OM : Gennaro Gattuso, un coach qui dérape souvent

Par Hanif Ben Berkane
4 min.
Gennaro Gattuso donne des consignes au bord du terrain @Maxppp

Gennaro Gattuso va devenir le nouvel entraineur de l’OM. Connu en tant que footballeur pour être tout sauf lisse, le technicien italien de 45 ans a multiplié les dérapages en conférence de presse ces dernières années.

Pablo Longoria et l’OM ont tranché. Sans coach depuis presque deux semaines et la démission de Marcelino, la direction marseillaise cherchait un nouveau technicien pour redresser la barre après la gifle reçue face à Paris (4-0). Mais les candidats disponibles n’étaient pas nombreux, surtout en ce début de saison, et c’est finalement Gennaro Gattuso qui va débarquer dans le Sud de la France. Tout proche de s’engager avec l’OL quelques semaines plus tôt, l’ancien joueur emblématique de l’AC Milan va donc aller chez un autre olympique comme nous vous l’avons révélé en exclusivité.

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En passant de Marcelino à Gattuso, l’OM passe du froid au chaud. Le technicien espagnol était connu pour être plutôt lisse en conférence de presse et pour avoir une personnalité très calme. C’est tout l’inverse pour Gattuso, déjà connu en tant que joueur pour être très cash. Au cours de sa carrière d’entraîneur, il a multiplié les sorties provocatrices avec parfois de très gros dérapages qui ont souvent été pointés du doigt, que ce soit lorsqu’il entraînait Sion, OFI Crète, Pise, Milan ou Naples et Valence. En 2013, lorsqu’il est interrogé sur la crise de l’AC Milan et sur le rôle de Barbara Berlusconi, fille de Silvio et l’une des PDG du club, il déclarait alors : «Je ne vois pas de place pour les femmes dans le football. Je n’aime pas dire ça, mais c’est ainsi». Une déclaration qui avait choqué la presse italienne à ce moment-là. «La phrase sur les femmes, prononcée au moment de l’arrivée de Barbara Berlusconi dans le football, était pour défendre le travail d’Adriano Galliani, qui avait été mis à l’écart» expliquait-il quelques années plus tard pour tenter d’éteindre la polémique.

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«Moi raciste ? Alors pourquoi aurais-je acheté Tiémoué Bakayoko ?»

Ces dernières années, rares sont les fois où Gennaro Gattuso a fait l’unanimité lorsqu’il était annoncé dans un club. Pire encore, les supporters ont souvent mené des campagnes de "boycott" lorsqu’une rumeur d’une arrivée de Gattuso faisait surface. C’est notamment le cas de Tottenham en 2021 (ou plus récemment à l’OL) lorsque le technicien italien avait été annoncé comme le remplaçant de Nuno Esperito Santo. Un hashtag #NoToGattuso avait été lancé et une déclaration était ressortie pour dénoncer son homophobie. «Les noces entre homosexuels, je ne suis pas d’accord. Pour moi, c’est entre un homme et une femme. Oui, cela me scandalise, parce que je crois en la famille. Mais bon, on est en 2008, et chacun fait ce qu’il veut», avait-il notamment déclaré. De quoi créer une grosse polémique évidemment.

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Même histoire au moment de sa signature du côté de Valence. Les supporters espagnols avaient protesté sur les réseaux sociaux expliquant que Gennaro Gattuso était un personnage raciste. Une accusation dont s’était défendu l’ancien technicien de la Fiorentina… à sa manière. «Moi raciste ? Alors pourquoi aurais-je acheté (Tiémoué) Bakayoko quand j’étais à Naples ? Je n’ai jamais rien eu contre les joueurs noirs, beaucoup d’entre eux ont été mes coéquipiers et sont mes amis», confiait-il dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. À cette époque, Bakayoko avait aussi tenu à défendre Gattuso sur son compte Instagram: «ce gars est raciste ? Les gens deviennent fous. Forza Mister.»

«Tout ce que vous écrivez, c’est de la merde»

Un personnage clivant donc qui ne laisse personne indifférent et qui n’a pas sa langue dans sa poche. C’est ce qui attend l’OM sur la suite de la saison. Et que les journalistes soient prévenus, les conférences de presse risquent d’être aussi animées. Car Gattuso a toujours le mot qu’il faut. À la question : «Et si le tir de Calhanoglu contre la Juve était rentré plutôt que de taper la barre ?», il avait ainsi répondu : «Et si mon grand-père avait trois cou#lles, ce serait un flipper.»

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Autre exemple lors de son passage en Grèce lorsqu’il avait souhaité mettre les choses au clair avec la presse locale. «Tout ce que vous écrivez dans vos journaux, c’est faux. De la merde, c’est de la merde à 100%. Je ne partirai pas. Je travaille 12 heures par jour. Parfois, c’est bien, parfois c’est de la merde» Un exemple parmi tant d’autres pour Gattuso qui risque donc de rapidement faire parler de lui. Et le contexte marseillais ne fera probablement pas peur au principal intéressé. «Je n’ai pas peur de lui (le président de Palerme, ndlr). La seule chose que je crains, c’est la mort.» Les supporters marseillais sont prévenus.

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