Ligue 2 : rien ne va plus à l’ESTAC !
Relégable à 4 journées de la fin du championnat, l’ESTAC est au plus mal alors qu’il n’a plus connu la victoire depuis 7 matchs.
Voilà un scénario que pas grand monde n’avait vu venir. Retombé en Ligue 2, deux ans après l’avoir quittée, Troyes était annoncé comme l’un des outsiders de la saison pour la montée. Derrière les gros bras du championnat que sont Bordeaux (comme quoi il faut toujours se méfier des pronostics), Saint-Etienne, Angers et même Auxerre, l’ESTAC semblait être en bonne place pour jouer le haut du tableau. Après 34 journées, le club est 17e, et premier relégable puisqu’il y a bien 4 descentes cette saison en National 1. Suite aux matchs de mardi soir, les Aubois ont toujours trois longueurs de retard sur le 16e, Annecy.
L’heure est donc grave et pour ne rien arranger, Troyes a lâché deux nouveaux points dans le temps additionnel lors de la réception de Pau (2-2) en milieu de semaine. D’abord menée au score, l’équipe de David Guion était parvenue à renverser la situation avant de concéder un nul qui fait mal aux têtes. «On avait l’impression de tenir cette victoire, à quelques minutes de la fin. C’est une grosse déception, au vu de la grosse débauche d’énergie de cette seconde mi-temps, de l’égalisation et du but qui nous a permis de passer devant notre adversaire, qui est un bon adversaire», regrettait le coach après la rencontre.
Troyes a déjà trois points de retard
Un entraîneur qui ne parvient pas à redresser la situation d’un club qu’il a récupéré à la 14e place au soir de la 17e journée de Ligue 2. L’ESTAC venait enfin de se décider à virer Patrick Kisnorbo dont le passage restera dans les annales. En un an, l’Australien aura dirigé 40 matchs pour seulement 3 victoires… Il ne s’est jamais fait comprendre de ses joueurs, et pas seulement sur les problèmes de langue. Le jeu demandé n’a jamais convenu à certains éléments du groupe, baladés d’un poste à un autre match après match. Sans l’exonérer de toutes responsabilités, Guion a récupéré une équipe sans repères.
Si les résultats se sont légèrement améliorés au cœur de l’hiver, l’ESTAC a toujours flirté avec la zone rouge, toujours en gardant la tête au-dessus de la ligne de flottaison. La donne a finalement changé ces dernières semaines, notamment depuis le dernier succès qui remonte au 9 mars, contre Bastia. Après cette victoire, les Troyens ont ainsi enchaîné une série de 7 matchs sans victoire (trois points pris sur cette période) et ont logiquement fini par descendre encore plus bas au classement. L’ancien coach de Bordeaux semble à court de ressorts pour redresser les résultats d’un groupe en perdition. C’est aussi un constat.
Alou Diarra pour sauver le club ?
Malgré de séquences intéressantes en match, le collectif est souvent plombé par des erreurs individuelles, des mauvais choix à des moments clés, et un manque de rigueur qui coûtent cher à ce niveau. «On réfléchit sans cesse sur comment être encore plus fort ensemble, comment faire interagir les joueurs sur le terrain ou en-dehors, assure Guion. Faire en sorte que cette solidarité et cette cohésion puissent rejaillir et être utiles les soirs de match. C’est important que les joueurs discutent encore davantage dans ces moments-là. On fait aussi intervenir des gens qui ont des choses à dire pour transmettre leur expérience».
Actionnaire principal du club, le City Group observe cela de près et tente de remplir sa part. «On est soutenus, se persuade l’entraîneur troyen. Brian (Marwood, directeur du football du groupe) et des garçons de City sont là cette semaine. Je reçois sans cesse des marques d’encouragement, d’aide. On se sent soutenus et unis. C’est notre job maintenant de faire le boulot, de prendre nos responsabilités. Ce sont les joueurs qui détiennent cette vérité sur le terrain». Et un peu la direction également. Intérimaire séduisant (2 victoires en 2 matchs à l’automne) entre Kisnorbo et Guion, Alou Diarra pourrait être rappelé pour une mission commando selon L’Est Eclair, lui qui dirige les U19. D’ici là, c’est un périlleux déplacement à Amiens qui attend l’ESTAC ce samedi… la peur au ventre.
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