Ligue 1

MHSC : Mamadou Sakho règle ses comptes après son clash avec Michel Der Zakarian

Lors d’un entretien accordé à Canal+ Afrique, Mamadou Sakho est revenu sur l’épisode de son altercation avec son ancien entraîneur Michel Der Zakarian, qui avait débouché sur son départ de Montpellier il y a un an.

Par Samuel Zemour - Jordan Pardon
4 min.
Mamadou Sakho sous les couleurs du MHSC @Maxppp

Arrivé à l’été 2021 à Montpellier, Mamadou Sakho n’aura pas résisté à l’épreuve du temps. Au mois de novembre 2023, on apprenait via un communiqué du club le départ (d’un accord commun) de l’ex-international français, sur fond de tension avec son entraîneur Michel Der Zakarian. En réalité, un conflit avait éclaté entre les deux hommes dans les vestiaires lors d’un entraînement. Le journal L’Équipe et quelques lanceurs d’alerte avaient ainsi affirmé que des coups avaient été échangés entre les deux hommes, et que Sakho avait notamment «donné une balayette» à son entraîneur. «Il faut savoir quitter la table lorsque le respect n’est plus servi», avait de son côté publié l’ex-Parisien sur ses réseaux sociaux, après l’annonce de son départ.

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Sakho dément les informations parues dans la presse

Ce samedi, l’ancien joueur du PSG est revenu sur cette affaire lors d’un entretien accordé à Canal+ Afrique. Il a ainsi donné sa version, et en a profité pour régler ses comptes avec les journalistes qui avaient, selon lui, travesti la réalité au moment de retranscrire les faits. «Ces deux personnes, je vais porter plainte contre elles pour diffamation, parce qu’elles ont propagé un message qui n’était pas la réalité. Ils ont écrit que j’avais mis une balayette à mon coach… J’ai 34 ans, 4 enfants, personne ne me manque de respect, surtout quand c’est faux, a enragé Mamadou Sakho. Est-ce que pour eux, l’histoire logique, c’est que l’homme noir mette une balayette à un homme blanc ? Sachant que l’histoire est complètement fausse. Je vais porter plainte pour la nouvelle génération, car le football fait vivre des familles.»

Pour la première fois, Sakho a donné sa version des faits, qui remontent maintenant à près d’un an. «Ce qu’il s’est passé, c’est qu’on a perdu contre Nantes, qui est l’ancienne équipe du coach. Je n’ai pas joué pour d’autres raisons. Le coach est arrivé énervé à l’entraînement, il a montré la vidéo, s’est pris la tête avec deux ou trois joueurs, et a fait des réflexions assez dures. Je comprends car on avait perdu. Mais il a laissé l’entraînement se dérouler sans arbitrage. Un joueur avait jeté le ballon en l’air pour dire "mais c’est quoi cet entraînement qui part en vrille". À la fin de l’entraînement, il y a une faute sur moi et je ne vois pas de réactions des dirigeants, se remémore Sakho, avant de poursuivre. Je rentre au vestiaire (…) Le coach vient me voir pour me demander si j’ai mal quelque part, je ne réponds pas plus que deux / trois mots : "non, coach, tranquille". Il me dit ensuite "de toute façon, vous faites comme vous voulez, comme en match"».

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Sakho livre sa version des faits

À partir de là, le ton aurait commencé à monter, et l’irréparable se serait alors produit : «Il (le coach) dit, depuis la salle des kinés, de ce qu’on me rapporte, "si tu n’es pas content, tu rentres chez toi". Je rentre dans la salle, sans insulte, sans manque de respect, mais la tension et le ton étaient là. Je dis "si vous avez un truc à me dire, dites-le-moi en face". Le coach vient vers moi, hystérique : "Quoi ? Je n’ai pas peur de toi" ! Il me pousse au niveau du torse, il se met front contre front. Je dis "mais en plus, tu me pousses ?". Après, on s’attrape par le col et je dis "tu ne lèves pas la main sur moi, je ne suis pas ton fils"», poursuit-il.

Sans geste, stoïque, sept, huit joueurs essaient de retirer mon bras, j’étais choqué de la scène, je ne maitrisais pas, mais je ne manquais pas de respect. Quand je le lâche, les joueurs présents poussaient, ce qui a fait tomber le coach. Il a dit qu’il n’avait jamais vécu une scène comme cela. Je n’ai pas été viré par Montpellier, car un joueur est normalement tout de suite mis à pied. Je ne vais pas mettre une balayette à un coach que j’ai défendu trois mois plus tôt lors d’un match contre Nice. J’ai pris le temps, je me suis dit qu’il fallait nettoyer mon nom». Et l’affaire n’en est donc qu’à ses premiers mots.

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