Chelsea : Mauricio Pochettino est dans le flou total !

Par Noah Thouery
4 min.
Mauricio Pochettino @Maxppp

À quoi joue Chelsea ? Entre les blessures toujours aussi nombreuses et les choix douteux de Mauricio Pochettino, les Blues accumulent les défaites en Premier League. L’Europe paraît déjà loin, et voilà que les regards se tournent vers l’entraîneur argentin…

Le match paraissait déjà plié avant le premier coup de sifflet de l’arbitre. Dimanche après-midi, à 15h, Chelsea se déplaçait à Goodison Park pour y affronter un Everton en fusion, comme animé par la sanction prononcée par la Premier League récemment (10 points de pénalité). La rencontre piège par excellence. Et ça n’a pas raté. Les Blues se sont inclinés, sans surprise ou presque (2-0). Abdoulaye Doucouré (54e) et le jeune Lewis Dobbin (90e) comme bourreaux. Si le club londonien n’a pas non plus démérité et s’est créé plusieurs situations, grâce à un Mykhaïlo Mudryk explosif et un Cole Palmer inspiré, cela n’a pas suffi pour stopper la fougue des Toffees, plus tranchants.

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À l’arrivée, une nouvelle défaite donc - la troisième lors des quatre dernières journées - et une 12e place en Premier League. Avec 19 points au compteur, Chelsea est plus proche de la zone rouge que du Big 5, complété par Tottenham. Les Blues sont en chute libre. Pourtant, ces derniers avaient montré un joli visage ces dernières semaines, face aux Spurs (1-4), à Manchester City (4-4) ou encore Brighton (3-2). Mais les Londoniens sont trop irréguliers, manquent d’expérience, de leaders, et d’un chef de troupe digne de son nom.

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Les blessures ou l’arbre qui cache la forêt…

Rares sont les équipes aussi touchées que Chelsea par les blessures ces dernières saisons. À l’heure actuelle et malgré les retours à venir de Christopher Nkunku et Roméo Lavia, les Blues doivent serrer la ceinture sans Ben Chilwell, Wesley Fofana, Malo Gusto, Trevoh Chalobah, Carney Chukwuemeka, Noni Madueke et donc évidemment les deux recrues citées en amont. Sans oublier l’absence régulière de Reece James, sorti, encore, sur blessure, face à Everton en première mi-temps (391 minutes de jeu en Premier League jusqu’à présent). Une infirmerie pleine à craquer, mais ce serait mentir que d’affirmer que Mauricio Pochettino manque d’ingrédients pour cuisiner un onze de qualité, surtout après avoir autant dépensé sur les derniers mercatos.

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À l’hiver 2023, Enzo Fernandez rejoignait le sud de Londres pour 120 M€. Cet été, même chanson pour Moisés Caicedo, 116 M€. Les deux pépites étaient censées former un duo redoutable au milieu de terrain, dans un double pivot que tous les observateurs avaient imaginé. Pas Mauricio Pochettino, qui visiblement, n’est pas loin de découvrir ces deux joueurs. Étincelant dans le marasme des Blues en deuxième partie de saison dernière, l’ancien du Benfica est aujourd’hui perdu sur la pelouse, même s’il parvient toujours à se montrer par son talent, uniquement.

Enzo Fernandez joue haut et est certainement trop libre sur le terrain. Il navigue, jusqu’à la surface adverse, alors qu’il était le dépositaire du club dès ses débuts face à Fulham lors de son arrivée. Contre Everton, il n’a touché que 47 ballons et réalisé 35 passes. Des chiffres lunaires pour un tel joueur, qui excelle lorsqu’il… a la balle entre les pieds. Moisés Caicedo, lui, a été le meilleur élément de son équipe à Goodison Park - avec Mudryk - mais doit faire des miracles pour sortir du pressing, tellement il est isolé de ses coéquipiers. Les deux Sud-Américains se cherchent, mais ne collaborent pas ensemble, la faute à une désorganisation tactique qui pourrait coûter cher à Mauricio Pochettino.

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Mauricio Pochettino devient maboul

«Ils méritaient la victoire. Ils avaient plus d’énergie que nous, peut-être que nous avons été affectés parce que nous avons joué dimanche avec un jour de moins. Je ne suis pas déçu car je pense qu’ils ont tout donné», disait Mauricio Pochettino, après la défaite calamiteuse de Chelsea face à Manchester United mercredi dernier (2-1). «C’était un match à jouer et à gagner. C’est un problème que nous devons examiner. Nous devons analyser la réalité. Nous devons parler et essayer de nous améliorer lors du prochain marché des transferts», déclarait cette fois l’Argentin, en sortie de défaite contre les Toffees (2-0). Des propos qui ne passent pas chez les supporters, qui se demandent comment, après avoir dépensé près d’un milliard d’euros depuis le rachat de Todd Boehly, l’effectif peut sembler insuffisant pour son entraîneur.

Alors qu’on approche la mi-décembre, Mauricio Pochettino n’a pas encore trouvé la recette. En défense, aucune stabilité. Thiago Silva, titulaire chaque week-end, a gouté au banc de Goodison Park. Lui ont été préférés Benoît Badiashile et Axel Disasi, tous deux inattentifs sur le premier but concédé. Sur les côtés, Levi Colwill, défenseur central depuis sa naissance, évolue en tant que latéral gauche. À droite, Marc Cucurella, qui n’a jamais joué à ce poste de sa carrière, dépanne de plus en plus. La faute à des blessures (Reece James, Malo Gusto), mais aussi à des décisions parfois incompréhensibles. Comment expliquer que Connor Gallagher joue plus bas qu’Enzo Fernandez ? Pour quelle raison Noni Madueke est au placard ? Pourquoi Raheem Sterling, le meilleur offensif de Chelsea, était sur le banc face à Everton ? Autant de questions qui tracassent l’ancien coach viré par le Paris Saint-Germain. Reste à savoir si la réponse à tous ces problèmes se nomme Victor Osimhen…

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