Notes du match Ligue des Champions

Manchester City - Real Madrid : les notes du match

Le Real Madrid s’est fait écraser par Manchester City ce soir (4-0). Les Cityzens ont tout simplement roulé sur les Merengues, avec un grand Bernardo Silva, entre autres.

Par La Rédaction FM
13 min.
Bernardo Silva @Maxppp

Après la qualification de l’Inter mardi à Giuseppe Meazza face à son rival et éternel voisin, l’AC Milan (1-0, 3-0 aux scores cumulés), Manchester City et le Real Madrid s’affrontaient ce mercredi soir pour le compte de l’autre demi-finale retour de la Ligue des Champions. Lors de la première manche au Santiago-Bernabéu, les deux formations s’étaient quittées sur un score de parité (1-1). De quoi laisser les pronostics ouverts pour la seconde à l’Etihad, dans un duel de titans entre Carlo Ancelotti et Pep Guardiola, tous deux vainqueurs de leurs échéances respectives en championnat le week-end dernier. Très vite dans cette rencontre, les Skyblues, poussés par leur public, entamaient une phase de domination dans le camp madrilène, obligeant même les offensifs à défendre dans leur propre moitié de terrain.

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Après une frappe ratée par John Stones (12e), Erling Haaland, sur un centre de Jack Grealish, sollicitait Thibaut Courtois à bout portant, avant le dégagement devant la ligne de David Alaba (13e). Les centres en direction du Norvégien se multipliaient mais le ballon n’arrivait pas toujours à destination dans la surface. Le coup franc lointain de Kevin De Bruyne inquiétait Courtois, heureux de voir le ballon frôler son petit filet extérieur droit (19e). Le gardien de but belge sortait ensuite une parade exceptionnelle sur un coup de casque de Haaland, à la suite d’un corner joué à deux (21e). Mais Bernardo Silva, trouvé parfaitement par KDB, trompait enfin le dernier rempart, pris à contre-pied (1-0, 23e). Les Merengues remettaient le pied sur le cuir sur quelques situations, mais ni Vinicius, rattrapé en profondeur par Walker (32e), ni Benzema, surpris par la sortie d’Ederson (34e), n’arrivaient à tenter leur chance.

Les Madrilènes assommés

Silva s’offrait ensuite un doublé, lobant la défense de la tête après une frappe déviée de Gündogan (2-0, 37e). Il n’était d’ailleurs pas loin d’inscrire un coup du chapeau si Courtois n’était pas vigilant sur son tir trop central (45e). A la pause, Manchester City gérait parfaitement ses temps forts et faibles grâce à son efficacité, empêchant ainsi le Real d’espérer. Au retour des vestiaires, la Casa Blanca mettait un peu plus d’intensité dans son jeu, se créant quelques occasions, sans réussite, tout comme le coup franc en feuille morte de David Alaba (51e). Heureux de voir le ballon dans ses pieds face à Courtois, Gündogan voyait Carvajal revenir au dernier moment dans ses pieds (60e). Les poulains du Mister enchaînaient les fautes contre les Cityzens, plus que parfaits dans leurs sorties de balle. Pourtant, le Real cherchait à se relancer dans cette rencontre, montrant un bien meilleur visage avec le remplacement de Camavinga dans l’axe de l’entrejeu, plus rassurant.

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Lancé par une superbe talonnade de Gündogan, Haaland perdait encore un duel face à Courtois, qui déviait son tir du gauche (73e). Sur un coup franc de De Bruyne, Akanji déviait le ballon de peu, avant de voir Éder Militão le dévier devant Courtois pour creuser l’écart et rapprocher un peu plus City d’une finale. Ederson sortait ensuite deux arrêts pour mettre en échec les hommes en noir et confirmer la solidité des siens dans ce match. Dans le temps additionnel, Manchester City inscrivait un but 100% coaching gagnant : Mahrez en profondeur pour Alvarez, qui n’avait plus qu’à battre Courtois d’une frappe à ras de terre (4-0, 90+2e). Une victoire avec la manière qui permet donc à Manchester City de disputer, le 10 juin prochain à Istanbul, la deuxième finale de son histoire, en route encore pour un triplé historique sous les ordres de Pep Guardiola. Le Real Madrid, tenant du titre, sort de cette compétition par la petite porte, pour ce qui était possiblement la dernière de Carlo Ancelotti à Madrid…

L’homme du match : - B. Silva (8,5) : s’ił existait encore un doute (minime) sur la présence de Bernardo Silva parmi les meilleurs joueurs du monde, il s’est définitivement estompée dans cette nuit européenne. Au-delà de ses deux buts qui définissent parfaitement le joueur qu’il est - d’abord un face-à-face parfaitement géré ; puis cette tête d’un grand malice - il a régné sur son côté droit par sa qualité technique et son toucher de balle phénoménal. Il a fait valser plus d’une fois Camavinga. Même dans la récupération de ballon, il a été essentiel avec son pressing de tous les intrants. Et si c’était lui, l’homme providentiel de City par excellence ?

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Manchester City

- Ederson (7) : le gardien brésilien a vécu une première période très calme grâce à l’ultra domination de son équipe. Et sur l’unique situation des Madrilènes, il a répondu présent en sortant une parade du bout des doigts sur la barre après une frappe splendide de Kroos. Plus rien à signaler ensuite jusqu’à la fin de rencontre où il réalise une double parade fantastique, face à Benzema notamment. Son jeu au pied a été comme d’habitude de qualité. Un dernier rempart classe Ligue des champions.

- Walker (7) : son duel avec Vinicius était attendu au tournant, et le défenseur anglais a répondu présent de bout en bout. Lors des 45 premières minutes, il a complètement muselé le Brésilien avec notamment un retour défensif de toute beauté grâce à sa vitesse. Offensivement, il n’a pas hésité à apporter le surnombre. Même physionomie après la pause malgré la légère remise en route du Real. Il n’a laissé aucune miette aux attaquants de la Maison Blanche. Du très costaud.

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- R. Dias (6) : le taulier de la défense centrale de Manchester City n’a pas eu grand-chose à effectuer lors de cette demi-finale retour. Il s’est surtout contenté d’être très propre dans sa relance et vigilant sur chaque attaque des Merengues. Sa science du placement a été bénéfique en position défensive. Son leadership inspire la confiance dans cette défense, qui commence à devenir infranchissable.

- Akanji (6,5) : comme ses deux autres compères de la défense à trois, le Suisse n’a pas été mis en danger au niveau défensif pendant cette rencontre. Face à Rodrygo, il a rarement été pris à défaut. On l’a donc souvent vu dans le camp adverse proposer des solutions et parfois tenter sa chance. Grâce à sa déviation de la tête (contré ensuite par Militao), c’est lui qui envoie les Mancuniens à Istanbul.

- Stones (6) : la « nouveauté » du système de Guardiola en cette fin de saison a prouvé son importance ce soir. En position offensive, il a toujours été entre les lignes pour proposer des solutions à ses coéquipiers. Véritable point d’appui, il a été un atout majeur dans la bataille pour la possession. Il a gagné plusieurs duels dans les airs. Il s’est toutefois précipité dans certaines relances des Citizens.

- Rodri (7) : la plaque tournante des Skyblues a encore réalisé une prestation très correcte. Il a parfaitement orienté le jeu des siens par sa vision toujours très juste. Il s’est même créé une belle opportunité en première mi-temps, mais sa frappe est juste passée à côté. Comme toujours, il a gratté de nombreux ballons dans l’entrejeu. Le meilleur à son poste tout simplement.

- B. Silva (8,5) : voir ci-dessus.

- De Bruyne (7,5) : le meneur de jeu belge a encore été une pièce maîtresse dans le plan de Guardiola ce mercredi soir. Il a réussi souvent à se libérer de tout marquage en dézonant. Sa qualité de centre et de passé a été une fois encore un délice. C’est lui qui débloque la rencontre en réalisant cette passe géniale pour Silva dans un petit espace. Il délivre également un amour de coup franc pour Akanji. Sa connexion avec Haaland n’a cependant pas été aussi qualitative qu’à son habitude. Remplacé par Phil Foden (85e), qui a délivré ultime passe décisive du chef d’œuvre de City.

- Gündogan (7) : si les Skyblues ont réalisé une première période parfaite, c’est aussi grâce au milieu de terrain allemand. Grâce à sa conservation du ballon et son intelligence de jeu, il a permis aux siens d’écraser la concurrence dans le cœur du jeu. Ses sorties de balle ont été aussi précieuses. Sur le deuxième but des Citizens, c’est lui qui initie l’action avant la tête de Silva. Il délivre aussi une magnifique talonnade pour Haaland qui aurait pu être une passe décisive. Remplacé par Riyad Mahrez (79e), qui a apporté du mouvement.

- Grealish (7,5) : sur un nuage depuis plusieurs mois, l’international anglais a encore délivré une performance de haute voltige face au Merengues. Ses dribbles dans les petits espaces ont fait énormément de mal aux protégés d’Ancelotti. Ses prises de balle et ses percées ont également fait des dégâts dans la défense adverse. Son décalage pour Gündogan à amener le deuxième but de City. Si certains doutaient de son importance dans l’effectif de Guardiola, Grealish a remis les pendules à l’heure cette saison.

- Haaland (5) : le cyborg norvégien aurait pu être le héros de la soirée. Mais Courtois en a décidé autrement. À deux reprises, après deux coups de tête, le gardien Belge a sorti des parades sensationnelles face au numéro 9 des Skyblues (13e, 21e). Par la suite, il a été moins en vue même s’il a proposé beaucoup de solutions par ses appels dans la profondeur. Il se remet en évidence en fin de rencontre, mais Courtois l’écœure encore une fois. Remplacé par Julian Alvarez (89e), qui lui, dès sa première occasion, la met au fond…

Real Madrid

- Courtois (6) : le seul Madrilène qui peut repartir la tête haute ce soir. Il sort une parade exceptionnelle sur une tête à bout portant d’Haaland (13e). Il récidive avec une main juste extraordinaire quelques minutes plus tard, sur une nouvelle tête du Norvégien (21e). Fusillé par Bernardo Silva sur l’ouverture du score (23e), il ne peut pas être tenu pour coupable ou responsable. De même sur le deuxième but du Portugais (37e). Il maintient encore les siens en vie avec une intervention devant Haaland, avec un peu de réussite puisque le cuir touche la barre ensuite (73e), avant d’en encaisser deux par la suite. Il prend quatre buts certes, mais il a évité une énorme humiliation aux siens.

- Carvajal (3,5) : l’expérimenté latéral droit espagnol a été un peu moins sollicité que ses partenaires qui jouaient à gauche, puisque les offensives de City venaient principalement du côté droit. Si on met de côté quelques situations ponctuelles, il n’a donc pas forcément été battu ou pris à défaut. Sans pour autant se montrer super serein… Son apport offensif a ensuite été inexistant. Il est sorti à la 80e, laissant entrer un Lucas Vazquez qui a tenu la route, pas spécialement inquiété.

  • Militão (3,5) : de retour dans le onze à la place de Rudiger, le Brésilien a, comme l’avaient prédit les Madrilènes les plus pessimistes, été dans le dur face à Haaland. Quelques duels remportés dans le jeu aérien à signaler, ainsi que quelques ballons bien interceptés, le tout au milieu d’offensives mancuniennes où il a aussi été assez fragile. Il plie, malheureusement pour lui, la rencontre en inscrivant, contre son camp, le troisième but des locaux.

- Alaba (3) : lui aussi a été mis en difficulté à de nombreuses reprises par le golgoth norvégien, qui a souvent pris le meilleur sur lui dans les duels homme à homme. Il faut dire que le danger venait de partout, et il a souvent eu du mal à lire les offensives de City, étant rarement bien positionné. En deuxième période, il est passé à gauche et a été un peu plus serein que Camavinga.

- Camavinga (3) : toujours aligné en tant que latéral gauche, poste où il a brillé ces dernières semaines. Mais ce soir, c’était bien plus compliqué pour le Français… Face à Bernardo Silva et sa bande, l’ancien du Stade Rennais a souvent eu des problèmes de positionnement, comme sur ce premier but du Portugais. Avec le ballon, il n’a pas vraiment apporté. Il a été repositionné au milieu en deuxième période, mais n’a pas réussi à se remettre dans le bain. Tchouaméni a pris sa place à la 80e et a dû se contenter de subir.

- Kroos (3,5) : un peu nonchalant l’Allemand ce soir, à l’image de son manque d’agressivité sur le premier but des Cityzens. Il est à deux doigts de se rattraper un peu plus tard avec un véritable missile sur la barre peu après la demi-heure de jeu ; le premier avertissement de son équipe. Mais en dehors de cette action ponctuelle, il n’a pas été au niveau qu’exigeait une telle rencontre. Dépassé sur les séquences défensives, il n’a pas eu de poids quand il a fallu trouver des solutions et sortir le ballon proprement dans l’entrejeu. Il a laissé sa place à Asensio à la 70e, qui a tenté de réveiller un peu les siens, sans réussite.

- Modric (3) : prestation très difficile du milieu de terrain croate, éclipsé par ses vis-à-vis du milieu cityzen pendant toute la première période. Il n’a eu aucune influence dans le jeu et a dû se contenter de voir comment Rodri ou Gundogan se promenaient devant lui. Il était dépassé sur le plan physique, et a traversé la rencontre sans peine ni gloire. Ce qui n’a pas échappé à son entraîneur… Rüdiger l’a ainsi remplacé à la 63e et a été correct dans la charnière centrale, contrairement aux autres défenseurs centraux madrilène qui ont traversé l’ouragan des premières 45 minutes. Même s’il est un peu coupable sur le but d’Alvarez en fin de rencontre.

- Valverde (3,5) : très courageux, il a tout de même réussi à couper quelques offensives de City lorsque les assauts s’enchaînaient. Un des rares joueurs à avoir plus ou moins tenu tête à ses adversaires sur la première période. Sur les séquences offensives en revanche, on pouvait en attendre un peu plus, notamment en deuxième période où les siens ont eu un peu plus de contrôle du ballon. Peu d’impact, peu de volume de jeu et aucun rush intéressant dont il a le secret et qui ont l’habitude de faire si mal aux adversaires.

- Rodrygo (3) : l’ancien de Santos a vécu une soirée très compliquée. On peut dire qu’il a été fantomatique, et ce alors qu’il était l’homme des grands matchs côté madrilène récemment. Vraiment difficile de le noter, puisque le nombre de fois où le ballon est passé par ses pieds peut se compter sur les doigts d’une main. Ceballos est entré sa place à la 80e et a apporté un peu de contrôle au milieu, mais rien de transcendant.

- Benzema (3) : comme ses comparses de l’attaque, KB9 a dû se contenter de faire le pressing sur les premiers relanceurs pendant une bonne partie du match. Sans recevoir de récompense - à savoir de bons ballons - derrière. Et même quand il a eu le cuir entre les pieds, il a été lent et n’a pas toujours fait le bon choix. Une rencontre à oublier pour celui qui a pourtant tant brillé dans cette compétition…

- Vinicius Jr (3,5) : le Brésilien n’a pas eu énormément de situations pour se monter. Un peu esseulé sur son flanc gauche, il n’a pas été servi par ses partenaires. Tout comme il n’a pas réussi à se créer lui-même ses occasions comme il a l’habitude de le faire, ne réussissant pratiquement aucun dribble. On l’a senti frustré, mais on ne peut pas lui enlever une chose : il a essayé, encore et encore.

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