Pédophilie dans le football : le témoignage glaçant de William Vainqueur

Par Tom Ornaque
2 min.
William Vainqueur à la Turbie. @Maxppp

C’est une histoire qui fait froid dans le dos. William Vainqueur, ancien milieu de terrain de l’Olympique de Marseille et du FC Nantes, s’est retrouvé affilié à l’une des plus grosses affaires de pédocriminalité de l’histoire du football français. Pour cause, plus jeune il a été repéré par le recruteur du FC Nantes, Ahmed Gueninèche, condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur mineur en 2022. Si le joueur de 35 ans est passé entre les gouttes à l’époque, il a découvert avec effroi la vraie nature de celui qu’il considérait comme son mentor. «Quand elle (la commissaire) m’a tout déballé, je suis tombé des nues, ce fut un vrai choc. C’est elle qui m’a expliqué qu’il avait l’habitude d’utiliser mon nom pour parvenir à ses fins avec des enfants. J’étais si loin de soupçonner tout ça. Ma première fille, quand elle est née, je l’ai mise dans les bras d’Ahmed… », se souvient l’ancien Nantais dans la longue enquête de L’Équipe sur l’affaire Gueninèche.

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L’ex-recruteur des Canaris utilisait effectivement le cas de William Vainqueur, passé professionnel après avoir été déniché par ses soins, pour appâter ses prochaines victimes en quête de gloire dans le monde du football. Une donnée qui a été perçue au départ par les enquêteurs, comme une potentielle complicité de l’ancien international espoir français, mais il n’en était rien. Désireux de faire sa part du travail, l’ancien de l’AS Roma a accepté de témoigner au procès. «Je me sentais redevable envers toutes les victimes. Au procès, ça m’a éclaté à la face : parmi elles, j’ai reconnu un mec que j’avais croisé lors d’un tournoi. Un joueur dont je me souvenais très bien, qui avait un fort caractère. Imaginer que même une personne comme lui ait pu se faire abuser par Ahmed… À la fin du procès, je suis allé le voir et je lui ai dit : franchement, frérot, je suis tellement désolé», a expliqué Vainqueur toujours sous le choc, même quelques années plus tard.

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