Espagne - Croatie : les notes du match

En grande maîtrise et face à une équipe croate plutôt décevante, l’Espagne a parfaitement entamé son Euro 2024 (3-0).

Par La Rédaction FM
10 min.
Fabián Ruiz, buteur à l'Euro 2024 @Maxppp

Après la grosse victoire de l’Allemagne sur l’Écosse (5-1) et la belle victoire de la Suisse sur la Hongrie (3-1), l’Espagne affrontait la Croatie pour le premier gros choc de cet Euro 2024. La Roja de Luis de La Fuente se présentait avec une équipe très séduisante sur le papier avec Lamine Yamal, Álvaro Morata, Pedri, Rodri ou encore Fabian Ruiz. Du côté de la Croatie, on retrouvait au milieu de terrain le trio magique Brozovic, Modric et Kovacic. De quoi offrir une rencontre palpitante entre deux prétendants crédibles au sacre final. Et en début de rencontre, c’est la Croatie de Zlatko Dalić qui débutait fort et obligeait Unai Simon à s’illustrer. Mais la Roja, qui avait fait le dos rond jusqu’ici, punissait la Croatie sur sa première grosse occasion. Bien lancé par Ruiz, Álvaro Morata s’en allait seul au but tromper tranquillement Livakovic (1-0, 29e). Un but qui lançait parfaitement l’Espagne qui faisait le break dans la foulée. Sur un bon décalage de Pedri, Fabian Ruiz s’offrait un petit numéro impressionnant et finissait d’une frappe du gauche (2-0, 32e).

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Cela ne s’arrêtait pas là puisque juste avant la pause, l’Espagne inscrivait un troisième but pour assommer complètement une équipe croate méconnaissable et assez maladroite. Sur un corner joué à deux, Lamine Yamal déposait une galette dont il a le secret sur Dani Carvajal qui se jetait et inscrivait le troisième but du match (3-0, 45e+2). Au retour des vestiaires, la Croatie tentait le tout pour le tout mais ne parvenait pas à réduire l’écart. Lamine Yamal ne passait pas loin du 4e but des siens mais son tir était arrêté de manière impressionnante. Comme un symbole, la Croatie manquait même un penalty en fin de rencontre, preuve que cette première rencontre était définitivement à oublier pour la bande à Luka Modrić, trop discret ce samedi. L’Espagne connait des débuts parfaits dans cet Euro avec cette belle victoire qui assure presque une qualification avec le système des meilleurs troisièmes qui se qualifient. Seul point noir pour la Roja, et ce n’est pas rien, Álvaro Morata et Rodri ont dû quitter le terrain après des blessures. En espérant que ce ne soit pas trop grave sinon l’Espagne perd deux joueurs très importants…

L’homme du match

- Fabian Ruiz (8): une première mi-temps exceptionnelle où il a rayonné dans l’entre-jeu de l’Olympiastadion. Et cela a été confirmé par une excellente passe en profondeur vers Morata pour l’ouverture du score, avant un excellent jeu technique devant la surface pour s’infiltrer devant la défense et faire le break pour la Roja. Il n’a pas arrêté en seconde période en étant constamment au pressing et prêt à trouver ses attaquants. Un match plein du milieu de terrain de 28 ans, souvent critiqué pour ses prestations avec le PSG.

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Espagne

- Simons (7,5) : le match parfait. Le portier espagnol n’aura pas eu beaucoup de travail à faire, mais il aura été parfait sur toutes ses interventions. Un total de quatre arrêts importants et un penalty arrêté en fin de match. Le gardien de but de l’Athletic Bilbao ne pouvait pas mieux débuter.

- Carvajal (6,5) : opposé à Kramaric et aux montées de Gvardiol, le Champion d’Espagne et d’Europe s’attendait surement à plus de travail défensif à réaliser. Mais il n’a eu que quatre duels à négocier (3 remportés) et s’est donc permis plusieurs montées offensives tout au long du match. Cela a d’ailleurs été payant puisqu’il a parfaitement converti le centre de Yamal pour plier le match.

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- Le Normand (5) : si la Croatie n’aura été que très peu dangereuse, le défenseur central de la Real Sociedad n’a pas toujours semblé très rassurant, avec notamment trois duels perdus. Mais il n’a pas fait d’erreur et aura été sérieux tout au long du match, avec un jeu de tête de qualité (4 duels aériens remportés).

- Nacho (5,5) : légèrement plus serein que son compère de la défense centrale, le capitaine du Real Madrid n’a pas eu beaucoup de travail à faire durant la rencontre devant Budimir et l’attaque de la formation au damier.

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- Cucurella (5,5) : face à un Majer impactant, il n’a pas toujours été parfait sur son couloir, mais le défenseur de Chelsea aura été gagné 7 duels sur 8, avec un sauvetage décisif devant le but à noter (55e). En revanche, il a été moins tranchant que Dani Carvajal sur ses montées offensives.

- Pedri (7) : à l’image de Ruiz, le Barcelonais a été en grande maîtrise technique, notamment durant la première période de la rencontre. A l’instar d’une superbe passe vers Yamal (15e), puis d’un bon travail d’appui pour trouver Ruiz pour le deuxième but espagnol. Il aurait même pu s’offrir une autre passe décisive, mais Yamal manquait son duel (53e). Remplacé par Olmo (59e).

- Rodri (5,5) : moins en vue que Ruiz et Pedri, le milieu de terrain de Manchester City a été efficace dans le travail de l’ombre avec quatre duels gagnés. Il a surtout été important en seconde période, pour aider sa défense dans le temps fort croate. Un rôle qu’il a l’habitude de faire parfaitement avec Pep Guardiola. En revanche, il concède un penalty en fin de match (80e).

- Ruiz (8): voir ci-dessus

- Yamal (6,5) : plus jeune joueur de l’histoire à disputer un Euro, l’attaquant du FC Barcelone n’a pas été effrayé et a d’ailleurs été impliqué sur le deuxième but inscrit, avant de livrer un sublime centre sur le pied de Carvajal pour le troisième but. Il aurait pu entrer encore plus dans l’histoire en marquant, mais Livakovic l’a stoppé (53e). Remplacé par Ferran Torres (85e).

- Morata (7) : une première frappe qui n’a rien donné (9e), avant d’offrir l’ouverture du score grâce à un duel parfaitement maîtrisé devant Livakovic. Il aurait pu s’offrir un doublé sur un ballon dévié en seconde période (49e), mais a ensuite été contraint de sortir rapidement, en raison d’une blessure. Remplacé par Oyarzabal (67e).

- Williams (5,5) : le jeu a moins porté sur son côté que celui de Yamal, mais le jeune ailier de l’Athletic Bilbao a fait parler sa technique pour mettre à mal une défense croate déjà en grande difficulté. L’ailier a beaucoup combiné avec Morata et Ruiz et a été important lors des contre-attaques. Remplacé par Merino (67e).

Croatie

- Livaković (4) : mis à l’épreuve d’entrée par Morata, le dernier rempart de la Vatreni a répondu présent en devançant l’avant-centre de l’Atlético de Madrid (3e). Peu aidé par sa défense sur l’ouverture du score espagnole, le portier du Fenerbahçe ne peut que s’incliner face au Madrilène, arrivé lancé dans la surface (29e). Le Croate est ensuite trop court sur la frappe de Ruiz (31e) puis sur la déviation de Carvajal en marge du repos (45e). Il prive Yamal du 4e but en détournant du bout des doigts sa tentative (51e).

- Stanisic (3,5) : positionné dans le couloir droit, le joueur du Bayern Munich n’a pas pesé dans cette rencontre. Outre cette belle ouverture en direction de Budimir sur la première occasion franche des siens, le Croate a été globalement transparent sur le plan offensif. Défensivement, il a subi les débats sur les accélérations de Williams et les montées de Cucurella. En seconde période, il voit sa frappe du droit être repoussée sur sa ligne par Cucurella (55e).

- Šutalo (2) : une après-midi difficile pour le défenseur de l’Ajax Amsterdam. Plutôt sérieux en début de partie pour contenir Nico Williams, le Croate a totalement déjoué par la suite. Son manque de réactivité sur le premier but espagnol a porté préjudice à son équipe. Bien trop naïf sur une récupération haute des Ibères, il laisse un boulevard à Morata qui n’en demandait pas tant pour ouvrir les hostilités. Sur le second but de la Roja, il est encore une fois très loin pour empêcher Ruiz d’enchaîner.

- Pongračić (3) : bousculé physiquement dans les duels et malmené par un Morata très mobile aux avant-postes, le défenseur de Lecce a également symbolisé la fébrilité de son équipe au cours d’une première période à sens unique. Trop laxiste dans son marquage sur un corner joué en deux temps par les Espagnols avant le repos, il oublie totalement dans son dos Carvajal qui ajuste Livaković du bout du pied (45e).

- Gvardiol (5) : sans doute l’une des rares satisfactions de l’après-midi côté croate. Positionné en tant que latéral gauche par son sélectionneur, le joueur de Manchester City a marqué d’entrée de jeu son territoire avec de l’agressivité dans ses interventions. S’il est parvenu à bloquer Yamal sur l’aile gauche, son sens de l’anticipation, surtout en seconde période, a évité un naufrage total à son équipe. Sur le plan offensif, l’ex-sociétaire du RB Leipzig a énormément apporté, à l’image de sa demi-volée avant la mi-temps qui a effleuré le cadre de Simon (43e).

- Modric (4) : très attendu pour son cinquième et dernier Euro, le capitaine emblématique de la Vatreni a tardé à prendre l’initiative dans une première période cadenassée et sans espace. Sans être directement responsable, il est passif sur le but de Ruiz, qui d’un simple crochet, est parvenu à éliminer le Madrilène avant d’enchaîner à ras de terre (31e). En seconde période, il s’est bien repris pour participer au réveil de son équipe en tenant le ballon pour initier quelques actions. Remplacé par Mario Pasalic (65e).

- Brozović (3,5) : une copie mitigée pour le milieu de terrain d’Al Nassr. À l’instar de Modric, l’ancien joueur de l’Inter Milan a été en difficulté pour peser dans le jeu avec des imprécisions techniques. Trop peu impactant à la récupération, il a toutefois essayé de réveiller son équipe après le deuxième but de Ruiz en profitant d’un ballon mal renvoyé par la défense de l’Espagne pour forcer Simon à s’employer (33e).

- Kovačić (4) : aux côtés de Modric, le joueur de Manchester City n’a pas assez pris le jeu à son compte en se contentant de gestes trop scolaires. Lui aussi a tenté de répondre à l’ouverture du score adverse en déclenchant une frappe du gauche légèrement ralentie par le pied de Rodri et repoussée au sol par Simon (30e). Plus influent dans la construction du jeu croate au retour des vestiaires, il a finalement été remplacé par Luka Susic (65e), beaucoup trop neutre.

- Majer (4) : le danger est souvent venu de lui mais l’ancien Rennais n’a pas eu la réussite escomptée. À l’affût sur une frappe de Brozovic détourné par Simon, l’international croate a vu sa tentative finir dans le petit filet du portier ibère (33e). En manque d’inspiration aux avant-postes, le joueur de Wolfsburg est cependant à l’origine du penalty obtenu par Kramaric en exploitant une grosse erreur de Simon (77e). En vain puisque Petkovic manque de le convertir.

- Budimir (3) : une rencontre sans grand relief pour le buteur d’Osasuna. Appelé à user de sa puissance physique pour déstabiliser ses adversaires, l’attaquant de la Vatreni n’a pas pesé offensivement, bien surveillé par la patrouille espagnole. Outre sa tête hors cadre en première période et sa déviation involontaire pour Stanisic, qui a trouvé sur sa route Cucurella, il a été très peu trouvé par ses partenaires. Remplacé par Ivan Perišić (56e). Le joueur de l’Hadjuk Split a fait preuve d’une belle activité aux avant-postes, n’hésitant pas à prendre sa chance de loin.

- Kramarić (3,5) : le joueur d’Hoffenheim a essayé, par ses décrochages et ses appels dans la profondeur, de gêner la défense espagnole. Malheureusement, le Croate a passé son temps à courir sans quasiment toucher le cuir. Sur l’un de ses rares ballons en première période, il prend la frappe aux 25 mères, nettement au-dessus de la cage de Simon (44e). Remplacé par Bruno Petkovic (80e) qui manque aussitôt son face-à-face contre Simon sur penalty avant de voir son but être refusé pour une position de hors-jeu (81e).

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