Coupe du Monde 2022 : le Qatar au cœur d'un nouveau scandale XXL

Critiqué depuis de nombreux mois, notamment dans le cadre de l'organisation du Mondial 2022, le Qatar se retrouve une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Soupçonné de corruption au Parlement européen, l'émirat gazier fait désormais face à une enquête de la police belge.

Par Josué Cassé
2 min.
Un avant-match de la Coupe du Monde au Qatar @Maxppp

Nouveau scandale pour le Qatar, et non des moindres. Après les différentes polémiques entourant la candidature et l'organisation du Mondial 2022, l'Emirat se retrouve mêlé à des faits de corruption et de blanchiment d'argent. Dans les dernières heures, plusieurs responsables politiques internationaux ont d'ailleurs été interpellés dans ce sens comme le rapporte La Dépêche. Soupçonné d'avoir corrompu des membres du Parlement européen afin d'améliorer son image, le Qatar se retrouve ainsi au cœur d'une enquête menée par la police belge.

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Parmi les suspects interpellés, certains sont encore en garde à vue ce samedi. C'est notamment le cas de la vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili (Alliance progressiste des socialistes et démocrates, S & D). Quatre hommes ont, eux aussi, été arrêtés dans la matinée : le compagnon de Eva Kaili Francesco Giorgi, qui est assistant parlementaire, ainsi qu'un directeur d'ONG, le dirigeant syndical italien Luca Visentini et l'ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri qui siégea de 2004 à 2019.

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Le Qatar accusé de corruption !

Par le biais d'un communiqué, le parquet belge a, par ailleurs, indiqué que les investigations portaient sur «des faits présumés d'organisation criminelle, de corruption et de blanchiment», ajoutant avoir mis la main sur 600.000 euros au cours de l'opération. Pilotée depuis quatre mois par un juge financier bruxellois, cette enquête soupçonne notamment le pays du Golfe d'«influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants.»

Décrié et accusé par des ONG de négliger les conditions de travail et de vie de ses centaines de milliers de travailleurs migrants, le Qatar s'était notamment retrouvé au cœur d'une incroyable tempête médiatique quand The Guardian avait évoqué, en février dernier, la mort de 6.500 étrangers au Qatar depuis l'attribution du Mondial en 2010. Si ce chiffre a depuis été contesté par les autorités qataries et l'Organisation internationale du travail (OIT), présente à Doha depuis 2018, ces nouvelles accusations risquent de ternir, un peu plus, l'image de cette petite péninsule s'avançant dans le Golfe Persique.

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