PSG : Luis Enrique s’offre un nouveau show surréaliste face à la presse !

Par Dimitry Jaffrès - Hanif Ben Berkane
5 min.
Kylian Mbappé et Luis Enrique @Maxppp

Présent en conférence de presse ce samedi, Luis Enrique a encore fait le show pour répondre aux questions des journalistes. Questionné plusieurs fois sur le manque de réalisme de son équipe, le technicien espagnol a été assez agressif.

« C’est frustrant car on domine cette équipe de bout en bout. Ils n’ont rien. On doit mieux finir nos actions. On a beaucoup trop d’actions pour un match de Ligue des Champions. C’est nous les joueurs, ce n’est pas la structure, l’organisation. Il faut qu’on soit plus appliqués devant le but. On doit tuer le match. On doit gagner le match très largement ». Ces mots, ce sont ceux de Kylian Mbappé après le match nul (1-1) arraché face à Newcastle en Ligue des Champions ce mardi. Dans cette rencontre, le PSG a effectivement eu de nombreuses occasions de marquer. Mais à chaque fois, les attaquants ont manqué de précision dans le dernier geste à l’image d’un Bradley Barcola qui a manqué 4 occasions nettes. Alors forcément, ce samedi, au moment de se présenter en conférence de presse avant le match face au Havre, Luis Enrique savait qu’il n’allait pas échapper à ces questions.

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Le technicien espagnol, comme à son habitude, n’a pas tenté de se justifier ou d’expliquer pourquoi le PSG avait eu du mal à conclure face à Newcastle. Rapidement sur la défensive, il n’a pas spécialement apprécié la première question évoquant un problème de finition de son équipe. «(rires) C’est drôle. Si on a un problème de finition, les autres équipes ont quoi ? Une équipe qui marque 3 buts par matches, qui créé 10 occasions par rencontre… Si avec ça, on a des problèmes de finition, les autres ont quoi sérieusement ? Le football, c’est un jeu d’erreurs. Je serais préoccupé si on ne se procurait pas d’occasions. Des fois ça marche, des fois non. C’est le football, c’est la vie. S’il vous plait, il faut avoir un peu d’intelligence. Si on a un souci sur ça, on dit quoi des autres ?», a-t-il d’abord lancé de manière assez sèche avant d’enchaîner.

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«Si on aime plus ou moins mon jeu, ça m’est égal»

«Bien sur, le premier à devoir marquer, c’est le joueur. Mais je ne vais jamais critiquer un joueur pour ça, pour une erreur de finition. Comme je ne vais jamais critiquer mon gardien pour une erreur de main. C’est ça le football, il y a des erreurs. Tu es inspiré, c’est bien. Tu n’es pas inspiré, c’est plus compliqué.» Relancé quelques minutes plus tard sur ce même sujet, Luis Enrique a expédié la question : «vous pouvez dire ce que vous voulez», a-t-il lancé froidement d’un grand sourire. Les journalistes, décontenancés après ces premières réponses du coach, ont tenté de creuser le sujet en évoquant notamment le parallèle entre la domination parisienne avec ballon et les occasions créées. La question évoquait un PSG plus efficace lorsqu’il a moins la possession. Mais là encore, Luis Enrique n’a pas apprécié du tout et l’a fait savoir auprès du journaliste concerné.

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«Vous vous demandez si, demain, on ne va pas être dominant ? Sérieusement ? Vous voulez parier ? Je vous pose la question, vous pensez qu’on va dominer ? Pourquoi demain, on ne l’aurait pas la possession ? On a 70% de possession en moyenne cette saison. Je ne comprends pas votre question. Qu’est ce qui est important, gagner avec mon style ? Je ne comprends pas votre question et je ne suis pas d’accord avec. Si on est dominant, on va pouvoir gagner le match. Dominer, ce n’est pas avoir beaucoup d’occasions. C’est peut-être la vision du supporter ou du journaliste. Moi en tant que coach, j’aimerais n’avoir que le ballon dans le camp adverse et attaquer. Je ne veux qu’être dans le camp adverse car ça veut dire que les attaquants adverses seront loin. Si on aime plus ou moins mon jeu, ça m’est égal», a expliqué l’ancien sélectionneur de l’Espagne.

Luis Enrique et les statistiques

Enfin, Luis Enrique n’a pas échappé non plus aux questions concernant les statistiques de ses attaquants. Si Kylian Mbappé est le meilleur buteur du championnat et du club avec 17 buts depuis le début de la saison, aucun autre joueur n’arrive à suivre son rythme ou à planter de manière régulière avec Paris. Mais le technicien espagnol, en plus de ne pas apprécier qu’on lui parle des problèmes de finition du PSG, déteste aussi qu’on lui parle des statistiques. «Le problème dans le foot, c’est qu’on va juste regarder les stats. Il y a des sports où les stats ne sont pas importantes. Dembélé, si on regarde ses stats, on peut se dire que ce n’est pas un bon joueur. Pourtant, Ousmane c’est celui qui crée le plus de déséquilibre dans le monde. Si vous voulez regarder les stats allez y mais ce n’est pas une donnée que j’utilise. J’aimerais qu’ils marquent plus mais ce n’est pas ce que je vais regarder. (…) J’aimerais avoir trois Mbappé qui marquent devant oui. L’année dernière les buts étaient répartis entre les trois monstres de devant. Mbappé de toute façon, il marquera toujours 40 buts par saison. Mais on ne dépend pas de lui. Enfin, on dépend de lui, car qui ne dépendrait pas de Mbappé ? Mais il y a beaucoup de joueurs qui ont marqué cette saison avec le PSG. Si on enlevait Mbappé, on n’aurait pas un autre joueur qui marque 17 buts, mais on aurait plusieurs joueurs à 5-6 buts peut-être. Ca ne me préoccupe pas.»

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Pour finir cette conférence de presse animée, Luis Enrique a tenu à défendre Bradley Barcola ciblé par les critiques après ses occasions manquées face à Newcastle. Pour l’ancien coach du Barça, le jeune attaquant de 21 ans n’a pas à avoir honte de sa performance. «Pour Barcola, des critiques au PSG, tous les joueurs connaitront ça. C’est un club exigeant. Ce que je peux dire de lui, c’est que c’est un joueur avec beaucoup de personnalité, il est très jeune, il créé des différences avec des dribbles et il rentre dans la surface pour des chances de but. Cela fait partie de son processus d’apprentissage. C’est un jeu d’erreur le foot. L’autre jour, j’ai regardé une vidéo sur Youtube ou Michael Jordan disait qu’il avait raté 9000 tirs dans sa carrière. Le plus important, c’est d’oser tirer sinon tu ne marques pas.» Voilà qui est clair. Cette conférence de presse n’aura pas marqué la réconciliation entre les journalistes et Luis Enrique qui continue d’endosser le rôle de bouclier de son équipe quand elle est sous le feu des critiques.

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