La soirée cauchemar de Kevin Trapp relance le mercato des gardiens au PSG

Un cauchemar. Face à Tottenham (2-4, International Champions Cup), Kevin Trapp a vécu une soirée très compliquée. Le portier du Paris SG, titularisé alors qu'Alphonse Areola avait joué l'intégralité du premier match, à Detroit, contre l'AS Roma (1-1, 5 t. a. b. à 3), coûtait d'abord un but à son équipe. Servi en retrait par Adrien Rabiot, l'international allemand, qui avait déjà affiché sa fébrilité dans le jeu au pied en début de match, ratait complètement son dégagement, renvoyant le ballon sur Eric Dier monté au pressing et tout heureux de contrer le cuir pour le voir terminer doucement au fond des filets parisiens, donnant ainsi l'avantage aux Spurs alors que les Parisiens se créaient les meilleures situations (18e). Pire, au retour des vestiaires, l'ancien pensionnaire de l'Eintracht Francfort, surpris par un mauvais rebond, allait commettre une faute de main hors de sa surface avant de retenir Harry Kane par le maillot. Sanction immédiate : l'arbitre de la rencontre Ted Unkel sortait le rouge.

Expulsé, le gardien laissait son équipe à 10 pendant quasiment l'intégralité de la seconde période, alors que le score était de deux partout (46e). L'intéressé n'a pas souhaité s'exprimer en zone mixte. «Pas cette fois», s'est-il contenté de répondre aux journalistes qui souhaitaient avoir son ressenti sur ce match si particulier. Thiago Motta, lui, lui a apporté son soutien. «J'ai dit à Kevin après son carton que c'est le football. On commet tous des erreurs, moi le premier. Et il sait que nous sommes à 100% derrière lui, il n'a pas besoin que je lui dise. Aujourd'hui (samedi), c'était lui. Demain, ce sera un autre. On est là pour s'aider et surtout se soutenir, dès le prochain match. On est préparation, il vaut mieux commettre des erreurs maintenant. C'est quand la saison commencera qu'on devra, Kevin, moi et les autres, être au top», a glissé le milieu de terrain, capitaine ce samedi soir.

Un secteur en question

Seulement, cette prestation, ajoutée aux critiques déjà essuyées par le n° 1 parisien depuis son arrivée dans la capitale, relance la question du mercato chez les gardiens rouge-et-bleu. Un débat d'ailleurs soulevé par Unai Emery lui-même dans les colonnes du quotidien sportif L’Équipe ce jeudi. « Je suis content avec Alphonse Areola et Kevin Trapp. Après, on est toujours attentifs pour améliorer cette équipe à tous les postes. Si le club a la possibilité de faire signer un gardien pour l’améliorer... Nos deux gardiens veulent jouer, je ne sais pas si ce sera le cas, cela dépendra des performances », expliquait le Basque. Au sortir de la rencontre, le technicien a tenu à jouer la carte de la confiance. «C'est le moment de transmettre de la tranquillité au gardien pour continuer à travailler. Les choses comme aujourd'hui (samedi) peuvent arriver», a-t-il indiqué avant d'ajouter.

« Le 2e but est une action de sortie de ballon que nous travaillons à l'entraînement, le gardien est un joueur à part entière, on doit travailler cela pour les prochains matches officiels. Le carton rouge fait suite à un faux rebond. C'est une action ponctuelle. Je suis tranquille avec mes deux gardiens», a-t-il conclu. Mais alors que Kevin Trapp, revenu très tôt à l'entraînement de la Coupe des Confédérations remportée avec l'Allemagne, se retrouve déjà fragilisé par sa prestation face aux Spurs et qu'Alphonse Areola, auteur d'une entrée intéressante malgré deux buts encaissés (4 arrêts, devant Harry Kane 48e et Dele Alli 63e notamment), a laissé entendre qu'il ne revivrait pas un exercice dans la peau d'une doublure, ce secteur se retrouve au cœur des interrogations. Le mercato des gardiens parisiens (les noms de Jan Oblak, Gianluigi Donnarumma ont notamment circulé au début de l'été) pourrait donc bien être relancé.