L'Algérie vient à bout de la Tunisie et remporte la Coupe Arabe
Au terme d'une finale d'abord intense et rythmée, avant de baisser en intensité, l'Algérie l'a emporté face à la Tunisie 2-0 après prolongation. Amir Sayoud et Yacine Brahimi, buteurs de la soirée, deviennent les héros de leur équipe, déjà championne d'Afrique en titre, et désormais vainqueur de la Coupe Arabe.
Après un quart de finale et une demi-finale épiques, l'Algérie pouvait rêver d'un doublé Coupe d'Afrique des Nations-Coupe Arabe. Une ambition nourrie d'une certaine légitimité, elle se présentait en favorite dans cette finale contre sa petite voisine tunisienne. Bougherra alignait ses talents, Benlamri dans l'axe, Bendekba un cran plus haut dans l'entrejeu ou encore Brahimi et le fantasque Belaïli en soutien de Bounedjah. Les Fennecs ont pourtant été bousculés dans ces premières minutes, pris à la gorge par une formation de Tunisie affamée de ballons, pressante dès les premiers mouvements de la surface adverse.
Ce temps fort a duré 20 bonnes minutes sans qu'il ne soit récompensé. L'arbitre a d'abord estimé que le contact sur Hannibal dans la zone de vérité ne méritait pas un penalty (11e), puis c'est la barre qui sauvait Raïs M'Bolhi sur cette tête d'Ifa, consécutive à un coup-franc de Sliti (14e). L'ancien Dijonnais trouvait lui la claquette du portier algérien sur cette frappe enroulée du gauche (20e). Secoués comme une bouteille de Selecto en début de finale, les Fennecs parvenaient à garder le bouchon sur le goulot, et même à libérer un peu de pression tout en contrôle.
La Tunisie démarre fort, l'Algérie répond
Le champion d'Afrique en titre prenait les commandes du jeu, pensant carrément ouvrir le score mais face à la sortie d'Hassen, Meziani manquait le cadre à 6 mètres du but après un déboulé de Bounedjah sur la droite (21e). La défense des Aigles de Carthage tenait bon grâce à un gardien concentré (30e) et un ensemble parfaitement solidaire, même face à ces deux frappes cadrées encaissées (33e). Aucune des deux équipes n'a jusque-là réussi à faire de différence au tableau d'affichage. Cette tension commençait à se montrer, en témoigne cette grosse altercation où les Tunisiens Msakni et Jaziri et l'Algérien Bounedjah écopaient d'un jaune (40e).
Il ne manquait pas grand-chose pourtant pour faire bouger les choses car tous les ingrédients ont été incorporés dans la recette. Même la VAR ajoutait un peu de son piquant lorsque la défense de Chalali dans la surface a été revue à plusieurs reprises pour finalement revenir au jeu (54e). Parti fort, le rythme retombait doucement, la fatigue se faisant également sentir. Le poids des prolongations disputées aux tours précédents pesait dans les jambes algériennes, de moins en moins maîtresses du jeu. Jaziri a même eu la balle de match mais il dévissait face au cadre (90e+1).
La prolongation donne encore raison aux Fennecs
Jamais deux sans trois, El Khadra passait par une nouvelle prolongation. Et encore une fois, ça lui réussissait. Sayoud profitait d'une astucieuse remise de Bounedjah pour battre d'une lourde frappe du gauche de 20 mètres un Hassen mal inspiré (0-1, 99e). Menée, la Tunisie n'avait plus le choix, gâchant une première munition sur cette soudaine tentative de Ben Romdhane (105e+2). Puis une seconde quand la reprise de Ben Arbi flirtait avec le poteau de M'Bolhi (111e), et enfin une troisième avec cette ultime double tentative (119e). La défense tenait bon et un dernier contre, alors qu'Hassen était monté, permettait à Brahimi de plier l'affaire (0-2, 120e+5). L'Algérie peut célébrer un historique doublé.
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