Real Sociedad - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Kylian Mbappé célèbre avec son équipe. @Maxppp

Emmené par Kylian Mbappé, auteur d’un doublé, le PSG a confirmé son succès de l’aller en venant s’imposer sur la pelouse de la Real Sociedad (2-1). Les Parisiens revoient les quarts de finale trois ans après.

Comme attendu, la Real Sociedad a une nouvelle fois démarré la rencontre en imposant un pressing très haut. En face, petite surprise. Au coup d’envoi, Ousmane Dembélé était positionné en faux neuf, avec Mbappé sur le côté gauche et Bradley Barcola à droite. En revanche, Luis Enrique avait retenu la leçon du match aller en positionnant à nouveau Vitinha en numéro 6, juste devant la défense. Une organisation qui a fait son effet. S’ils ont pressé haut d’entrée de jeu, les joueurs d’Imanol Alguacil ont rapidement compris que le scénario du match aller n’allait pas pouvoir se répéter. Après son recadrage par Luis Enrique, Kylian Mbappé s’est montré bien plus tranchant sur son côté gauche. Zubielda pourra en témoigner.

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Mais c’est surtout le repositionnement hybride de Dembélé qui a posé énormément de problèmes aux Basques. L’ancien Blaugrana était l’électron libre de ce match et en redescendant souvent au milieu pour toucher le cuir, il a apporté un surnombre intéressant permettant à l’entrejeu parisien d’être bien garni. Fortement chahuté à l’aller, le PSG a cette fois-ci maîtrisé les débats avec du répondant dans les duels, des sorties de balle très propres et surtout nettement plus d’actions dangereuses à son actif. En première période, hormis la tête en retrait de Nuno Mendes (7e), les partenaires de Takefusa Kubo n’ont quasiment pas eu l’occasion de mettre le feu aux cages de Gianluigi Donnarumma. En face, Mbappé a encore prouvé qu’il savait être imperméable aux critiques et à la pression. Après une première frappe non cadrée (4e), le Bondynois aurait pu être passeur décisif si Remiro n’avait pas sorti le grand jeu face à Barcola (10e).

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Le portier basque n’a, en revanche, rien pu faire face au festival du champion du monde 2018 conclu par un enroulé imparable pour ouvrir le score (0-1, 15e). Une frappe surpuissante qui a occasionné plusieurs minutes d’arrêts de jeu pour que le petit filet soit réparé. Un quart d’heure plus tard, le doublé n’était pas loin, mais cette fois, Remiro a su sortir la tentative du numéro 7 sur un centre de Barcola (29e). Accusé de ne pas se donner à fond pour ses derniers mois avec Paris, Mbappé a apporté une réponse très claire dans cette première période. Le seul bémol de ces 45 premières minutes a été le carton jaune reçu par Achraf Hakimi après une faute sur Galan. Un avertissement qui le privera du quart de finale aller. Au retour des vestiaires, nouvelle surprise côté parisien avec la sortie de Bradley Barcola et l’entrée en jeu de Kang-in Lee. Ce qui n’a pas véritablement changé la physionomie du match. Malgré quelques petits coups de pression basques, Paris restait dominateur.

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Plus forts techniquement et confortablement installés dans leur système de jeu, les partenaires de Beraldo, très bon ce soir dans l’axe de la défense, n’ont jamais tremblé. Mieux, ils ont fait le break en régalant les spectateurs d’Aneta. Après une sortie de balle de haut niveau, Lee a lancé Mbappé en profondeur sur son côté gauche. Rapide comme une fusée, le Bondynois s’en est allé crucifier Remiro (0-2, 56e). La qualification pour les quarts était validée. Barrenetxea pensait sauver l’honneur des siens de la tête, mais il était signalé hors-jeu par la VAR (63e). La fin du match a été plus hachée, mais l’essentiel est là pour le PSG malgré la réduction du score par Merino en fin de match (1-2, 89e). Trois ans après, les Rouge et Bleu retrouvent le top 8 de la Ligue des Champions.

L’homme du match : Mbappé (8) : les caméras étaient obnubilées par sa personne mais la pression glisse sur lui. Son premier débordement supersonique pour Barcola (10e) a donné le ton. Son second numéro a fait mouche où sa feinte a renversé Zubeldia avant de déchirer le filet opposé (15e). Il n’est pas loin de profiter de cette offrande de Barcola (29e), avant d’inscrire son doublé sur ce ballon en profondeur de Lee (56e) faisant de lui le meilleur buteur de C1 de cette campagne. Sa présence aura été un poison pour la défense de la Real, sans cesse accroché. Il est même à deux doigts d’offrir un but à Vitinha (90e+2). Comme d’habitude et malgré le contexte, le champion du monde 2018 répond présent.

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Real Sociedad :

- Remiro (5) : battu par une belle frappe de Mbappé (9e), le portier espagnol a retardé le doublé du Français d’un magnifique réflexe du pied (29e), avant de s’incliner à nouveau contre l’ancien Monégasque (56e). Pas grand chose à se reprocher malgré tout.

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- Traoré (3,5) : touché dès le début du match après une percée (3e), l’ancien Rennais n’a pas réussi à se mettre dans le rythme, ni à stopper la première accélération de Mbappé (9e). L’ancien Rennais, comme ses autres compères en défense, a laissé beaucoup d’espace sur son côté droit, libérant Kylian Mbappé, et même Vitinha en toute fin de match.

- Zubeldia (2) : le défenseur central a vécu un calvaire ce soir. Il s’est fait feinter deux fois par Mbappé, ne pouvant pas l’empêcher d’ouvrir le score (15e), puis l’a bousculé quelques minutes plus tard. Souvent en retard, à l’image de cette semelle sur Dembélé, qui lui a valu un carton jaune (54e). Juste après, il est pris dans son dos par Mbappé (56e) sur le deuxième but parisien.

- Le Normand (4) : à l’instar de son compère en défense, le franco-espagnol a vécu une soirée délicate, même s’il a été plus solide dans ses interceptions grâce à sa lecture du jeu. Cependant, il a été maladroit dans plusieurs de ses relances et dans ses sorties et en retard dans certains de ses duels également, perturbé par la position hybride de Dembélé.

- Galan (5) : il gêne Barcola sur la première situation chaude parisienne (9e), cette action symbolisant son match. Proche de l’ailier français toute la première mi-temps avant sa sortie, ne lui laissant que peu d’espace, l’Espagnol a été au rendez-vous, même face à Kang-In Lee. Solide, sans être menaçant offensivement.

- Mendez (3,5) : le soyeux gaucher n’a pas réussi à peser dans la rencontre, bien pressé par le milieu parisien. Il a offert de l’air à certains moments à ses coéquipiers, mais sa performance a été en deçà des attentes. Il a passé une majeure partie de sa rencontre à défendre, lui le milieu offensif de nature. Remplacé par Turrientes (61e), qui a buté sur Donnarumma en fin de match (79e).

- Zubimendi (4,5) : le métronome de la Sociedad n’a pas eu le même rayonnement qu’à l’accoutumée. Quelques ballons perdus, bien pressé par le milieu parisien, Zubimendi n’a pas réussi à tenir son rôle de sentinelle comme à l’aller, perturbé aussi par le positionnement de Dembélé. Il a pensé offrir une passe décisive à Barrenetxea (61e) sur un centre pied gauche, mais l’ailier était hors-jeu, pour ce qui aurait été sa plus belle action. Remplacé par Olasagasti (83e).

- Merino (5) : peu en vue tout au long de la rencontre, Merino a passé son temps à faire le travail de l’ombre. L’Espagnol a eu du mal, comme ses compères du milieu, à mettre le pied sur le cuir, et à bien l’utiliser. Offensivement, il a été l’auteur de cette frappe qui est passée au-dessus (67e), et a été buteur en toute fin de rencontre (89e) en tirant à bout portant.

- Becker (3,5) : l’ancien de l’Union Berlin connaît désormais bien le numéro d’Hakimi. Le Marocain a souvent pris de vitesse l’ailier de la Real, et l’a empêché de s’illustrer. Il faut dire aussi que Becker n’a pas été servi dans d’excellentes conditions par ses coéquipiers ce soir malgré ses efforts, souvent lancé dans la profondeur. Remplacé par Barrenetxea (61e).

- Kubo (4,5) : le virevoltant japonais a eu du mal à être trouvé, mais lorsqu’il a le ballon, il est celui qui a été le plus susceptible d’amener du danger, à l’image de sa frappe juste avant la pause, hors cadre. Moins de déséquilibre qu’à l’aller, gêné par l’organisation parisienne, il a toutefois eu le mérite d’être à l’origine du but de la Real Sociedad.

- Oyarzabal (3) : absent à l’aller, le capitaine de l’équipe basque n’a pas été beaucoup plus présent ce soir. Il a même failli coûter le deuxième but à son équipe après une perte de balle dangereuse (29e). Un match compliqué pour l’attaquant espagnol, sevré de ballons. Remplacé par André Silva (77e).

PSG :

- Donnarumma (6,5) : il n’a pas eu grand-chose à faire durant cette première période, si ce n’est rester vigilant sur les rares ballons aériens (8e, 36e). La suite a été plus agitée avec quelques arrêts déterminants, comme face à Turrientes (79e), mais il a fini par s’incliner devant Merino (89e), un peu abandonné par sa défense également. Il a bien failli relancer la rencontre sur cette mauvaise passe en retrait de Mukiele qu’il a voulu sauver du corner (72e). Son jeu au pied n’a pas été très propre.

- Hakimi (6) : un départ timide à l’image d’un contrôle raté mais il est rapidement monté en puissance. Le Marocain a rarement été pris à défaut dans son couloir. Il a su s’imposer physiquement aussi n’hésitant pas à mettre de l’engagement face à des timides Basques. Cela lui a même valu un avertissement (41e), qui lui coûtera le quart de finale aller. Sa seconde période est également correcte même s’il a un peu subi la dernière demi-heure et la pression avant son remplacement par Soler (83e). Il est auteur d’une frappe cadrée (68e).

- Hernandez (6) : placé à un poste inhabituel de défenseur droit dans cette charnière, l’ancien Bavarois s’en est bien plutôt tiré ce soir. Comme souvent, il a joué de ses bras mais ça ne lui a pas porté préjudice malgré quelques fautes (11e). Il a souvent perdu ses duels et a parfois été embêté par la mobilité d’Oyarzabal mais des interventions salvatrices ont soulagé tout le monde. Il s’est mis en travers de quelques situations chaudes dans les 20 mètres. L’ancien Bavarois a fini dans le couloir gauche après la sortie de Nuno Mendes.

- Beraldo (6,5) : pour son second match de Ligue des Champions de sa carrière et après des débuts timides, on pouvait se poser des questions mais le Brésilien a vite donné des réponses positives. Certes, il y a bien eu des relances maladroites seulement sa faculté à remporter les duels et à couper les centres ont fait beaucoup de bien. Il n’a jamais paniqué dans cette position de défenseur central qui lui convient mieux que le couloir. Il a semblé moins impressionné par l’enjeu.

- Nuno Mendes (5) : petite surprise du soir avec sa titularisation, la première depuis 10 mois, le Portugais effectue un début de match poussif entre mauvais timing et interventions manquées. Il écope même d’un avertissement assez tôt dans cette rencontre (28e) qui a pu le pénaliser par la suite. Forcément en manque de rythme, on l’a senti en difficultés face à Kubo alors que l’adversité globale n’était pas si élevée. Un peu mieux en seconde période, il est d’ailleurs au départ du second but parisien (56e), jusqu’à son remplacement par Mukiele (61e), qui n’aura pas été brillant pour son entrée. Outre ce mauvais ballon pour Donnarumma (72e), il a subi les vagues adverses (79, 89e).

- Zaïre-Emery (6,5) : à quelques jours de sa majorité, le jeune Français a encore répondu présent dans un grand rendez-vous. Il n’a jamais compté ses efforts, lui qui était le joueur le plus offensif de l’entrejeu. Sa grosse présence a permis de faire remonter le bloc soit en combinant, soit lors de remontées individuelles (14e) ou de longues courses (79e). Défensivement aussi il a fait beaucoup de bien en prenant le dessus sur ses adversaires (12e, 34e, 66e). Il a commis quelques fautes d’ailleurs et a cadré une fois au but.

- Vitinha (7,5) : dans cette position de meneur reculé, l’ancien joueur de Porto a le temps de se mettre face au jeu et de s’organiser. Il s’est d’ailleurs régalé du manque de pressing basque. Il n’a eu cesse d’orienter pour lancer le collectif ou écarter le danger. Le Portugais a pu couper quelques transmissions aussi et compenser certains déplacements d’Hakimi. Il a d’ailleurs remporté ses duels, signe qu’il a pris le dessus physiquement. Son jeu propre a largement participé au succès des siens. Il a fini à un poste plus offensif et aurait même pu marquer (902+2).

- Ruiz (6,5) : il est monté en puissance au fur et à mesure de la rencontre. Discret et pas toujours très propre balle au pied (7e) durant le premier quart d’heure, le milieu de terrain a pu faire jouer son physique imposant pour dominer ses adversaires. Il a pu s’offrir quelques projections vers l’avant intéressantes, validées par des choix souvent bons. D’ailleurs, il effectue une remise intelligente pour Lee sur le second but de Mbappé (56e). Remplacé par Ugarte (76e) qui a évolué en pointe basse.

- Dembélé (6) : il a démarré dans un rôle hybride de milieu de terrain en soutien de Barcola et Dembélé, pour décaler dans le couloir gauche en position défensive. Forcément, on l’a souvent cherché des yeux et a rarement pu faire des différences balle au pied. Il a été plus actif lors de transition comme sur ce ballon récupéré dans la moitié adverse (22e). L’international est également à l’origine du premier but de Mbappé en le trouvant dans le dos de la défense (15e). Averti (45e+4), il a retrouvé un rôle plus offensif après l’heure de jeu avant de sortir, remplacé par Kolo Muani (82e).

- Mbappé (8) : voir ci-dessus.

- Barcola (6) : il aurait pu ouvrir le score dès la 10e minute sans cet arrêt de Remiro. L’ancien Lyonnais s’est montré assez discret mais ses rares actions ont souvent mené à une occasion nette, comme sur ce ballon récupéré haut pour servir Mbappé (29e). Il a été surveillé de près jusqu’à sa sortie à la pause, remplacé par Lee (46e - note 6). Le Coréen s’est rapidement mis dans le bain avec une première frappe cadrée (48e) et une passe décisive dans la profondeur pour Mbappé (56e). Des retours défensifs précieux dans son couloir durant le temps fort de la Real.

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