OM : Amir Murillo est-il sous-coté ?
À l’Orange Vélodrome et dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de France, l’Olympique de Marseille s’apprête à défier le LOSC, ce mardi soir. Un choc entre deux cadors de Ligue 1 au cours duquel Amir Murillo aura une nouvelle occasion de s’illustrer. Titulaire indiscutable sous les ordres de Roberto De Zerbi, le Panaméen reste pourtant régulièrement discuté…
Aussi inattendue soit-elle, l’éclosion d’Amir Murillo sous le maillot de l’Olympique de Marseille ne souffre, aujourd’hui, d’aucune contestation. Arrivé en août 2023 dans la cité phocéenne et plutôt cantonné à un rôle de remplaçant en fin de saison dernière, l’international panaméen (81 sélections, 9 buts) est finalement devenu un titulaire régulier sous les ordres de Roberto De Zerbi. D’abord utilisé dans un rôle de latéral droit avant d’endosser le costume de défenseur axial droit dans le nouveau 3-4-2-1 de l’OM, l’ancien joueur d’Anderlecht enchaîne ainsi les performances intéressantes.
Un changement de statut réussi
Après avoir disputé les six dernières rencontres du club phocéen dans leur intégralité et fort de 18 apparitions toutes compétitions confondues, le numéro 62 de l’OM assume parfaitement son nouveau statut, lui qui était pourtant régulièrement cité comme un possible candidat au départ ces derniers mois. En effet, la direction de l’actuel 2ème de Ligue 1 envisageait il y a encore quelques semaines de se séparer de son protégé mais la donne a depuis clairement changé. Complètement satisfait du rendement du natif de Colón, le board marseillais semble, aujourd’hui, avoir totalement abandonné cette possibilité.
Alors que les cas Bamo Meïté et Lilian Brassier continuent d’alimenter les rumeurs, le droitier d’1m84 peut donc légitimement espérer un bel avenir dans le sud de la France, tout du moins pour l’heure. Élément clé du dispositif de RDZ, le Panaméen de 28 ans ne se prive d’ailleurs pas pour rendre la confiance accordée. Passeur décisif face au HAC et plus globalement impliqué sur trois des cinq buts marseillais à l’occasion du récital des Marseillais face au club doyen, Murillo s’est également illustré contre le Stade Rennais, lors de la 17e journée de Ligue 1, en offrant le but égalisateur à Mason Greenwood.
La meilleure défense, c’est l’attaque mais…
Un apport offensif indéniable qui ne peut cependant pas totalement faire oublier les absences de l’intéressé sur le plan défensif. Samedi dernier, au Roazhon Park, l’ex-défenseur de San Francisco et de New York avait ainsi donné du grain à moudre à ses détracteurs en concédant un penalty sévère après une main litigieuse avant d’abandonner totalement Arnaud Kalimuendo, quelques minutes plus tard, sur l’ouverture du score rennaise. Une fragilité coupable que le principal concerné va logiquement devoir corriger s’il veut passer un nouveau cap. Pour autant, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2026 du côté de l’OM enchaîne les prestations avec rigueur et donne, aujourd’hui, globalement satisfaction.
Souvent critiqué et rarement mis en valeur - ce qui peut aussi se justifier au regard de la densité du collectif marseillais et des nombreuses individualités (Rulli, Greenwood, Rabiot, Höjbjerg, Luis Henrique) - le défenseur olympien a, malgré tout, pu compter sur le soutien de son entraîneur. «Murillo, j’en suis très content. Il m’apporte beaucoup de satisfaction. Parfois, il vient attaquer et est impliqué sur les buts. C’est un joueur sous-estimé, mais pas par moi ou le club qui a une très bonne estime de lui. Il est professionnel, c’est un bon garçon. C’est un joueur que tous les entraîneurs voudraient», assurait Roberto De Zerbi, présent en conférence de presse avant de défier le LOSC dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de France. Un rendement précieux qu’Amir Murillo va désormais tenter de confirmer sur la durée.
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