Ligue 1

OL : Jean-Michel Aulas montre les crocs pour Rudi Garcia

Rudi Garcia est arrivé à l'OL dans un grand climat de méfiance qui ne faiblit pas. Pourtant Jean-Michel Aulas défend coute que coute son entraîneur.

Par Quentin Dagbert - Constant Wicherek
4 min.
Olympique Lyonnais Rudi Garcia @Maxppp

Au début de la saison, Jean-Michel Aulas pensait se mettre un peu au frais, prendre du recul, voire aller en vacances en délaissant le sportif de l'Olympique Lyonnais à Juninho (le directeur sportif) et à Sylvinho l'entraîneur. Finalement, l'attelage n'aura pas duré très longtemps puisque l'entraîneur auriverde était débarqué et remplacé au milieu du mois d'octobre (le 14 précisément) par l'entraîneur en place, Rudi Garcia. Dès son arrivée, l'ex de l'OM subissait les foudres des supporters, mais aussi de certains médias selon JMA.

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« Je n'ai pas compris la violence. Je l'explique d'abord parce qu'il y a eu un terrible bashing et un gros lobbying pour d'autres entraîneurs par les grands médias français. Pour moi, c'est insupportable, je le dis et le redis. Il a été choisi par des gens du football que sont Juninho et Gérard Houiller notamment, et puis un comité de gestion, dans lequel il y avait six dirigeants de l'Olympique Lyonnais histoire à l'unanimité. Sur le plan de l'arrivée pour moi, c'était the right man at the right place (l'homme idéal à l'endroit idéal ndlr), au moment où on l'a choisi », a expliqué le patron de l'OL lors d'une conférence presse téléphonique pour présenter le bon bilan financier de l'OL au 31/12 dernier.

Mais une nouvelle fois, les critiques autour de Garcia sont revenues sur le devant de la scène après le piteux match de l'OL contre Amiens (0-0), au Groupama Stadium, qui les a relégués à seize points de l'OM, solide deuxième que les Rhodaniens affrontent ce mercredi soir en quart de finale de la Coupe de France (rencontre à suivre sur notre live commenté). Alors forcément, en bon père de famille, Jean-Michel Aulas a profité de cet entretien multimédia pour protéger la sienne et surtout celui en première ligne, son entraîneur.

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« Je trouve honteuse la manière dont vous traitez Garcia »

« C'est vrai qu'on n'a pas été bon (contre Amiens, ndlr), mais ce n'est pas pour cela qu'il faut jeter l'opprobre sur les joueurs et l'entraîneur. Je trouve honteuse la manière dont vous traitez Garcia dans les journaux. C'est un homme. C'est un entraîneur qui a fait le doublé à Lille, qui a emmené Marseille en finale de Coupe d'Europe, à la Roma, il s'est permis de battre la Juventus. Parce qu'il a fait une mauvaise fin à Marseille et parce qu'il y a un lobbying anti-Garcia, vous écrivez vos analyses de journaux comme si c'était quelqu'un qui n'avait jamais réussi, comme quelqu'un qui n'a pas de dignité. Ce n'est pas normal ! Interrogez-vous ! Il y a un manque d'éthique qui est profond et qui participe à l'état d'humeur négatif que vous décrivez. Il faut prendre de la maîtrise, de respect des gens qui travaillent jour et nuit pour avoir des résultats », a-t-il ainsi poursuivi.

Si Jean-Michel Aulas ne semblait pas connaître personnellement Rudi Garcia, une complicité semble s'être nouée entre les deux hommes. JMA semble fier et satisfait du bilan des quatre premiers mois de l'ex-Marseillais et il se voit peut-être aller plus loin que l'année et demie de contrat qu'ils ont signé ensemble. « Depuis je le connais mieux, puisque je le vois tous les jours. Je vois aussi tous les joueurs qui travaillent avec lui ; premier constat on a redressé la qualité de jeu et les performances. On a gagné les matches essentiels, c'est-à-dire ceux qui permettent d'être toujours en compétition, et l'état d'esprit à l'intérieur du vestiaire s'est transformé. Juninho le dit, Gérard Houiller aussi, et d'une manière générale tous les gens qui ont accès directement aux joueurs. C'est un grand travailleur comme on n’a probablement jamais eu. Il a fait l'unité entre les anciens et les modernes dans le staff technique et donc aujourd'hui, même si tout n'est pas résolu, je considère que les choix qui ont prévalu pour le choisir lui ont été les bons choix. Il a signé un an et demi avec nous et évidemment, comme tous les entraîneurs, il est sujet à la performance sur la période contractuelle qui est la sienne. Mais, si on analyse objectivement les performances de l'Olympique Lyonnais et les circonstances que nous avons eues, ce n'est pas n'importe qui, Memphis Depay, Reine-Adélaïde, Léo Dubois est international, Youssouf Koné aussi, il y en a eu d'autres. La performance est dans le sens de l'évolution positive. Ce n'est pas le match d'Amiens, qui était très moyen, qui va me faire changer d'avis », a-t-il ainsi conclu sur le sujet. Gageons pour lui que les résultats continuent à remonter en flèche et que l'OL accroche en fin une ligne à son palmarès en fin de saison, en plus d'une qualification pour une coupe d'Europe.

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