Jeux Olympiques : le terrible coup de gueule d'André-Pierre Gignac après le fiasco des Bleuets
La campagne de l'équipe de France olympique à Tokyo aura viré au fiasco. Malgré un sursaut d'orgueil face à l'Afrique du Sud, les hommes de Sylvain Ripoll ont sombré dans les grandes largeurs. André-Pierre Gignac a pointé du doigt les responsables.
Vingt-cinq ans que l'on attendait ça. Pour la première fois depuis Atlanta en 1996, l'équipe de France Espoirs disputait les Jeux Olympiques. Seulement, l'aventure des Bleuets à Tokyo a rapidement viré au cauchemar. La préparation, tronquée par une liste très compliquée à dresser pour Sylvain Ripoll face aux refus de nombreux clubs de lâcher leurs joueurs à des dates non soumises au calendrier FIFA, n'aura évidemment pas aidé à mettre en place une organisation capable de tenir la route face à des sélections plus rodées.
Face au Mexique (4-1) et au Japon (4-0), des équipes habituées à évoluer ensemble depuis plusieurs années, les Bleuets n'ont même pas réussi à faire illusion. Trop de déchet technique, des erreurs de placement, un manque d'agressivité, des limites physiques, des automatismes inexistants : rien n'a franchement été. Avec onze buts encaissés en trois matches, la défense tricolore restera comme la pire de ce premier tour des JO... Les tauliers André-Pierre Gignac, quatre buts au compteur, et Téji Savanier, buteur décisif, n'ont su faire illusion que face à l'Afrique du Sud (4-3).
Gignac enrage
«C'était compliqué de A à Z, il faut dire ce qui est. On a essayé, on a tout donné, mais les équipes sont prêtes, collectivement, et physiquement. Il n'y a pas d'excuses à avoir mais on a vu aujourd'hui une équipe à la maison, qui veut gagner les Jeux, et qui a amené un gros groupe, comme le Mexique l'a fait. On a été à la hauteur seulement une mi-temps lors de ces Jeux, la seconde contre l'Afrique du Sud (4-3, dimanche). Quand tu prends onze buts, ce n'est pas facile, et on a vu que prendre au sérieux les Jeux, c'est important. Ça fait mal, car ce groupe a envie et donne beaucoup de choses, et au final il n'y a rien pour nous car les autres sont meilleurs», a résumé APG, dépité, relayé par L'Équipe.
Pour Florian Thauvin, cela a été plus compliqué. L'ancien Marseillais n'a pas été en réussite dans ses prises d'initiative, ses dribbles ou ses frappes, soulevant de premiers doutes au Mexique, où il reprendra avec les Tigres de Monterrey dans quelques jours. Évidemment, les circonstances atténuantes existent et les responsables ne manqueront pas d'être pointés du doigt, comme l'a déjà fait Gignac. «Je ne veux pas trouver d'excuses. J'ai dit que je partais à la guerre avec ce groupe, et je le fais jusqu'à la fin. Mais j'espère qu'en 2024, comme c'est à la maison, ils vont faire l'équipe qu'il faut pour aller le plus loin possible. Bâcler des Jeux comme ça et mettre en difficulté ton pays, ce n'est pas terrible», a-t-il condamné.
L'ancien Toulousain espère que cette débandade servira de leçon aux instances avant la prochaine édition, à Paris, en 2024. « Collectivement, (le Japon), c'est très fort, ils travaillent depuis juin ensemble, alors qu'on nous a enlevé un stage en Espagne, un match de préparation contre la Côte d'Ivoire, et on a joué un seul match amical, qu'on a gagné en Corée du Sud (2-1). (...) Depuis le début, je suis avec ce groupe, je n'échangerais contre rien au monde ce qu'on a vécu ensemble mais on va dire qu'ils nous ont mis un peu des bâtons dans les roues. Mais les plus hautes instances vont leur taper sur les doigts, et il n'y aura plus de bâtons dans les roues en 2024», a-t-il espéré, très amer. À bon entendeur.
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