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Coupe du Monde 2014, Allemagne : Kroos, Khedira et Schweinsteiger, l’empire du milieu

L'Allemagne a rayonné face au Brésil (1-7, 1/2 finale de Coupe du Monde) en grande partie grâce à ses milieux de terrain, tous au diapason.

Par Alexis Pereira
3 min.
Allemagne Toni Kroos @Maxppp

On a beaucoup parlé des arrêts décisifs et des sorties spectaculaires de Manuel Neuer, des buts de renard et du style atypique de Thomas Müller ou encore de l'incroyable efficacité de l'inusable Miroslav Klose depuis le début du Mondial. Mais si l'Allemagne a autant impressionné face au Brésil (1-7, 1/2 finale), à Belo Horizonte, c'est aussi en grande partie grâce à son milieu de terrain. Ils ont tous été impériaux, au même moment. Au meilleur moment. Toni Kroos (24 ans), auteur d'un excellent début de tournoi, a confirmé sa montée en puissance. Le milieu de terrain du Bayern Munich a été dans tous les bons coups face aux Auriverdes, avec deux buts et une passe décisive à son actif. Pour le plus grand bonheur de Joachim Löw, interrogé en conférence de presse.

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«Toni a toujours beaucoup donné pour l'équipe. Il est vraiment talentueux et il travaille énormément. Aujourd'hui, il est dans la forme de sa vie. Et si notre milieu est dominateur depuis le début du tournoi, c'est en grande partie grâce à Toni», a salué le sélectionneur de la Nationalmannschaft. Décisif (2 réalisations, 4 offrandes), il sait trouver des intervalles et des lignes de passes dans la défense adverse à tout instant. Et que dire de sa qualité sur coups de pieds arrêtés (c'est lui qui botte le coup franc pour la tête de Mats Hummels contre la France, en quarts) ! Sami Khedira (27 ans), lui aussi, a prouvé face à la Seleção qu'il avait un rôle prépondérant dans cette équipe. Indisponible pendant une bonne partie de la saison après une grave blessure au genou, le milieu du Real Madrid a réussi à revenir en forme au moment opportun. Son coach a d'ailleurs su le gérer pour qu'il réponde présent au rendez-vous. Il l'a ainsi titularisé lors des deux premiers matches (Portugal, Ghana), l'a ensuite laissé au repos face aux États-Unis puis l'a mis sur le banc contre l'Algérie.

Un rouleau compresseur, physique et technique

Une manière de le préserver avant de le relancer face à la France et au Brésil. Un choix qui porte aujourd'hui ses fruits. «Sami a signé une grande performance. Il a haussé son niveau de jeu. Il avait été blessé pendant six mois et n'avait pu jouer plusieurs matches. Sa présence physique dans les duels et sa façon de jouer toujours vers l'avant ont pesé. S'il a l'énergie, il peut courir partout. Il est très important pour nous», a apprécié Löw, face aux médias. Contre les Brésiliens, son abattage a en effet impressionné, mais ses appels pour prêter main-forte à ses partenaires et son utilisation du ballon ont été tout autant remarquables. Sa prestation de haute tenue a même été récompensée par un but et une passe décisive. Moins en vue que ses deux coéquipiers dans la démonstration allemande face au pays hôte, Bastian Schweinsteiger n'en a pas pour autant été moins efficace.

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Par ses courses, ses replacements, son harcèlement sur le porteur du ballon et surtout sa qualité de relanceur, le pensionnaire du Bayern a été, une nouvelle fois, le métronome de son équipe. La présence de Khedira le libère de certaines basses œuvres et lui permet de se concentrer totalement sur le jeu. Au final, ce milieu à trois de l'Allemagne se présente en finale du Mondial réglé comme une mécanique de précision. Un rouleau compresseur qui avance sans relâche sur ses adversaires. Ajoutez à cela un Mesut Özil qui s'associe à merveille avec eux (le tout en jouant souvent entre les lignes dans l'axe malgré son positionnement côté gauche), et vous obtiendrez l'ingrédient supplémentaire qui pourrait permettre aux triples champions du Monde (1954, 1974 et 1990) d'inscrire une ligne de plus à leur palmarès, le 13, à Rio de Janeiro, au Maracanã.

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