CDM

France - Australie : les notes du match

Pour son entrée en lice, l'équipe de France s'est faite peur mais les champions du monde en titre ont réussi à se sortir du piège tendu par les Australiens (4-1). Une victoire très précieuse qui lance de la meilleure des manières ce Mondial au Qatar.

Par La Rédaction FM
12 min.
Les Bleus célèbrent un but @Maxppp

Ce mardi, c'était l'entrée en lice des Champions du Monde en titre : l'équipe de France. Les Bleus avaient vu, un peu plus tôt dans la journée, le match nul entre le Danemark et la Tunisie (0-0) et s'apprêtaient à affronter les Australiens, au Al Janoub Stadium, dans un remake du premier match de l'équipe de France lors de la Coupe du Monde 2018. Mais, rapidement, les joueurs de Didier Deschamps ont été douchés par les Aussies. Après un changement d'aile, Mathew Leckie s'amuse avec Lucas Hernandez avant de centrer au deuxième poteau où Craig Goodwin, laissé seul par Benjamin Pavard, propulsait le cuir au fond des filets (0-1, 10e).

La suite après cette publicité

Mais ce n'était pas le seul point noir de cette action puisque Lucas Hernandez se retrouvait obligé de sortir sur blessure, remplacé par son frère, Théo. Mais, très rapidement, portés par un très bon Adrien Rabiot, les Bleus ont relevé la tête. Le ballon était dans les pieds de Théo Hernandez sur le côté gauche, le Milanais envoyait un centre de toute beauté pour la tête de Rabiot (1-1, 27e). Après un essai infructueux, Olivier Giroud allait lui aussi trouver la faille et inscrire son 50e but avec les Bleus. Adrien Rabiot récupérait le cuir, combinait avec Mbappé et mettait en retrait pour l'attaquant de l'AC Milan, qui poussait le cuir du pied droit dans le but vide (2-1, 32e). Avant la pause, les Bleus maîtrisaient tranquillement.

Les Bleus déroulent, Giroud rejoint Henry

Les Bleus continuaient leurs œuvres et Giroud n'était pas loin d'égaler le record de but de Thierry Henry sur un retourné acrobatique (50e). On commençait un peu à s'ennuyer, jusqu'au moment où les Français ont appuyé à nouveau sur l'accélérateur, après de nombreuses occasions ratées, Kylian Mbappé allait trouver la faille de la tête sur un centre venu de la droite et du pied d'Ousmane Dembélé (3-1, 68e). Ce n'était pas fini ! Quelques minutes plus tard, Mbappé s'échappait côté gauche et envoyait un amour de ballon pour la tête d'Olivier Giroud (4-1, 71e). Ainsi, Giroud égale le record de Thierry Henry avec 51 buts en équipe de France.

La suite après cette publicité

En fin de match, Didier Deschamps a commencé à en faire souffler quelques-uns comme Aurélien Tchouaméni, qui avait pris quelques coups, et Ousmane Dembélé, dont on connaît la fragilité physique. Entraient alors en jeu Kingsley Coman et Youssouf Fofana (77e). En toute fin de match, Giroud et Pavard laissaient leur place à Thuram et Koundé (89e). Les Bleus continuaient à attaquer, mais peinaient un petit à peu à trouver de la justesse dans le dernier geste. Le score en est d'ailleurs resté là et les Bleus sont, ce mardi soir, seuls en tête du groupe D.

L'homme du match : Giroud (8) :

Esseulé en pointe, il n'a pas eu beaucoup de ballons à se mettre sous la dent au tout début de la rencontre. Malgré cela, sa première tête de la rencontre aurait pu permettre aux Bleus de se détacher mais elle a finalement flirté avec la barre transversale de Mathew Ryan (30e). Ce n'était que partie remise. Sur le ballon suivant, il a conclu de son pied faible, le droit, la récupération haute des Bleus (32e). Son retourné acrobatique au retour des vestiaires aurait mérité de finir au fond des filets (50e). Mais il a encore une fois récidivé dans la foulée en inscrivant un doublé, sur un centre de Kylian Mbappé, qui récompense son impact dans le schéma offensif des Bleus (71e). A noter qu'il a égalisé le record de buts de Thierry Henry avec les Bleus (51). Précieux. Remplacé par Thuram (89e).

La suite après cette publicité

France

  • Lloris (4,5) : abandonné par sa défense, le portier français n'a rien pu faire sur la seule frappe cadrée de la première période côté Australiens (9e). Après cela, le gardien de Tottenham n'a pas eu d'arrêts à effectuer durant la totalité du premier acte mais il ne s'est pas montré très serein. Même s'il n'a pas eu grand-chose à faire, la frappe de Mitch Duke a frôlé ses cages (22e) et la tête de Jackson Irvine s'est écrasée sur son poteau droit (45e+1). Hugo Lloris ne s'est pas montré particulièrement rassurant durant cette rencontre pourtant capitale.

  • Pavard (4,5) : le joueur du Bayern a abandonné son poste sur le but australien, laissant Craig Goodwin complètement seul pour l'ouverture du score australienne (9e). Plus à son avantage par la suite, il a quand même manqué d'assurance dans ces interventions. Volontaire, comme à son habitude, il n'a pas réussi à se montrer aussi imperméable en défense et aussi dangereux en attaque que son alter ego sur l'autre flanc. Mieux en deuxième période, il n'a pas réussi à faire oublier son mauvais début de match et surtout il n'a pas montré grand-chose d'intéressant sur l'ensemble de la rencontre. Remplacé par Koundé (88e).

  • Konaté (6) : pour sa troisième rencontre avec les Bleus, le joueur de Liverpool a réalisé un match intéressant sans être transcendantal. Bien en place pendant toute la rencontre, si on enlève le début de match catastrophique de la défense française, il n'a pas laissé beaucoup d'espaces à ses adversaires directs. Il aurait même pu marquer sa première réalisation avec l'équipe de France en toute fin de rencontre mais Mathew Ryan a réalisé la parade (89e).

  • Upamecano (6,5) : outre les premières minutes de la rencontre, la charnière centrale s'est montrée solide. Combatif, le roc défensif du Bayern a gagné la plupart de ses duels (8/9) et les Australiens n'ont plus réussi à s'approcher des cages gardées par Hugo Lloris. En deuxième période, la défense s'est même montrée intraitable en ne laissant plus aucun espace aux coéquipiers de Craig Goodwin. Encourageant pour la suite même si on attend encore un peu plus d'Upamecano notamment face à des adversaires plus dangereux offensivement que l'Australie.

  • Hernandez (non-noté) : le latéral n'est pas exempt de tout reproche sur le premier but australien (9e). Il se fait prendre dans son dos puis éliminer par Mathew Leckie tout en se blessant sur l'action. Remplacé par son frère Théo Hernandez (13e) (7). Il est rentré tout de suite dans la rencontre en dominant le passeur décisif de l'épaule (18e). Sa passe (très) mal assurée aurait pu coûter cher à l'équipe de France mais la lourde frappe de Mitch Duke est passée de peu à côté (22e). Son centre sur l'égalisation est à montrer dans toutes les écoles de foot (27e). Très offensif, il a réalisé plusieurs passes dangereuses dont un nouveau centre parfait pour le retourné d'Olivier Giroud (50e).

  • Tchouaméni (7) : appliqué, le joueur de Real Madrid a réussi 94% de ses passes pour ses coéquipiers. Même s'il a été moins en vue que son partenaire de l'entrejeu des Bleus, il a apporté une certaine stabilité au milieu de terrain. Malgré sa jeunesse et son inexpérience au niveau international, le Madrilène a su répondre au défi physique imposé par les joueurs de Graham Arnold. Au fur et mesure de la rencontre, il a pris la mesure de ses adversaires. Remplacé par Fofana (77e).

  • Rabiot (8) : l'ancien Parisien a commencé la rencontre par plusieurs mauvais choix dont une passe très molle au milieu de terrain qui est arrivée directement dans les pieds d'un adversaire (16e). Mais le Turinois est monté en régime et il a récupéré plusieurs ballons chauds dans l'entrejeu. Finalement, il s'est imposé dans les airs en surgissant et en plaçant une tête croisée qui a trompé la vigilance du gardien adverse (27e). Son pressing haut lui a permis de récupérer le ballon dans les pieds adverses, il a ensuite adressé une passe décisive parfaite pour Olivier Giroud (32e).

  • Dembélé (7,5) : son premier débordement a montré sa capacité à éliminer ses adversaires directs (1e). Impliqué défensivement, il a fait les efforts pour presser et empêcher la relance australienne. Statistique intéressante, le Barcelonais a réussi presque tous ses dribbles (6/8). Il a été plus à son avantage en deuxième période et c'est lui qui adresse un centre millimétré pour Kylian Mbbappé sur le troisième but des Bleus (68e). Une belle débauche d'énergie récompensée à juste titre par cette passe décisive. Remplacé par Coman (77e).

  • Griezmann (7,5) : il est le véritable leader des Bleus en l'absence de Karim Benzema. Malgré le mauvais début de match de son équipe, il a donné le ton en attaque. Juste avant la pause, sur une belle remise de Kylian Mbappé, il a tenté sa chance aux abords de la surface mais sa frappe a flirté avec le poteau gauche de Mathew Ryan (42e). Quelques minutes plus tard, il a rendu la pareille au Parisien qui a loupé l'immanquable à bout portant (45e). Il a été le coéquipier idéal pour ses collègues de l'attaque en étant la plaque tournante de cette équipe et en apportant de la variation dans le jeu des Bleus sur les phases offensives.

  • Mbappé (7) : la plupart des incursions françaises sont parties de son aile. Très remuant, le Parisien a multiplié les courses pour créer le danger dans la défense adverse mais il a été trop imprécis pour se montrer décisif en première période. Malgré cela, il a notamment adressé un centre téléguidé pour Ousmane Dembélé mais ce dernier n'a pu reprendre l'offrande avec conviction (40e). Après la pause, il a continué sur la même lancée en se montrant plus précis cette fois-ci. Il a d'abord repris victorieusement un centre de la tête (68e) puis il a réalisé un centre millimétré pour le doublé d'Olivier Giroud (71e). Une bonne performance dans l'ensemble.

  • Giroud (8) : homme du match, voir ci-dessus.

Australie

  • Ryan (3) : convoité rapidement, le gardien australien peut difficilement faire mieux sur la très belle tête d'Adrien Rabiot (27e). Néanmoins, il aurait pu être plus rassurant dans ses décisions, notamment sur la relance qui amène le deuxième but français. Il met en difficulté son milieu de terrain, contraint de la balancer sur le côté droit (32e). Sur l'ensemble de la rencontre, Ryan n'a réalisé que deux arrêts très tardifs (tête de Konaté et Hernandez, 90e, 90e+2) sur les 23 tirs français. Une inefficacité criante qui a mis à mal les Socceroos, pourtant bien en place au début du match.

  • Atkinson (2,5) : souvent en difficultés, il est l'auteur de la grosse perte de balle sur le deuxième but français (32e). Il a eu du mal à contrer les assauts des Bleus qui sont souvent passés sur le couloir droit de la défense australienne. Sur le quatrième but des Bleus, Mbappé se défait trop facilement d'Atkinson. Une soirée cauchemardesque pour le latéral droit. Remplacé par Degenek (85e).

  • Rowles (3,5) : il n'a pas réalisé de grosses erreurs mais comme tous ses comparses défensifs, la soirée a été dure à manœuvrer face à la rapidité des attaquants français. Il faut noter tout de même quelques interventions sur les tentatives de Dembélé (21e) puis Griezmann (36e) en repoussant en corner. Propre sur ses relances avec 95% de passes réussies et très peu de pertes de balles. Face au rideau offensif haut des Bleus, c'est à souligner.

  • Souttar (3,5) : si Nathaniel Atkinson a connu une soirée compliquée, Souttar a su venir en aide à son coéquipier à plusieurs reprises en bloquant Kylian Mbappé (5e, 25e, 26e). Régulier dans ses interventions, il a été solide en première période. Il s'est aussi montré décisif en réalisant une transversale inspirée pour Leckie sur l'ouverture du score de Goodwin (9e). Moins serein dans le second acte, il perd son duel aérien contre Kylian Mbappé sur le troisième but français (68e).

  • Behich (4) : loin d'avoir un rôle simple ce soir face à Ousmane Dembélé, il a fait les efforts pour être là sur chaque intervention. Il a même été jusqu'à sauver sur la ligne son équipe sur le tir de Griezmann (67e). Mis sous pression, il a néanmoins perdu quelques ballons sur son aile. Behich a probablement été le moins fautif et le plus concerné dans le secteur défensif de l'Australie. Régulier jusqu'à la fin de la rencontre, il a essayé d'être sur les lignes de frappes ou de passes pour dégager le danger en corner.

  • McGree (3) : auteur d'une frappe inspirée dès l'entame, dans l'axe à 25 mètres (3e), il a été important dans la création avec un solide centre sur la tête d'Irvine qui a trouvé le poteau (45e). Il a perdu sept ballons et commis trois fautes. Remplacé par Mabil (73e).

  • Mooy (2,5) : pourtant considéré comme l'artisan central du cœur du jeu australien, il n'a pas été assez présent dans les phases offensives de son équipe. Trop discret, il a souffert du pressing intense et haut mis par la France. Le costume de leader technique a semblé trop grand pour le joueur du Celtic avec treize ballons perdus. Titularisé devant la défense, il n'a pas été appliqué dans les récupérations. Aaron Mooy est averti pour sa faute sur Theo Hernández (90e+5).

  • Irvine (4) : alternant le bon et le moins bon, il a trouvé le poteau de la tête en déséquilibre avant la pause (45e). A côté de cela, il a été assez propre dans le mouvement du ballon avec 86% de passes réussies. En seconde période, il a perdu son sang froid en mettant une grosse semelle sur Aurélien Tchouameni dans le camp australien (65e). Il a aussi provoqué Olivier Giroud quelques minutes auparavant (61e). Averti pour une faute sur la ligne médiane sur Dayot Upamecano (80e). Remplacé par Baccus (85e).

  • Leckie (5) : énorme travail sur le côté droit lors de l'ouverture du score australienne, il a éliminé Lucas Hernandez pour servir dans les temps Goodwin au second poteau (9e). Il a provoqué quatre fautes, tout en remportant neuf de ses 15 duels. Une bonne copie individuelle, alors que le bloc du milieu de l'Australie a de manière générale beaucoup souffert ce soir.

  • Goodwin (4) : difficile de faire plus efficace que lui aujourd'hui, il a su être dangereux sur toutes les opportunités australiennes. Buteur en réalisant un formidable appel au second poteau, Goodwin a fait le job en mettant les Socceroos devant au score sur la première occasion franche (9e). Il a perdu très peu de ballons, ce qui est en soit un vrai élément propre pour l'Australie ce soir. Remplacé par Kuol (73e).

  • Duke (3) : s'il a souvent été discret, ne touchant que quelques ballons, il a profité d'une mauvaise passe en retrait de Theo Hernández pour décrocher un tir surpuissant dans l'axe à 25 mètres des cages, qui a frôlé la lucarne droite (22e). Ce fut sa seule véritable opportunité franche. Averti au début de la seconde période pour une faute sur Ousmane Dembélé (55e). Remplacé par Cummings (56e).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier