Le Botafogo de John Textor est en train de tout perdre !
Pas épargné avec les problèmes avec l’OL, John Textor doit gérer un scénario complètement dingue dans la course au titre au Brésil. Son club, Botafogo, est en train de s’écrouler.
Il faut croire que le sort s’acharne sur les clubs de John Textor. À l’heure où l’Olympique Lyonnais, septuple champion de France, est en train de couler dans les bas-fonds de la Ligue 1 (dernier du classement), l’équipe de Botafogo vit un scénario cauchemardesque en Série A brésilienne. Leader incontesté du classement depuis la 6e journée, le club carioca ne lutte pas pour son maintien, contrairement aux Gones, mais il peut tout perdre. Botafogo court après un titre de champion du Brésil depuis 1995 et la formation entraînée désormais par Lucio Flavio pensait valider assez rapidement le troisième sacre de son histoire (après ceux de 1995 et de 1968).
En effet, au soir de la 22e journée, O Glorioso comptait dix points d’avance sur Palmeiras. Cette avance a même grimpé à douze longueurs après 28 journées. Aujourd’hui, Botafogo compte un match en moins que le Verdão (31 contre 32), mais Palmeiras est revenu à sa hauteur (59 points chacun). Les Cariocas ont-ils du mal à supporter la pression ? Battus cette nuit par le Vasco da Gama de Dimitri Payet (0-1, le Français n’est pas entré en jeu), les partenaires du gardien Lucas Perri ont failli face à un mal classé et ont d’ailleurs permis à leurs adversaires de sortir de la zone de relégation (16e du classement). Une très mauvaise opération, même si, malgré ses trois défaites consécutives, Botafogo a un match de retard à jouer (contre Fortaleza). Interrogé à l’issue du match, le coach de l’équipe brésilienne reconnaissait que son club traversait un mauvais moment, mais ne voulait pas céder à la panique.
Classement général Série A (Brésil)
« Dès que vous ne pouvez pas gagner, vous finissez par stagner. Nous savions quels matches nous allions disputer dans cette dernière ligne droite. Botafogo avait réussi à mettre de la distance avec ses adversaires, mais nous avons perdu ce gras lors des dernières journées. Personne n’est satisfait. (…) Les joueurs sont très conscients de ce que représente le championnat. Tout ce qui a été construit et la façon dont les choses se sont déroulées ont amené beaucoup de gens à faire confiance et à croire. À ce stade, beaucoup finissent par douter, mais ceux qui sont ici savent que cela n’existe pas. Nous sommes sûrs qu’un renversement de situation est possible dès le prochain match. » Le discours se veut positif, mais une chose est sûre : l’ambiance est très tendue dans les rangs alvinegros.
Botafogo flanche dans le money time
Preuve en est : le coup de gueule lunaire de John Textor au sortir de la défaite 4-3 contre Palmeiras alors que Botafogo menait 3-0. «C’est de la corruption, c’est un vol. Trouvez-moi Ednaldo (Rodrigues, président de la Fédération brésilienne), il doit démissionner demain matin. Ce Championnat devient une blague ! Personne ne mérite ça. Palmeiras ne mérite pas de gagner comme ça, on ne mérite pas de perdre comme ça.» Champion en titre et recordman de sacres en Série A, Palmeiras n’a pas encore dépassé son rival, mais le club d’Endrick a l’habitude de jouer ces moments décisifs. D’autant que le calendrier n’est pas vraiment favorable à ce club en proie aux doutes lors du money time. À sept longueurs du terme, O Glorioso devra affronter le Grêmio et le RB Bragantino lors des deux prochaines journées, avant de disputer son match en retard. Deux rendez-vous XXL puisque ces deux formations sont respectivement 4e et 3e du classement et comptent 3 et 1 point de retard sur Botafogo.
Et pour beaucoup, comme l’ancien de la maison Dodô, Botafogo va s’écrouler. « Bien sûr, Botafogo a joué avec trois absents importants. Mais l’état mental de l’équipe a été très préoccupant et Botafogo n’est plus favori pour remporter le championnat. Ils sont poursuivis par Palmeiras, très habitué à ce moment du championnat. Grêmio revient dans la course et reçoit Bragantino, qui a le même nombre de matchs et un point de retard. Botafogo est en train de laisser filer le titre, ce qui, en cas de défaite, serait l’une des choses les plus choquantes de l’histoire. Aujourd’hui, les joueurs avaient l’air défaits, ils ressemblaient à des joueurs de milieu de tableau. Botafogo est en tête du championnat, mais il donne l’impression qu’il va laisser filer le titre », a-t-il confié à Globoesporte. Le suspense devient intenable.