Maroc : l’énorme coup de gueule de Walid Regragui malgré la victoire
Après la victoire à l’arraché face au Niger ce vendredi (2-1), Walid Regragui a passé un coup de gueule pour pointer du doigt l’attitude de certains titulaires et plus globalement la prestation de son équipe en première période.

Ce vendredi soir, le Maroc poursuivait ses qualifications au Mondial 2026 avec un match face au Niger. La formation de Walid Regragui, largement en tête de son groupe, pouvait espérer assurer quasi définitivement sa place en cas de succès. Et dans cette rencontre, les Lions de l’Atlas étaient très attendus. Ou plutôt, le sélectionneur marocain, décrié depuis l’élimination en 8e de finale de la dernière CAN. Avec un vivier XXL à sa disposition, Regragui essaye de trouver la meilleure formule, mais ne semble toujours pas capable de la trouver. Et si son équipe restait sur 8 victoires de suite, les supporters attendaient une prestation aboutie de A à Z à quelques mois d’une CAN à domicile.
Mais face au Niger, et malgré la présence de l’équipe type avec Hakimi, Brahim Diaz, Ben Seghir, Ounahi ou encore Amrabat et En-Nesyri, le Maroc a affiché un visage loin d’être rassurant. Menés au score, les coéquipiers d’Achraf Hakimi ont finalement renversé la rencontre et inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel (2-1) grâce aux entrées de Saibari, El Khannouss et Abde Ez. Une victoire qui permet au Maroc d’avoir déjà 6 points d’avance sur ses concurrents. Mais après ce succès presque anecdotique face au Niger, le sélectionneur Walid Regragui a passé un énorme coup de gueule en conférence de presse, dénonçant l’attitude de certains joueurs titulaires.
«S’il y en a qui dorment, il y a d’autres joueurs sur le banc»
«Le message, c’est que personne n’a sa place. S’il y en a qui dorment, il y a d’autres joueurs sur le banc. Et ils peuvent prendre la place de certains joueurs titulaires. Il n’y pas une sorte de respect des titulaires. Les places, elles vont coûter cher. Celui qui ne va pas se donner à fond ira s’asseoir sur le banc», avait-il lancé dans un premier temps au micro de la chaîne Arryadia juste après le coup de sifflet final. En conférence de presse, à froid, il est revenu sur ses propos pour les expliquer. «On a fait une première mi-temps, limite catastrophique, pas dans la continuité des derniers rassemblements. On a fait un non-match, et on a peut-être pas respecté l’adversaire. Le Niger aurait même mérité d’ouvrir le score. Je l’ai dit à la fin du match, peut-être en étant énervé, mais à juste titre. On a encore du chemin avant la CAN et il y a des statuts qui peuvent être bousculés au sein de l’effectif. Rien n’est acquis. (…) Si j’ai un reproche à faire à mes joueurs, et c’est ce qu’ils n’ont pas encore compris, c’est que toutes les équipes qui jouent contre nous, elles veulent faire le match de leur vie, on doit respecter l’adversaire. Cette première période me reste en travers de la gorge.»
S’il a donc pointé du doigt certains éléments titulaires, il a aussi souligné la capacité de l’équipe à renverser la rencontre et a surtout expliqué que les entrants avaient confirmé que le Maroc avait un effectif très intéressant pour préparer la CAN. «Le but du Niger a été une bonne piqûre de rappel de ce qui nous attend, et nous a permis de nous ressaisir avec une bonne demi-heure en fin du match et un bon état d’esprit des joueurs. Car il y a des satisfactions, on peut avoir plus d’options de changement. J’ai beaucoup de cartes à jouer au niveau du banc. Ce match nous permettra d’apprendre et de mieux se préparer aux prochaines échéances. Il faut quand même faire attention. On n’a pas eu peur, car on savait qu’on avait du monde sur le banc. Je sais que quand on veut accélérer, on le fait. C’est ça aussi une grande équipe. On l’a vu au Mondial face à la France, la Croatie, on s’est rendu compte que quand tu as un banc, ça fait la différence. » Le message est passé. Walid Regragui ne tolèrera pas des attitudes similaires face à la Tanzanie mardi prochain. Reste à savoir si cela portera ses fruits désormais…
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