Coupe d’Asie, Arabie saoudite : Roberto Mancini doit gérer une première situation lunaire…
Alors que la sélection saoudienne s’apprête à disputer son premier match en Coupe d’Asie, l’Italien a dû gérer trois cas difficiles. Explications.
L’Arabie saoudite fera son entrée demain dans la Coupe d’Asie face à Oman. Le pays du Golfe a logiquement de belles ambitions dans cette compétition. Après avoir réussi à braquer les projecteurs du monde entier sur elle grâce à un mercato estival 2023 de folie, l’Arabie saoudite veut désormais faire parler d’elle sur le terrain. En nommant Roberto Mancini à la tête de sa sélection nationale, elle s’est donné les moyens de briller.
Cependant, le coach italien avait fait polémique il y a quelques jours en dévoilant la liste des joueurs convoqués pour le tournoi. Une liste dans laquelle ne figuraient pas deux stars saoudiennes : Salman Al-Faraj (Al-Hilal) et Sultan Al-Ghanam (Al-Nassr). Deux absences ayant valu à l’ancien sélectionneur italien une salve de critiques sur les réseaux sociaux et même celles du coach d’Al-Nassr, Luis Castro. « Mancini est celui qui sait pourquoi le sultan Al Ghannam a été exclu. »
C’est Mancini le patron
Cependant, à l’occasion de la conférence de presse précédant la rencontre face à Oman, Mancini s’est enfin expliqué sur ces deux cas, plus celui de Nawaf Al-Aqidi (Al-Nassr). « Ce sont eux qui ont décidé de ne pas jouer pour l’équipe nationale, pas moi. Al-Faraj m’a dit qu’il ne voulait pas jouer les matches amicaux et Al-Ghanam m’a dit qu’il n’était pas heureux de jouer pour l’équipe nationale. Et Al-Aqidi (qui faisait partie de l’équipe pour la Coupe d’Asie) a dit à l’entraîneur des gardiens de but que s’il n’était pas titulaire, il ne voulait pas rester », a-t-il confié, avant de poursuivre.
« Al-Ghanam et Al-Aqidi ont demandé à être titulaires, mais je suis l’entraîneur et le décideur. Nous leur avons demandé à deux ou trois reprises s’ils souhaitaient jouer pour l’équipe nationale et la réponse a été négative. Je comprends le désir des joueurs expérimentés d’être titulaires, mais je ne comprends pas qu’un jeune joueur refuse de rejoindre l’équipe nationale s’il n’a pas la garantie d’être titulaire. Je veux inclure des joueurs qui veulent représenter leur pays et je ne veux plus revenir sur les cas Al-Faraj, Al-Ghanem et Al-Aqidi. » C’est dit.
La version de Mancini contredite
L’histoire aurait s’arrêter, mais c’était ans compter sur les réactions de deux des trois joueurs concernés. Le premier à dégainer a été Jarrah Al-Dhafiri, l’agent de Nawaf Al-Aqidi. « J’ai lu les déclarations de l’entraîneur de notre équipe saoudienne, M. Mancini, et en tant qu’agents du gardien Nawaf Al-Aqidi, nous souhaitons avant tout du succès à notre équipe saoudienne dans son parcours pendant le tournoi qui commencera demain. Cela sera clarifié ultérieurement dans une déclaration officielle », a-t-il expliqué sur ses réseaux sociaux, en ajoutant que le récit livré par « Mancio » était « incomplet. »
Ensuite, c’est Al-Ghanam lui-même qui est sorti du silence pour démentir les propos de son sélectionneur. « Mancini m’a déjà rencontré une fois, à sa demande, mais pas deux. Je lui ai exprimé mon fort désir de participer et de jouer et ma volonté de servir l’équipe sur le terrain avec tout ce que j’ai. Je suis mal à l’aise d’être un joueur qui ne participe pas du tout, ce qui est normal pour tout joueur qui rêve de représenter son équipe nationale. Je ne lui ai jamais dit que ma participation dépendait du fait que je sois titulaire », a-t-il lâché via X. Lui qui ne voulait plus parler de ce sujet, Mancini risque de voir les médias revenir à la charge…