OM - PSG : les notes du match

Pourtant réduit à dix, le Paris Saint-Germain est venu à bout de l’Olympique de Marseille (0-2), sur la pelouse du Vélodrome, lors de la 27ème journée de Ligue 1. Une rencontre marquée par une nouvelle belle copie de Vitinha au milieu.

Par La Rédaction FM
13 min.
Vitinha contre Marseille @Maxppp

C’était le match tant attendu de cette 27e journée de Ligue 1. En effet, dans un Vélodrome incandescent et loin d’être calmé par la pluie battante sur la Canebière ce dimanche, l’OM recevait le PSG pour un 107e Classique de l’histoire. Malgré plusieurs absences de taille (Clauss, Sarr, Rongier), les Phocéens avaient bon espoir de créer l’exploit pour renouer avec le succès en Ligue 1. En face, Luis Enrique faisait dans le…classique en alignant son équipe-type pour ce rendez-vous de gala. Sur le départ en fin de saison, Kylian Mbappé était d’ailleurs titulaire et héritait même du brassard de capitaine avec l’absence de Marquinhos. Restant sur 19 matches sans défaite au Vélodrome, les Marseillais ont concédé la première occasion du match alors que Fabian Ruiz a loupé une grosse occasion face au but vide (5e). Bien rentrés dans leur rencontre, les visiteurs pouvaient s’appuyer sur un Ousmane Dembélé percutant et qui a fait mal à l’OM en repiquant souvent dans l’axe.

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Et malgré deux grosses opportunités d’Aubameyang, pas assez dangereux pour Donnarumma (14e), et de Jordan Veretout qui est venu toucher le poteau droit avec sa belle frappe du gauche, le club de la capitale a encore accéléré vers la demi-heure de jeu. Alors que Dembélé a trouvé Randal Kolo Muani dans la surface, ce dernier a été trop prévisible pour Pau Lopez qui lui a récupéré le ballon dans les pieds (29e). Passeur sur l’action précédente, l’ancien du Barça a trop croisé sa frappe sur la tentative suivante (30e). Mais alors que l’on se dirigeait vers un nul vierge et logique vu la belle bataille entre les deux équipes, la rencontre a basculé à la 40e minute de jeu. Au duel avec Aubameyang, Lucas Beraldo s’est rendu coupable d’un coup d’épaule appuyé sur l’ancien du Borussia Dortmund. Alors qu’il a d’abord échappé à un carton jaune, le défenseur brésilien a finalement été exclu après visionnage de la VAR (40e).

Paris climatise le Vél !

Et alors que l’on pensait que les hommes de Jean-Louis Gasset allaient revenir de la pause avec le couteau entre les dents avec cette supériorité numérique, il n’en a rien été. Bien plus incisifs que leurs adversaires en début de second acte, le PSG s’est dangereusement rapproché des buts de Pau Lopez. Déjà mis en alerte sur une action à deux entre Achraf Hakimi et Ousmane Dembélé, les Marseillais ont pris l’eau suite à la sortie sur blessure de Chancel Mbemba. Sur l’action qui a suivi la sortie du roc congolais, Marseille a concédé l’ouverture du score sur une action d’école. Lancé sur la droite par Vitinha, Ousmane Dembélé a servi à nouveau le milieu portugais qui a trompé Lopez d’une frappe limpide du pied droit (0-1, 53e).

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Sonnés, les Marseillais ont essayé de repartir de l’avant. Mais à l’instar du but refusé par Jordan Veretout pour une position de hors-jeu de Luis Henrique (58e), rien n’a souri aux locaux sur cette rencontre qui a commencé à sérieusement s’emballer au fil des minutes. Et avec les sorties de Kylian Mbappé et de Dembélé, le PSG a reculé pour laisser l’OM faire ses offensives et tenter de revenir dans la partie. Pourtant, malgré plusieurs offensives plus ou moins tranchantes (78e), les coéquipiers de Leo Balerdi ont été piégés sur un nouveau contre rondement mené par le club de la capitale. Trouvé à l’issue d’une offensive éclair, c’est l’entrant Gonçalo Ramos qui n’a laissé aucune chance à Pau Lopez du pied gauche (0-2, 85e). Pouvant s’appuyer sur un Gianluigi Donnarumma très rassurant en fin de rencontre (88e), le PSG est donc reparti victorieux de l’enfer marseillais. Avec ce succès, le club de la capitale se rapproche toujours plus d’un Hexagoal qui leur tend les bras. Dans le même temps, les Parisiens se rassurent avec un mois d’avril qui sera déterminant pour donner un avis sur cette cuvée 2023-2024. De son côté, l’OM peut regretter de ne pas avoir mieux exploiter ses offensives et sa supériorité numérique. Avec ce nul frustrant, Marseille stagne à la 7e place et manque l’occasion de revenir à hauteur de Lens.

L’homme du match : Vitinha (8) : milieu de terrain le plus remuant de la première période, il a été précieux sur plusieurs récupérations et relances en première période avant d’ouvrir le score en seconde période. Alors que le PSG jouait à dix, le Portugais a pris le risque de monter à l’avant du bloc offensif afin de guider une action de contre-pressing. Il sert parfaitement Dembélé sur le côté avant de voir le cuir revenir dans ses pieds pour la pousser au fond (53e). Quasiment 100 ballons touchés pour le Portugais ce soir avec un taux de passes réussies élevé de 86%. Aucune faute commise, trois tacles, deux dégagements et trois tirs bloqués. Il a réussi tous ses dribbles et a remporté huit de ses 14 duels. Un chef d’oeuvre de polyvalence.

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OM

- Lopez (3,5) : on ne peut pas dire que Pau Lopez a eu une partie difficile. Le gardien espagnol n’a même presque rien eu à faire pendant tout le match. Au final, il s’est tout de même pris deux buts. Autant sur le premier le portier marseillais n’est pas fautif, en étant trop court. Autant sur le deuxième but, il est sorti peut-être trop tard. Il termine le match avec un seul petit arrêt.

- Garcia (2,5) : toujours difficile quand il a le ballon entre ses pieds, ses centres ont également été trop peu précis pour inquiéter les Parisiens. Un véritable manque pour les offensives olympiennes car beaucoup d’occasions auraient pu trouver meilleure issue.

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- Mbemba (6) : le défenseur s’est vite mis au diapason de l’événement. Présent dans tous les duels même quand le danger se rapprochait, il a coupé les premières offensives parisiennes. Il a notamment réalisé le tacle parfait sur un centre de Randal Kolo Muani. En deuxième mi-temps, l’ancien joueur de Porto a vite dû céder sa place après une blessure qui a semblée inquiétante. Samuel Gigot (51e) l’a remplacé et a directement été impliqué sur le but de Vintinha après une tête qui a lancé l’attaque parisienne.

- Balerdi (5) : l’Argentin s’est fait déborder quelques fois, ou passer derrière lui dans les premières minutes. Quand il fallait défendre sur l’homme, le défenseur marseillais a été au rendez-vous. Rugueux sur Gonçalo Ramos alors que le Portugais partait vers le but (69e), il a été bon en couverture sur certains ballons trop profonds. Il a n’a pas su intercepter le ballon sur la contre-attaque menant au premier but parisien. Il a été remplacé par Azzedine Ounahi (73e), pour amener du danger. En vain.

- Merlin (5,5) : pour son premier Classique, l’ancien nantais n’a pas été impressionné et a été de tous les combats. Facile dans ses interceptions, il n’a pas hésité à se projeter et à apporter du soutien à ses attaquants. Ses prises de balles ont été pertinentes, dans le bon sens du jeu. Il a parfois manqué le dernier geste (24e). Son centre trop long a failli prendre le chemin du but et surprendre le gardien parisien (75e).

- Veretout (6) : il a été dans tous les bons coups du début de match. Il a tenté une frappe osée qui a bien failli se loger dans la lucarne de Gianluigi Donnarumma (16e). Puis il a été la première rampe de lancement, notamment sur les balles en profondeur pour Aubameyang. Buteur en seconde période, il a vu sa réalisation être refusée pour un hors-jeu de Luis Henrique (58e). Il a ensuite perdu de l’influence dans les offensives marseillaises et dans la création. Il a toutefois continué à être précieux sur ses récupérations. A la fin du match, il était le joueur ayant gagné le plus de duel.

- Kondogbia (5) : en bon capitaine, il a mis l’impact qu’il fallait au milieu de terrain. Fort sur ses appuis, il a guidé son milieu et a permis à Jordan Veretout d’avoir plus de libertés. Avec une seule frappe tentée, il n’a pas aidé son équipe face au but. Il a en revanche cavalé pour stopper le plus rapidement possible les attaques rapides parisiennes. Il a été sorti pour Pape Gueye (72e) qui a continué les efforts de son prédécesseur.

- Harit (4) : au contraire de ses milieux de terrains plus défensifs qui ont réussi leurs tâches, Amine Harit n’a pas trouvé la solution pour se dégager des fenêtres de tirs. Sa première occasion a failli provoquer l’égalisation après avoir éliminé Danilo Pereira. Il a pris trop de temps ensuite pour armer sa frappe laissant Vitinha se sacrifier sur son tir (79e). Dernier défenseur sur le but du break des Parisiens, il s’est fait dépasser par la rapidité de l’action. Le Marocain a eu des dernières occasions, mais Gianluigi Donnarumma a toujours su les stopper.

- Ndiaye (3,5) : le premier joueur de l’OM à se mettre en évidence (5e) a été beaucoup plus discret ensuite. Il n’a pas raté de passes, mais il n’a pas non plus su créer des opportunités à son équipe. Remplacé par Faris Moumbagna (61e) qui a réussi à se créer plus d’opportunités de frappe. Il a d’ailleurs buté plusieurs fois sur le gardien du PSG. Plus provocateur et incisif, il a apporté de la folie à la fin de match de l’OM.

- Luis Henrique (4) : sur son côté droit, le Brésilien a eu beaucoup d’abattage. Assez précis dans ses prises de balle, ses passes ont été plus incertaines. Au fur et à mesure du match, et malgré la supériorité numérique des Marseillais, Luis Henrique a été moins visible. Sur une récupération haute, il a vite transmis le ballon à Aubameyang qui a mal terminé l’occasion.

- Aubameyang (5) : il a été le principal détonateur de l’OM ce soir. Sur une attaque rapide, le Gabonais a voulu conclure sa propre action. Son tir, le premier cadré du match, a été facilement capté par Gianluigi Donnarumma. Il a essayé de mettre le feu à la défense parisienne dans les premières minutes, en provoquant de nombreuses fautes et surtout le carton rouge de Beraldo. Il a été le Marseillais qui a le plus tenté et qui a le plus entrepris. Le joueur en forme côté olympien aurait pu mieux faire, notamment sur une passe précise de Luis Henrique, après un ballon perdu haut des Parisiens. Il lui a manqué de la réussite pour faire un bon match.

PSG :

- Donnarumma (7,5) : une première période assez calme de l’Italien qui n’a pas eu grand chose à faire, il a néanmoins écopé d’un carton jaune pour gain de temps après l’exclusion de Beraldo (45e). Tout au long de la rencontre, l’ancien portier de l’AC Milan a répondu présent, même sur le but refusé de l’OM il a réalisé une première très grosse parade pour repousser le danger (59e). A l’approche de la fin du rencontre, il réalise aussi un autre arrêt important sur Moumbagna (78e) puis Aubameyang (79e). Même avant il n’a pas faibli devant le centre de Merlin détourné par Hakimi (76e). Un festival qui s’est poursuivi avec un arrêt aérien sur Gigot (85e) puis un triple arrêt devant Moumbagna et Harit (87e). Il termine la rencontre avec 11 arrêts.

- Hakimi (5) : soirée pas simple pour le Marocain qui n’a pas su être régulier sur ses tentatives avec deux duels seulement remportés sur douze au total. Il a également commis quatre fautes durant la rencontre. Beaucoup de déchets alors qu’il a pourtant touché plus de 80 ballons. Gros volume de jeu que l’ancien de l’Inter n’a pas toujours sublimer mais l’activité est néanmoins à souligner. C’était un Hakimi hésitant en manque de solidité qui a foulé la pelouse du Vélodrome. Mais il faut souligner la première période durant laquelle ses débordements ont été précieux sur le côté

- Danilo (6) : souvent mal placé, il n’a pas été rassurant en première période en passant proche d’un but contre son camp sur un mauvais contrôle de balle dans sa surface (6e). Malgré cela, il faut noter l’impact physique du Portugais qui a dû porter la maison parisienne quand Beraldo a été exclu. Avec trois dégagements et l’intégralité de ses duels remportés, l’ancien joueur de Porto a répondu présent malgré quelques moments d’oubli en première période.

- Beraldo (non noté) : rapidement averti pour une obstruction sur Aubameyang (15e), le défenseur brésilien a mis ses coéquipiers en difficulté quand il a été expulsé peu avant la pause pour une nouvelle faute (40e), épaule contre épaule, sur le côté droit face à Aubameyang. Avec cette deuxième faute revue à la VAR par Monsieur Bastien, Beraldo a dû laisser son équipe réduite à dix contre onze. Une copie tout simplement désastreuse. Le tout en moins d’une mi-temps.

- Hernandez (5,5) : mi-figue, mi raisin. Une prestation pas si simple à noter. L’international français n’a pas commis d’erreurs et a été repositionné en défense centrale après l’exclusion de Beraldo. Il a rempli son rôle sans étincelle malgré un avertissement pour contestation. L’essentiel a été réalisé par l’ancien du Bayern avec 4 dégagements et 1 tir bloqué.

- Zaïre Emery (6,5) : un match dans l’ombre mais cruellement efficace. Alors qu’il a été mis en difficulté ces derniers mois, on a retrouvé le vrai titi parisien efficace. Il a rarement été bousculé et a réussi la plupart de ses relances, terminant la rencontre 94% de passes réussies sur plus de 60 ballons touchés. Il a également remporté six de ses huit duels en perdant seulement trois ballons. Même quand il a été repositionné latéral, il a répondu avec solidité à ses missions. Remplacé par Skriniar (77e)

- Ruiz (3,5) : une première période désastreuse durant laquelle il n’a pas cessé d’être hésitant dans ses décisions avec notamment cette reprise loupée sur le service de RKM (4e) puis sur cette nouvelle tentative de tir sans puissance dans le surface marseillaise (17e). Même à la création, tout semblait compliqué, à l’image de cette passe facile totalement ratée en profondeur pour Kolo Muani (27e). Remplacé par Ugarte (64e)

- Vitinha (8) : ci-dessus

- Dembélé (6) : très souvent en position de dézonage, il a joué son football dans une position de numéro 10. Il a été l’auteur d’un festival flamboyant en éliminant plusieurs joueurs de l’OM sur des feintes de corps, malheureusement sa passe/son tir n’a pas été cadré (30e). A plusieurs reprises il a essayé de trouver ses coéquipiers notamment RKM en première période. Sa vitesse est capitale malgré un trop grand nombre de déchets. Remplacé par Asensio (64e)

- Kolo Muani (5) : s’il n’a jamais eu de grandes opportunités offensives franches en première période, il a été le seul à apporter un peu de danger et de feu sur son côté droit avec de nombreuses accélérations. Malheureusement, rares ont été les moments où un coéquipier était démarqué pour reprendre son offrande, hormis Ruiz qui a loupé sa reprise (4e). Remplacé par Lee (45e) pour réajuster le onze parisien après l’exclusion de Beraldo. Le Sud-coréen (5,5) a beaucoup couru et couvert une grande zone de la pelouse. Il a loupé très peu de passes et a su remplir son rôle pour minimiser l’infériorité numérique.

- Mbappé (4) : pourtant habitué à performer au Vélodrome et de manière générale contre l’OM, Mbappé a connu une soirée compliquée ce dimanche soir à Marseille. Il n’a pas réussi grand-chose malgré quelques belles percées. Il n’a touché que 31 ballons et en a perdu 12. Pire encore, Mbappé a tout simplement tenté aucune frappe dans cette rencontre. Il s’est souvent enfermé sur son côté sans apporter un véritable impact. Remplacé par Ramos (64e) qui a marqué le but du break en phase de contre après un corner marseillais mal tiré (85e).

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