Coupe du Monde 2014, EdF : appelés par Deschamps, ces joueurs ont raté leur chance

Ils sont 23 à avoir un grand sourire, appelés par Didier Deschamps pour participer au Mondial. En revanche, pour ceux qui ne font même pas partie des 7 réservistes, c’est la soupe à la grimace. Petit tour d’horizon de ces joueurs qui ne seront pas sur les terrains lors de la Coupe du monde.

Par La Rédaction FM
4 min.

Didier Deschamps a dévoilé ce mardi soir sa liste de 23 joueurs convoqués pour le Mondial 2014, à laquelle il faut ajouter 7 éléments considérés comme réservistes, pouvant ainsi le cas échéant pallier à une indisponibilité de dernière minute. Et s’il y a donc des heureux, il y a aussi des déçus, et ils sont nombreux ! Car en deux ans, le sélectionneur national a pu essayer bon nombre d’éléments en vue du Mondial, avant donc de trancher hier soir. Le point sur ses internationaux qui n’ont finalement pas su convaincre.

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Les «coiffés sur le fil»

Comment ne pas penser à Samir Nasri ? Convoqué jusqu’au barrage face à l’Ukraine et auteur d’une belle saison avec Manchester City, celui qui a inscrit le but du titre en Premier League samedi dernier n’a pas été convoqué. Et s’il semblait avoir déjà fait une croix sur le Brésil, sa compagne s’est elle chargée de régler le cas de Deschamps, en multipliant les tweets incendiaires. Nettement plus serein, Eric Abidal n’a lui pas tenu à enflammer les réseaux sociaux. Déçu, le défenseur central de 34 ans espérait être de l’aventure, mais la jeunesse de Mangala lui a été préférée : « Humainement, c’est la décision la plus difficile, de par ce qu’il est et ce qu’il a traversé. Je lui ai donné un espoir en le reprenant », a sobrement commenté Deschamps, visiblement encore marqué par sa décision. Le joueur, lui, devrait mettre un terme à sa carrière internationale.

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Nasri et Abidal ne sont pas les seuls à avoir longtemps cru tenir le bon bout, Gaël Clichy peut en témoigner. Semblant parti pour concurrencer Patrice Evra sur le flanc gauche de l’arrière-garde, le latéral a vu Lucas Digne le coiffer sur le fil, apparu pour la première fois lors du dernier match amical face aux Pays-Bas. Pour Dimitri Payet, la donne est semblable. Le milieu offensif de l’OM a été de toutes les listes du sélectionneur national jusque-là. Mais, pas forcément incontournable, l’ancien Stéphanois ne s’est jamais réellement imposé, et le paie tristement.

Les «temps de jeu rédhibitoires»

Pour d’autres, bien que souvent appelés, leur temps de jeu était un frein à une place parmi les 23. Talentueux, Jérémy Ménez ne pouvait ainsi décemment pas être du voyage en terres auriverdes, ses 7 petites titularisations en Ligue 1 (pour 15 apparitions au total) étant un frein. Situation similaire pour Mapou Yanga-Mbiwa qui, semblant presque incontournable lors des six premiers mois de l’ère DD - il évoluait alors à Montpellier - , a disparu des radars au moment où son temps de jeu s’est envolé à Newcastle.

Le temps de jeu, c’est aussi l’un des points noirs de la saison d’Étienne Capoue qui, encore présent dans le groupe France l’été dernier, a ensuite perdu sa place du fait de son statut d’éternel remplaçant à Tottenham. Josuha Guilavogui avait lui bien compris la chose. Présent lors de la dernière tournée estivale, le milieu de terrain était ensuite porté disparu, la faute à un temps de jeu inexistant du côté de l’Atlético Madrid. Revenu à Saint-Étienne cet hiver pour se donner une chance d’exister aux yeux de Deschamps, le récupérateur a contracté une blessure qui a douché ses derniers espoirs.

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Les «trop loin du coup»

Enfin, bien qu’appelés parfois, certains avaient clairement une longueur de retard pour espérer être sélectionnés. C’est notamment le cas du talentueux Geoffrey Kondogbia qui, auteur d’une saison faite de hauts et de bas à Monaco, n’a jamais vraiment pu rêver d’un séjour au Brésil. Buteur décisif en Finlande lors de la campagne de qualification (septembre 2012), l’éternel blessé Abou Diaby - qui a fait son retour en équipe première le week-end dernier - n’avait clairement aucune chance d’être de la fête.

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En parlant de blessure, le nom de Yoann Gourcuff revient forcément dans la discussion. Victime aujourd’hui d’une entorse de la cheville en promenant son chien (!), le maître à jouer de l’OL a été beaucoup trop transparent cette saison (17 matches de L1) pour avoir une carte à jouer au Mondial. Enfin, et en dépit d’un exercice plus qu’intéressant, André-Pierre Gignac (meilleur buteur français de Ligue 1 avec 16 réalisations) paie sans doute en partie sa relation tumultueuse avec Deschamps, du temps où celui-ci était coach de l’OM.

Ils ont donc été nombreux à espérer, avec plus ou moins de convictions, taper dans l’œil du sélectionneur national et ainsi faire partie de la bande des 23 pour le Mondial. Il n’en sera finalement rien pour eux, qui n’ont pas eu les faveurs du champion du monde 1998. Après tout, Didier Deschamps ne peut pas faire que des heureux et, comme il l’affirmait fort justement hier : « sélectionner, c’est éliminer ».

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