Ligue 1

OL : le réveil tonitruant de Rayan Cherki !

Auteur d’une belle prestation hier soir face à Brest, Rayan Cherki a répondu aux attentes de Laurent Blanc et de l’Olympique Lyonnais. L’heure de briller est-elle enfin venue pour le crack rhodanien ?

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Rayan Cherki @Maxppp

Rayan Cherki n’a que 19 ans. On l’oublierait presque tant le crack rhodanien fait parler depuis plusieurs années. Précoce, il a souvent été surclassé chez les jeunes à l’OL. Un club où il a rapidement été observé et suivi par les supporters, les journalistes mais aussi d’autres écuries, à l’image de Manchester United. Ses prestations étaient scrutées et commentées sur les réseaux sociaux, où le footballeur né en 2003 a une forte communauté derrière lui. Et quand il a intégré le groupe professionnel en 2019, tous les regards étaient braqués sur lui.

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Un talent qui a dû patienter

Mais avec Sylvinho, il n’a pas eu sa chance. Le coach brésilien n’est toutefois pas resté très longtemps en place. Rudi Garcia, lui, n’a pas hésité à le lancer en Ligue 1 le 19 octobre 2019 face à Dijon. Peu utilisé, Cherki a malgré tout ouvert son compteur but le 4 janvier 2020 en Coupe de France. C’était face Bourg-Péronnas (7-0). Au tour suivant face à Nantes (18 janvier 2020, victoire 4-3), il avait régalé avec un doublé. Sa meilleure prestation chez les Gones avant bien longtemps. Car par la suite, le natif de Lyon a connu des difficultés. Avec Rudi Garcia puis Peter Bosz, il n’est pas parvenu à atteindre le niveau que l’on attendait de lui.

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Le joueur, qui a été blessé pas mal de temps l’an dernier, espérait mieux aussi. L’été dernier, il a longtemps patienté avant de prolonger son contrat, qui prenait fin initialement en 2023. Lié aux Gones jusqu’en 2024, avec une option pour étendre son bail jusqu’en 2025, Rayan Cherki voulait repartir du bon pied. Mais Peter Bosz l’a placé sur le banc. Malgré des entrées en jeu intéressantes (9 matches joués avec Bosz en 2022-23, 1 titularisation et 3 assists), le manque de simplicité dans son jeu, où il a souvent fait des gestes inutiles, lui a été fatal.

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Brest, le déclic ?

Il comptait sur l’arrivée de Laurent Blanc pour se relancer. Mais il a dû faire preuve de patience. Entré en jeu face à Lille, Marseille et Nice, Cherki, qui a le fameux ADN OL, a travaillé dur pendant la trêve liée à la Coupe du Monde. Il a profité des amicaux pour tenter de convaincre son coach. Et malgré sa panenka totalement ratée face à Arsenal lors de la séance de tirs au but, Blanc a décidé de lui faire confiance hier soir face à Brest (victoire 4 à 2). Et le joueur de 19 ans le lui a bien rendu. Titularisé en soutien d’Alexandre Lacazette, dans un rôle de numéro 10, Cherki a été très à son avantage. Remuant et disponible, il a mis ses qualités techniques au service du collectif.

Récompensé par un but (son premier en L1), sur un joli service de Maxence Caqueret, il a simplifié son jeu dans l’ensemble. Ses choix ont été souvent bons, hormis peut-être sur une action où il doit servir Tetê plutôt que Lacazette avant la pause. Si tout n’a pas été parfait, le numéro 18 de l’OL, plus libre dans cette position, a rendu une belle copie avant d’être remplacé par Romain Faivre. Une belle soirée donc pour Rayan Cherki, qui a 19 ans et 133 jours, est devenu le 3e plus jeune joueur de l’histoire de l’OL à atteindre la barre des 10 buts en compétition officielle. Seuls, Fleury Di Nallo (18 ans et 255 jours) et Karim Benzema (18 ans et 307 jours) ont fait mieux.

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Laurent Blanc croit en lui

Qu’importe, son entraîneur était très content de lui après le match. «Il faut lui donner du temps de jeu, il faut être indulgent mais aussi très sévère et exigeant avec lui parce qu’il a beaucoup de talent. Il faut justement qu’il mette son talent au service de l’équipe. Mais ce (mercredi) soir, il a fait un très bon match. Je suis content mais c’est un travail de longue haleine avec Rayan. Il peut jouer partout, sur les côtés, estime Blanc. Je pense que dans le cœur du jeu, c’est là où il peut s’exprimer le plus. A lui de prendre sa carrière en main et de faire en sorte d’être bon et performant», a-t-il avoué au micro d’Amazon Prime.

De son côté, Cherki a déclaré : «on est très satisfaits de notre match même si on sait que le plus dur reste à venir. Laurent Blanc m’a dit de bien me replacer sur le plan défensif et j’étais assez libre sur l’aspect offensif. C’est le poste que je préfère, auquel je peux le plus m’exprimer. Sur mon but Maxence me met un bon ballon et j’arrive à la mettre au fond. Tant mieux si le coach est satisfait. Notre première partie de championnat a été très moyenne, on a à cœur de faire beaucoup mieux sur cette deuxième partie de saison. On prend les matchs les uns après les autres et on verra.» dimanche face à Clermont, Rayan Cherki, qui a bien terminé l’année 2022, espère poursuivre sur cette dynamique en 2023. L’heure de briller a peut-être enfin sonné !

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