Équipe de France : le malaise Marcus Thuram peine Didier Deschamps

Par Jordan Pardon
3 min.
Marcus Thuram @Maxppp

Loin d’être le joueur qu’il est à l’Inter lorsqu’il enfile le maillot des Bleus, Marcus Thuram garde le soutien de son sélectionneur Didier Deschamps. Qui reste conscient du décalage entre les performances de son joueur en club, et en sélection.

Le grand méchant loup en club, et la petite brebis galeuse en Bleus. Quatre ans après la première sélection de Marcus Thuram en Équipe de France, les supporters tricolores sont toujours dans l’expectative. Verra-t-on un jour la meilleure version du Milanais, celui qui a déboulé sans complexe en Italie il y a un an, avant de devenir la nouvelle coqueluche des tifosi Nerazzurri ? Disons que pour le moment, Thuram peine à écarter les zones grises lorsqu’il met les pieds en sélection, ce qui s’explique en partie par l’absence d’un autre numéro 9 à ses côtés, comme c’est le cas à l’Inter avec Lautaro Martinez.

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Cet été, Didier Deschamps avait tout de même tenté le pari de l’installer comme son titulaire à l’Euro. Une idée qui n’a pas vraiment trouvé de prolongement sur le terrain. Assez quelconque lors de ses sorties face à l’Autriche, les Pays-Bas, la Pologne ou encore la Belgique, Thuram avait finalement été déclassé, observant Kolo Muani lui griller la politesse depuis le banc des remplaçants. Le mois dernier, face à la Belgique, le sélectionneur tricolore lui avait offert une nouvelle opportunité de s’exprimer. Il avait montré de la bonne volonté, un terrible compliment lorsqu’on connaît les qualités du joueur. Ce soir-là d’ailleurs, la lumière était une nouvelle fois venue du banc, et en particulier de Kolo Muani.

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Didier Deschamps est conscient du manque d’efficacité de son joueur

Ce dimanche en conférence de presse, Didier Deschamps a été invité à commenter la situation de son joueur, frustrante pour tout le monde : c’est toujours mieux s’ils (les attaquants) marquent. Concernant Marcus, il est très efficace avec son club, dans un système bien particulier aussi… Il a une étape à franchir ici, observe Deschamps. Il a eu un petit souci après son dernier match de championnat, ça va mieux aujourd’hui. Mais quand les joueurs de la nouvelle génération arrivent, il ne faut pas les propulser, ni les condamner. Comme Michael (Olise), son potentiel est énorme, mais pour les joueurs offensifs, le gap est plus élevé. Ils ont presque l’obligation d’être décisifs. Ça demande une tranquillité de faire le geste le plus sereinement possible.

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Evidemment, Deschamps reste bien conscient que son joueur n’a pas encore donné sa pleine mesure en sélection. Et il invite tout de même à la patience, encore : «Marcus a eu pas mal d’occasions mais malheureusementesement, elles ne se sont pas concrétisées par des buts. Il faut de la confiance. Après, il n’a pas commencé tous les matches, mais il a aussi d’autres qualités : il est généreux, peut jouer plusieurs postes… Mais potentiellement, de par ce qu’il est capable de faire, ça reste très intéressant. Le matérialiser au plus haut niveau international, ça demande aussi du temps. » De son côté, Aurélien Tchouameni n’a pas semblé se faire de soucis pour son coéquipier : «c’est un très grand joueur, il le montre en club. C’est un schéma de jeu différent ici, mais on sait que dès qu’il est sur le terrain, c’est une arme offensive en plus pour nous.» Il aura certainement une nouvelle opportunité de le montrer demain face à la Belgique, pour sa 27e sélection. Avec l’espoir de marquer son 3e but en Bleus.

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