lopez (52e). Il s’agissait ce soir de son deuxième match de sa carrière, le premier devant son public. Il a été dans le bon tempo et parfait dans ses interventions.

- De Ketelaere (7) : le Belge a été bien plus juste que la semaine dernière. Ses premières prises de balles ont été très positives. Il a toujours essayé de jouer vers l’avant. En se retrouvant sur le côté gauche, il a donné le premier frisson du match avec une frappe sur le poteau (6e). Bien trouvé dans la surface de réparation, il a ensuite eu le ballon du break, mais le numéro 17 de l’Atalanta a buté sur un Pau Lopez inspiré (36e). Il a su gagner ses duels et gratter plusieurs ballons. Au final, il a livré une très bonne performance. Il a cédé sa place, sous les applaudissements du stade, à Mario Pasalic (61e). Le Croate a essayé de se projeter régulièrement sans véritables résultats.

- Lookman (8) : voir ci-dessus

- Scamacca (6) : seul buteur de l’Atalanta au match aller, il n’a pas marqué ce soir, mais a été très précieux dans son rôle de pivot. Souvent sollicité, il n’a pas toujours pris les bonnes décisions, notamment dans ses tentatives de frappe. Il a trop croisé son tir à la 16e minute. À la 40e, l’attaquant italien a mal négocié son tir en le frappant trop fort. Ses incessants appels et son jeu de corps ont permis à ses coéquipiers d’avoir plus d’espaces. Il a été rapidement remplacé en deuxième période par l’entrée d’Aleksey Miranchuk (56e). Le Russe a raté une contre-attaque (70e).

Olympique de Marseille

- Lopez (5,5) : impuissant sur la frappe déviée de Lookman (30e), l’Espagnol aura pourtant livré un premier acte de très haute volée. Si ses relances au pied ont souvent mis en difficulté ses coéquipiers, il a par ailleurs sauvé les siens à maintes reprises sur sa ligne. Décisif face à De Ketelaere en déviant le cuir sur son poteau (6e), il était parfait face à Zappacosta (19e) avant d’être sauvé par sa barre transversale et de se montrer impérial sur une nouvelle tête de De Ketelaere (25e). Inspiré au moment de sortir dans les pieds de Lookman pour éviter le break, il sauvait encore l’OM face à De Ketelaere (36e). Impassible sur la puissante frappe de Ruggeri, il allait une nouvelle fois chercher le ballon au fond de ses filets (52e) avant de réaliser une dernière parade face à Koopmeiners. Irréprochable… en vain, à l’image de cette ultime frappe de Touré pour le 3-0 (90+4).

- Clauss (2,5) : aligné dans un rôle de piston droit, l’ancien joueur du RC Lens a vécu une première période très compliquée, à l’instar de ses coéquipiers. Coupable d’un trop grand déchet technique dans la plupart de ses transmissions et invisible offensivement, il a souvent été mis en difficulté face à la vitesse de Lookman. Auteur d’une belle ouverture vers Ndiaye au retour des vestiaires, il était cependant battu dans son duel avec Ruggeri, auteur du but du break (52e). Remplacé par Moumbagna (72e), peu inspiré sur ses rares opportunités.

- Mbemba (3) : impérial à l’Orange Vélodrome la semaine dernière, le numéro 99 de l’OM a totalement sombré lors des 45 premières minutes de cette demi-finale. Constamment pris dans le duel, mal placé et rarement autoritaire dans ses interventions, il n’a jamais trouvé les clés pour bloquer les ardeurs offensives de la Dea. Toujours aussi peu convaincant après la pause, il était finalement rappelé par Jean-Louis Gasset, optant pour un nouveau schéma tactique. Remplacé par Ounahi (59e), lui aussi pris par la maitrise de la Dea.

- Gigot (3,5) : de retour de suspension, le capitaine marseillais s’est rapidement montré en difficulté dans ses premières interventions (6e). Gêné par la mobilité et la dimension physique de Scamacca, il déviait, malheureusement, la frappe de Lookman sur l’ouverture du score (30e). Malgré quelques interceptions salvatrices (7 ballons récupérés, 3 interceptions), le Français de 30 ans aura lui aussi souffert en terres italiennes.

- Balerdi (3) : peu rassurant sur la première situation chaude de la Dea (6e), l’Argentin n’a pas eu le même rendement qu’au cours des dernières semaines. Loin s’en faut. Souvent pris dans son duel en un contre un face à De Ketelaere (21e), il a plus généralement affiché ses limites face aux attaquants de Bergame. Sous pression et régulièrement dépassé par la vivacité adversaire, sa performance reste très insuffisante.

- Merlin (2,5) : préféré à Luis Henrique pour débuter cette demi-finale retour de Ligue Europa, l’ancien Nantais a vécu un véritable cauchemar lors du premier acte. Face aux montées de Zappacosta et l’activité incessante de De Ketelaere, il s’est trop souvent fait transpercé. Pris dans son dos, incapable de gérer la vitesse des ailiers bergamasques, le numéro 3 a coulé dans les grandes largeurs. Remplacé par Luis Henrique (72e), très discret.

- Veretout (4,5) : une nouvelle fois titularisé dans l’entrejeu marseillais, l’ancien milieu de terrain de l’AS Roma a tenté de limiter la casse. Dépassé par la maîtrise collective de la Dea, il a cependant fait preuve d’une belle abnégation. Précieux dans l’impact et souvent bien placé, il a permis aux siens de ne pas totalement sombrer. Combattif, il était tout proche de redonner espoirs à l’OM mais son coup franc lointain retombait sur la transversale de Musso (63e). La marche était trop haute.

- Kondogbia (3,5) : dans un rôle de sentinelle, l’ex-joueur de l’Atlético de Madrid a lui aussi subi la pression constante de la Dea. S’il a tenté d’apporter offensivement, à l’instar de cette frappe lointaine non cadrée (26e), il a surtout travaillé défensivement (10 ballons récupérés). Auteur de quelques interceptions précieuses, il a tenté d’amener son impact pour stopper, au mieux, les offensives locales. Insuffisant malgré tout pour calmer la furia bergamasque. Repositionné dans l’axe de la défense en fin de rencontre, son match restera, lui aussi, trop terne.

- Harit (3) : en soutien de PEA, le milieu offensif marocain a bien tenté de régalé le Gewiss Stadium par sa justesse technique à l’instar de ce double sombrero réalisé dans l’entrejeu pour sortir de la pression (21e). Problème, c’est certainement la seule prouesse à mettre en avant lors de ses 90 minutes. Volontaire mais bien trop brouillon, il a constamment buté sur le bloc défensif italien et n’a jamais été en réussite aux abords de la surface adverse. Remplacé par Correa (84e).

- Ndiaye (2) : remplaçant lors du match aller, l’ancien attaquant de Sheffield United était, cette fois-ci, préféré à Ismaïla Sarr pour commencer ce choc européen à la pointe de l’attaque olympienne. Pour autant, sa prestation ne restera pas dans les annales du football. Après une première frappe enroulée non cadrée (15e), il a globalement disparu des radars. Face à la pression bergamasque, il n’a, en effet, jamais existé. Et lorsque l’occasion s’est présentée… il envoyait son lob hors du cadre (50e). En grande souffrance sur le plan technique, il rejoignait logiquement le banc des remplaçants. Remplacé par Sarr (59e), trop tendre lors de son entrée en jeu.

- Aubameyang (3) : meilleur buteur de l’histoire de la compétition et auteur de 10 réalisations dans cette édition 2023-2024, le Gabonais de 34 ans a vécu une soirée très frustrante. Esseulé, parfaitement cadré par les défenseurs adverses et peu trouvé par ses partenaires, conséquence directe de la domination outrageuse des joueurs de Bergame, il n’a jamais eu l’opportunité de se montrer. Coupable d’une remise douteuse tout proche de profiter à Scamacca (16e), il aura finalement passé une bonne partie de cette rencontre à presser et à décrocher… sans pour autant gêner le jeu parfaitement huilé des hommes de Gian Piero Gasperini. En larmes au coup de sifflet final, il n’a rien pu faire.

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