Ligue 1

OM-PSG : les notes du match

À l’issue d’un Classico qui a tenu toutes ses promesses, l’OM et le PSG n’ont pu se départager (2-2). À noter les prestations énormes de Zlatan Ibrahimovic et d’André Pierre Gignac, auteurs tous deux d’un doublé magnifique.

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Depuis bien longtemps, la Ligue 1 n’avait pas proposé un Classico entre le premier (l’OM) et le second (le PSG) du championnat. Bien évidemment, les deux formations visent la victoire, mais surtout la mainmise sur la tête du championnat. Dans une ambiance virile, mais correcte, les deux rivaux de toujours vont mettre 15 minutes à se mettre dans le bain.

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Et face à des Parisiens étrangement absents des débats, c’est André-Pierre Gignac qui va débloquer la rencontre. Sur une belle ouverture d’André Ayew, APG se joue très facilement de Jallet et place une belle frappe croisée hors de portée de Sirigu. Victime d’un premier coup de mou depuis son arrivée à Paris, Ibrahimovic a répondu de la plus belle des manières en égalisant d’une aile de pigeon sur corner. Deux minutes plus tard, l’attaquant parisien y allait de son doublé d’un magnifique coup franc de 25 mètres chronométré à près de 101 km/h. Mais ce diable de Gignac permettait à l’OM de revenir à égalité dix minutes plus tard sur corner d’une belle tête décroisée au milieu de quatre Parisiens. À la mi-temps, les deux formations se séparent sur le score de 2-2 dans une ambiance très chaude après une gifle d’Amalfitano sur Matuidi.

Au retour des vestiaires, Carlo Ancelotti sanctionne la prestation terne de Javier Pastore en le remplaçant par Kevin Gameiro. Et l’ancien Merlu va immédiatement se mettre en valeur. Sur une belle ouverture de Menez, Gameiro rate complètement le cadre. L’OM répond et André Ayew, bien placé devant le but, place une tête smashée trop molle pour inquiéter Sirigu. La deuxième période sera bien moins enjouée que la première et les deux formations ne marqueront plus. Score final 2-2 et beaucoup de regrets pour l’OM qui n’a pas su forcer le destin devant une équipe parisienne trop limitée et bien trop dépendante d’Ibrahimovic. Malgré tout, la satisfaction de conserver la tête du championnat et de garder le PSG à bonne distance (3 points) devrait ravir les supporters marseillais.

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L’homme du match Ibrahimovic (8) : ses deux éclairs de génie ont éclairé la nuit marseillaise. Loin d’être extraordinaire dans le jeu où il a perdu quelques ballons par manque d’agressivité, sa reprise exceptionnelle du talon à la réception d’un corner de Maxwell et son coup franc surpuissant n’ont laissé aucune chance au pauvre Mandanda. Pour le reste, il a énormément décroché pour tenter d’impulser les offensives parisiennes, mais a manqué de justesse dans ses transmissions et dans ses contrôles pour faire encore la différence.

OM :

  • Mandanda (4) : pas vraiment irréprochable à Valenciennes, le portier phocéen n’a guère fait mieux face au PSG. S’il ne peut rien sur le premier but d’Ibrahimovic, il est fautif sur le coup franc surpuissant du géant suédois tant il a paru en retard.

  • Abdallah (6) : malgré l’enjeu et son inexpérience, Kassim Abdallah a livré un match serein et n’a jamais paru en difficulté. L’ancien Sedanais a pris confiance au fil des minutes et s’est même aventuré à plusieurs reprises sur son côté droit. Malheureusement pour lui, ses centres n’ont jamais apporté le danger. Prometteur. Remplacé par Rafidine Adbullah (64e).

  • Fanni (6) : pas vraiment inquiété par les offensives parisiennes, le défenseur international tricolore n’a pas eu à forcer son talent ce soir. Si son entente avec N’Koulou n’a pas toujours été parfaite, Fanni a fait son match et s’est montré solide.

  • N’Koulou (6,5) : son duel avec Ibrahimovic était très attendu. Le roc camerounais s’est quelque peu effrité lorsqu’Ibra l’a devancé physiquement sur le premier but du match. Il s’est bien repris par la suite grâce à la qualité de ses placements et de ses interventions toujours bien senties.

  • Morel (5) : une prestation très moyenne et une prise de risque minimale de la part du latéral gauche marseillais. Pas vraiment mis en danger par les offensives parisiennes, Morel s’est contenté de garder son côté sans prendre vraiment soin d’apporter le surnombre.

  • Kaboré (5,5) : il a beaucoup tenté sa chance de loin (4 tirs). Si la première était cadrée et a inquiété Sirigu, les suivantes se sont envolées. Un peu emprunté au milieu de terrain, il a perdu de nombreux ballons (21) et n’a gagné que la moitié de ses duels. Heureusement pour le Burkinabé que le milieu parisien n’était pas au niveau ce soir, sinon Kaboré aurait vécu une bien mauvaise soirée. Repositionné au poste de latéral droit suite à la sortie d’Abdallah.

  • Cheyrou (5,5) : dominateur au milieu de terrain, il a bien été aidé par le manque d’impact des Parisiens dans cette zone de jeu. Malheureusement, il n’a pas vraiment pesé sur le jeu offensif de son équipe. Dommage, car devant une telle apathie, il y avait clairement mieux à faire.

  • Amalfitano (3) : bien trop nerveux lors de la première période, il a été dépassé par l’enjeu et le caractère spécial de la rencontre. Après un gros tampon sur Matuidi, il a giflé le milieu parisien en repartant aux vestiaires et aurait dû être expulsé. Il a traversé la seconde période telle une âme en peine. Remplacé par Jordan Ayew (73e).

  • Valbuena (7) : une belle activité au milieu de terrain pour Petit Vélo. Une qualité de passe toujours aussi appréciable et très peu de déchets dans ses transmissions. Passeur décisif sur le 2e but de Gignac, il a baissé de pied en seconde période.

  • A.Ayew (6) : on attendait beaucoup de son explosivité et de sa présence offensive. Malheureusement, hormis une passe décisive pour Gignac sur le premier but, et une tête smashée trop molle (53e), la prestation d’André Ayew ne restera pas dans les annales. À noter tout de même une hargne et une envie de tous les instants qui lui ont permis de remporter de nombreux duels.

  • Gignac (8) : Dès l’entame du match, il a montré une réelle envie de briller. Si sa première occasion est passée largement au-dessus, il va débloquer le match après un superbe numéro devant Jallet. Bien en jambes, APG a même doublé la mise d’une belle tête décroisée. Puissant et décisif, on a retrouvé par moment celui qui affolait les défenses du temps où il évoluait au TFC. De bon augure pour la suite de la saison du club phocéen. Remplacé sous les ovations du Vélodrome par Loïc Rémy (79e).

Paris SG :

-Sirigu (4) : masqué par Jallet sur l’ouverture du score, il aurait tout de même pu faire mieux tant Gignac manque de solutions et doit croiser sa frappe. Encore battu sur la tête de Gignac à la réception d’un corner de Valbuena, il est pris à contre-pied mais semble à même de toucher le ballon. Deux tirs marseillais cadrés en première période et deux buts encaissés, preuve de la prestation moyenne du portier italien, peu sollicité par la suite si ce n’est sur une frappe de Kaboré et une tête d’André Ayew.

-Jallet (5) : clairement coupable sur l’ouverture du score où il n’attaque pas Gignac et le laisse lui glisser le ballon entre les jambes (18e), le néo-Bleu a pourtant réussi une bonne partie malgré quelques absences en défense. Très disponible dans son couloir droit, il a multiplié les montées et les centres intéressants, jouant comme un véritable ailier droit, mais n’a jamais réussi à trouver un partenaire démarqué. Exemplaire dans l’attitude, il n’a jamais cédé à l’impact et aux provocations marseillaises.

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-Alex (4) : particulièrement emprunté ce soir, le Brésilien a servi les intérêts de Mamadou Sakho en livrant une performance décevante. Absent sur l’ouverture du score, il a clairement manqué d’agressivité et de concentration et aurait pu mettre ses partenaires en danger. À mettre à son actif, un excellent jeu de tête qui a souvent soulagé son équipe.

-Thiago Silva (5) : son aisance naturelle le pousse parfois au péché d’orgueil. D’entrée de match, il a manqué de réactivité face à Gignac (4e) et est aux abonnés absents sur l’ouverture du score marseillaise. Serein dans l’ensemble, il ne panique jamais et s’applique à toujours relancer proprement. Averti pour une faute sur Amalfitano (55e).

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-Maxwell (5) : bien présent en début de match pour contrôler Valbuena, il a semblé plus à l’aise que d’habitude défensivement, mais a du coup moins pesé offensivement. De rares débordements et peu de centres qui n’ont pas trouvé preneur. Monté d’un cran après l’entrée d’Armand, il est resté très prudent.

-Verratti (4) : serré de près par le milieu de terrain olympien, il a eu bien du mal à peser et n’a pas eu son influence habituelle sur le jeu parisien. Il s’est appliqué à jouer simple, mais a malgré tout raté énormément de passes et perdu beaucoup de ballons. Averti pour une faute sur Valbuena (40e) et remplacé par Armand (58e).

-Matuidi (5) : relativement inoffensif en première période, il a eu du mal à perturber les transmissions marseillaises. Loin de son rayonnement habituel, il a beaucoup couru dans le vide, a récupéré peu de ballons et pris énormément de coups, dont deux qui auraient dû valoir le rouge à Amalfitano.

-Chantôme (4) : à l’instar de Matuidi, il n’a pas vraiment pesé sur le milieu de terrain, a récupéré peu de ballons et a subi l’impact physique des Marseillais. Un peu mieux en seconde période où il a essayé d’accompagner les offensives de son équipe, mais sans beaucoup de réussite.

-Pastore (2) : remplaçant face à Porto, l’Argentin retrouvait une place de titulaire derrière le duo Ménez/Ibrahimovic et a eu toutes les peines du monde à rentrer dans son match. Emprunté, maladroit, il a raté un nombre incalculable de passes et perdu plus de la moitié de ses ballons. Il aurait pu sauver son match s’il avait bonifié l’offrande de Ménez peu avant la mi-temps, mais là encore, il a manqué d’application et le cadre par la même occasion. Logiquement remplacé par Gameiro (5) au retour des vestiaires. L’ancien Merlu, qui avait une occasion en or de marquer, a raté le cadre. Au final, beaucoup d’appels mais peu d’impact offensif.

-Ménez (5) : beaucoup d’approximations techniques pour l’international français qui a eu du mal à tenir la comparaison avec Ibrahimovic. Quelques différences balle au pied et en vitesse, mais bien du mal à peser sur la défense olympienne malgré quelques bons ballons donnés à Pastore et Ibra qui n’ont pas su les faire fructifier. Une prestation décevante dans l’ensemble. Remplacé par Van der Wiel (74e).

-Ibrahimovic (8) : voir ci-dessus

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