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Coupe du Monde 2018 : que vaut le Danemark, troisième adversaire de la France ?

Après deux succès face à l'Australie puis le Pérou, l'équipe de France espère réaliser la passe de trois mardi face au Danemark au stade Loujniki de Moscou. Mais les hommes d'Age Hareide ont des armes pour faire plier les Bleus. Gros plan avec deux spécialistes du football danois.

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.
Danemark @Maxppp

« Les grandes nations présentes à la Coupe du monde sont les meilleures. Mais pas la France. Je ne crois pas en cette équipe », a confié Age Hareide il y a quelques jours au sujet de l'équipe de France. Visiblement maître dans l'art du rétropédalage, le sélectionneur du Danemark est revenu sur ses propos après le buzz provoqué. «En général, je ne parle jamais d'un adversaire. (...) Il me semble que les journalistes n’ont pas compris ce que je leur disais. Tout a été mal interprété et j'en suis désolé. La France est une bonne équipe, l'une des meilleures du monde. On pourrait presque penser que j’étais ivre à en croire les propos rapportés». Ivre ? Non. Mais prêt à mettre la pression sur des adversaires, oui. Spécialistes pour Nordisk Football, Anthony Rossignol et Adrien Lebrun reviennent sur cet épisode. «Ses déclarations n'ont pas été bien comprises au pays car le Norvégien n'est pas coutumier du fait. C'est une tentative maladroite de motiver ses troupes. Il est d'ailleurs revenu sur ses propos».

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Mais le mal était fait. Les Bleus, à l'image de Djibril Sidibé ou de Paul Pogba (visé par Age Hareide pour sa coupe de cheveux), ont indiqué en conférence de presse cette semaine que cela les motivait encore plus justement. Et il faudra que les Tricolores tiennent leur rang eux qui sont perçus comme l'une des équipes favorites de l'épreuve. «Au Danemark, la France est vue comme un potentiel vainqueur de l'épreuve. Ce qui impressionne surtout c'est la profondeur de banc et la multitude d'excellents joueurs. Même si on sait aussi côté danois que, pour le moment, la qualité de jeu est moyenne côté français. L'équipe risque de monter en puissance au fil du tournoi», nous assurent les spécialistes des "Dynamites Danoises". Si les coéquipiers d'Antoine Griezmann sont craints, ils devront aussi se méfier d'une formation qui a débuté la compétition avec une victoire face au Pérou puis un nul face à l'Australie.

Eriksen et une défense de fer, les points forts du Danemark

«Le bilan de l'équipe après les deux matches est mitigé», avouent les deux spécialistes de Nordisk Football. «La victoire face au Pérou avait permis aux joueurs de bien rentrer dans la compétition. Mais le non-match contre l'Australie a fait resurgir les carences déjà observées lors des qualifications ou des matches de préparation». Une phase depuis laquelle le Danemark semble avoir trouvé son système de prédilection. «Le système utilisé depuis la phase retour des qualifications est un 4-3-3 (en réalité plus un 4-2-3-1) avec deux récupérateurs et Eriksen en chef d'orchestre derrière l'attaquant». C'est d'ailleurs l'un des points forts de la sélection. «L'une des forces est le talent et l'emprise d'Eriksen sur le jeu danois. Mais ce point fort peut vite se transformer en point faible si le numéro 10 n'est pas dans un bon jour comme on l'a vu face à l'Australie».

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Mais derrière aussi le Danemark est costaud. «L'un des points forts est la solidité défensive (1 but encaissé en 2 rencontres de Coupe du Monde, ndlr). Elle est toujours là. Le Danemark a la capacité de défendre en bloc et il est difficile à contourner les deux meilleurs joueurs du tournoi pour le moment, selon nous, qui sont Schmeichel et Kjaer. Ce qui symbolise cette solidité». On l'a bien compris, l'équipe de France aura fort à faire face au Danemark demain soir à Moscou. D'autant que Didier Deschamps compte faire tourner son effectif (six changements sont prévus a priori dans le onze de départ) assez largement. Un match très important car une victoire offrira la première place aux vainqueurs.

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