Notes du match Ligue des Champions

Panathinaïkos - OM : les notes du match

L’OM a raté son entrée européenne. Bougés pendant la majeure partie de la rencontre par une séduite équipe du Panathinaïkos, les hommes de Marcelino ont fini par plier en Grèce 1-0 sur un but en fin de match. Il faudra corriger le tir dans une semaine au Vélodrome au retour pour espérer voir le barrage de Ligue des Champions.

Par La Rédaction FM
11 min.
Jordan Veretout face au Panathinaïkos @Maxppp

Retour aux affaires pour l’Olympique de Marseille avec son premier match officiel de la saison. Troisièmes de Ligue 1 l’an dernier, les Phocéens ont donc obtenu leur ticket pour le 3e tour préliminaire de Ligue des Champions et c’est le Panathinaïkos qui s’est dressé sur leur route. Le club grec qui a éliminé le Dnipro-1 au tour précédent misait sur un 4-2-3-1 avec Alberto Brignoli dans les cages derrière Georgios Vagiannidis, Tin Jedvaj, Hördur Magnusson et Juankar. Ruben Pérez et Tonny Vilhena formaient le double pivot. Seul en pointe, Andraz Sporar était soutenu par Daniel Mancini, Filip Djuricic et Benjamin Verbic. De leur côté, les Phocéens optaient pour un 4-4-2 classique où Pau Lopez officiait comme dernier rempart. Devant lui, Jonathan Clauss, Samuel Gigot, Leonardo Balerdi et Renan Lodi formaient la défense. Dans l’entrejeu, on retrouvait Jordan Veretout et Geoffrey Kondogbia. Ismaïla Sarr et Azzedine Ounahi prenaient les couloirs alors qu’Iliman Ndiaye et Pierre-Emerick Aubameyang étaient associés en attaque.

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Sortant d’une défaite 2-1 en fin de préparation contre le Bayer Leverkusen, l’Olympique de Marseille semblait inhibé par l’événement et débutait timidement la rencontre. Dépassés à l’image d’un carton jaune précoce de Geoffrey Kondogbia (1re), les Phocéens étaient gênés par le pressing adverse. Ce sont d’ailleurs les joueurs du Panathinaïkos qui s’illustraient les premiers. Héritant d’un ballon mal dégagé par la défense olympienne, Ruben Pérez surgissait, mais sa frappe s’envolait au-dessus du cadre (9e). Le Panathinaïkos continuait de s’établir et sur un corner de Filip Djuricic, Tin Jevdaj s’envolait, mais son coup de casque passait au-dessus du cadre (20e). Malmené, l’Olympique de Marseille réagissait enfin par l’intermédiaire de Pierre-Emerick Aubameyang. Le Gabonais reprenait de la tête un centre de Renan Lodi sans parvenir à cadrer (22e).

L’OM loin du compte

Par la suite, Geoffrey Kondogbia semblait mettre sur orbite Ismaïla Sarr mais l’intervention limite de Juankar n’était pas sanctionnée d’une faute (33e). Marseille terminait bien la première période. Ismaïla Sarr était tout proche d’hériter d’un ballon d’Iliman Ndiaye (40e), mais c’est finalement la tentative lointaine d’Azzedine Ounahi (45e) qui venait conclure une première période nulle et vierge. Au retour des vestiaires, l’Olympique de Marseille tentait de surfer sur sa dynamique et Iliman Ndiaye puis Jonathan Clauss mettaient le danger coup sur coup (50e). Cependant, le Panathinaïkos n’était pas en reste et Juankar (54e), Andraz Sporar (55e) et Daniel Mancini (57e) mettaient la défense phocéenne en grande difficulté. Sur un centre de Juankar mal dégagé par Leonardo Balerdi, Tonny Vilhena faisait aussi laisser passer la frayeur au-dessus du but de Pau Lopez (59e).

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Finalement, l’Olympique de Marseille se plombait tout seul suite à une seconde faute de Geoffrey Kondogbia synonyme de nouveau carton jaune et donc d’expulsion (65e). Réduit à dix, Marseille a continué doucement à reculer. Laissant le Panathinaïkos s’installer dans son camp, le club phocéen a été tout simplement crucifié en fin de match par Bernard l’ancien du Shakhtar Donetsk et d’Everton qui venait d’entrer en jeu (1-0, 84e). Un sacré coup dur pour l’OM qui était dos au mur. Partagé entre le faite d’égaliser et de ne pas prendre un second but, le club phocéen s’incline donc 1-0. Une sacrée déconvenue pour Marcelino et ses hommes qui recevront le Panathinaïkos au Vélodrome mardi prochain en ballottage défavorable…

L’homme du match : Juankar (7,5) : très offensif sur son flanc gauche, le latéral formé au Real Madrid a posé énormément de problèmes aux Marseillais. Piston en phase offensive, Juankar a constamment apporté le surnombre en attaque. C’est lui qui a offert le premier corner à son équipe (11e), et qui a aussi marqué son territoire en bougeant Jordan Veretout à l’épaule (35e). Un match sérieux et complet. Il laisse sa place à la 79e pour Filip Mladenovic.

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Panathinaïkos :

- Brignoli (5,5) : peu sollicité, Alberto Brignoli a fait ce qu’il a eu à faire, proprement. Que ce soit dans ses sorties aériennes ou dans son placement, le portier de 31 ans a souvent rassuré les siens par sa sérénité. Une qualité de pied non négligeable, bien utile pour construire de derrière.

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- Juankar (7,5) : voir ci-dessus.

- Magnússon (6,5) : du bon et du moins bon. Hörður Magnússon a multiplié les longues transversales, avec plus ou moins de réussites. Défensivement appliqué, voire à la limite de la faute, l’Islandais a sevré Pierre-Emerick Aubameyang de ballon. Un jeu long un peu trop prévisible par moment.

- Jedvaj (6) : moins en vue que son partenaire nordique, Tin Jedvaj s’est montré plus sobre, mais tout aussi sérieux face à ses adversaires du jour. Souvent opposé à un Illiman Ndiaye obligé de décrocher, le défenseur croate réalise une performance solide.

- Vagiannidis (5) : peut-être le défenseur qui se distingue le moins, encore que. Sur sa formidable percée au retour des vestiaires, Giorgos Vagiannidis a posé les bases d’un deuxième acte largement à l’avantage de son équipe. Plus défensif que son compère Juankar, le latéral droit a permis à l’Espagnol de monter d’un cran durant l’intégralité de la rencontre.

- Vilhena (7) : omniprésent, Tonny Vilhena a donné du fil à retordre aux Olympiens. En première période, l’ancien milieu de terrain du Feyenoord a remporté tous ses duels, écoeurant un Geoffrey Kondogbia désabusé. Toujours en mouvement, Vilhena a mis du rythme tout au long de la rencontre, et s’est même offert quelques situations offensives, à l’image de sa tête qui est passée juste au-dessus du but de Paul Lopez (59e). Très bon en deuxième mi-temps également, il aura accusé le coup à la 78e, laissant place à Cerin.

- Pérez (6) : en sentinelle, Rubén Pérez a été précieux pour le Panathinaïkos. Parfait dans son rôle de facilitateur et permettant à Vilhena de se projeter, le capitaine grec a tout de même signé la première frappe du match à la 9e minute de jeu. Quelques pertes de balle viennent ternir une performance aboutie.

- Verbič (5,5) : sorti à l’heure de jeu, Benjamin Verbic a été, lui-aussi, très actif devant. Si ce dernier n’a pas franchement combiné avec Juankar, c’est par son talent individuel que le Slovène s’est illustré. Pas assez précis dans la surface adverse néanmoins, voire même brouillon dans le dernier geste, Verbic a compensé par son volume de jeu et son gros pressing sur Jonathan Clauss en début de rencontre. L’ailier gauche est sorti, remplacé par Kleinheisler à la 57e.

- Đuričić (6) : Filip Duricic est arrivé plus motivé que jamais. Dès les premiers instants de la rencontre, le feu follet passé par la Sampdoria a été excellent dans les petits espaces. Grâce à sa technique et son sens du jeu, Duricic a mis son équipe sur de bons rails, en alternant de position avec Daniel Mancini. L’offensif le plus juste de la soirée, avant qu’il ne soit remplacé par le buteur, Bernard, à la 71e minute.

- Mancini (5,5) : comme Filip Duricic, Daniel Mancini s’est illustré par sa capacité à jouer vite, de l’avant. Cela dit et malgré ses bonnes intentions, l’Argentin a trop souvent manqué de justesse dans le dernier geste, à l’image d’une conduite de balle parfois peu maîtrisée. Une activité défensive qui mérite d’être soulignée, lui qui n’a pas arrêté de courir, et ce jusqu’au coup de sifflet final.

- Šporar (6) : Andraz Sporar a été très utile au Panathinaïkos ce soir. À l’aide de son jeu de corps, de sa conservation de balle et de ses appels en profondeur, il a pesé sur la défense, obligeant les Marseillais à sortir fort sur lui. Sur un centre de Daniel Mancini à la 53e minute, l’attaquant de 29 ans aurait même pu inquiéter Pau Lopez, mais sa tentative fut dévissée. Remplacé par Ionnidis à la 71e, Sporar aura fatigué les défenseurs adverses pour permettre à Bernard d’ouvrir le score dans la foulée.

OM :

- Lopez (4,5) : sous pression après ses erreurs contre le Bayer Leverkusen, le gardien se préparait à vivre une soirée incandescente à l’Apostolos Nikolaidis. Finalement, il n’a pas eu beaucoup de travail à réaliser malgré l’intensité et la domination des Grecs. Il faut dire que les joueurs du Panathinaïkos ont franchement manqué de réalisme avant de trouver enfin l’ouverture. Ils ont d’ailleurs marqué sur leur seule frappe cadrée du match sur laquelle l’Espagnol ne peut rien faire.

- Clauss (5,5) : dans cette défense à quatre, l’ancien Lensois s’est montré à son aise. Sérieux et appliqué, il a réussi à verrouiller son couloir malgré une distance de marquage parfois élastique. Un dégagement salvateur (19e) mais aussi une frappe puissante un peu trop enlevée (50e). Il a fait du bien, sans pouvoir éteindre l’incendie.

- Gigot (6,5) : heureusement que le capitaine du soir était là. L’énergique défenseur a pris le dessus sur ses adversaires directs en coupant les trajectoires et en remportant les duels dans les airs. Sa hargne et son sérieux ont soulagé tout le monde, notamment en début de rencontre quand l’OM était un peu bougé par le Pana. Il est surtout au contact devant Sporar (53e) mais a fini par plier, comme son équipe en fin de match.

- Balerdi (5,5) : agressif, une bonne lecture de jeu converti en quelques interceptions précieuses et serein balle au pied, l’Argentin a effectué une bonne première période. Cette faute grossière à l’entrée de la surface lui valant un jaune (31e) est son seul point noir. Toujours concentré durant le second acte, il n’a cessé de repousser les offensives adverses mais a fini par craquer, embarqué par le mouvement de Bernard sur le but (84e).

- Lodi (4,5) : le début de match plein d’envie des Grecs l’a un peu inquiété mais il a fait le dos rond. Le Brésilien a connu du bon et du moins bon ce soir, comme lors de cette faute de placement qui aurait pu coûter cher (48e). Il a souvent laissé trop d’espace à son vis-à-vis mais il se rattrape avec ce très bon centre pour la tentative hors cadre d’Aubameyang (22e) et ce dégagement de la tête important devant son but (52e).

- Sarr (3) : il a tenté en début de match mais au final, on n’a presque pas vu le Sénégalais. Encore en rodage, l’ailier a connu beaucoup trop de déchet (8e, 33e) pour avoir une influence positive sur le jeu. Il n’a pas non plus été servi dans les bonnes conditions mais aurait pu défendre davantage. Plus curieusement, on l’a également senti un peu tendre pour un match européen couperet. Remplacé par Harit (75e), qui a donné un peu d’impulsion en cette fin de match.

- Veretout (4) : un retour dans sa surface qui a soulagé les siens pour démarrer (10e) mais l’ancien Romain a globalement souffert ce soir. Parfois surpris par l’engagement adverse, il n’a pas trouvé les ressources physiques pour répondre. Il a passé son temps à courir après le ballon et ses adversaires. Même l’entrée de Rongier ne l’a pas vraiment soulagé. Remplacé par Guendouzi (87e).

- Kondogbia (2,5) : pour son premier match officiel sous ses nouvelles couleurs, le milieu de terrain ne s’est pas rendu la tâche facile en écopant d’un avertissement après 30 secondes de jeu seulement (1ère). Une envie de faire progresser les siens intéressante, à l’image de ce bon ballon pour Lodi (22e) mais son manque de rythme s’est senti. En retard avec cette semelle, il a laissé ses partenaires finir la dernière demi-heure en infériorité numérique (65e). Il sera suspendu pour le retour.

- Ounahi (4) : très discret durant la première période, l’international marocain a déçu. Contraint de défendre face à la domination adverse, il est tout de même auteur d’une frappe cadrée avant la pause (45e). Un premier éclat suivi d’un autre au retour des vestiaires (50e) mais il a cédé sa place après l’exclusion de Kondogbia, remplacé par Rongier (67e). Ce dernier a permis de densifier l’entrejeu mais pas de combler les trous.

- Ndiaye (3,5) : privé de ballon après un quart d’heure de jeu, l’attaquant s’est d’abord distingué par un avertissement pour contestation (16e). Des choix pas toujours judicieux comme lorsqu’il a privilégié la solution individuelle (26e) mais une vraie touche technique qui n’a pas été assez exploitée. Il a fini sur le côté gauche après le rouge de Kondogbia, avant de céder sa place au jeune Mughe (75e), qui ne s’est pas montré.

- Aubameyang (4,5) : c’est lui qui s’est procuré la première, et pratiquement la seule, occasion pour l’OM mais sa tête n’a pas trouvé le cadre (22e). La recrue star de ce mercato a tenté de presser et de faire parler sa vitesse mais il a semblé trop isolé du reste de son équipe. Pour ne rien arranger, l’attaquant a disputé la dernière demi-heure seule en pointe, à dix contre onze, évoluant toujours plus bas. Remplacé par Mbemba (87e).

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