Si en Ligue 1, les choses bougent très lentement au niveau des transferts, à l’échelon inférieur, on s’active un peu plus. Car, dans l’antichambre de l’élite, la lutte fait rage à tout instant durant la saison. D’une part pour éviter la chute en National et de l’autre pour accéder à l’élite du football français. Dans ce championnat, où les transferts prennent le plus souvent la forme de prêt de joueurs en provenance de l’étage au-dessus, le mouvement est même quasi perpétuel tout au long de l’été, au gré des recrues des clubs de L1, contraints alors de prêter leurs jeunes espoirs pour leur permettre de s’aguerrir quelque peu.
Pour le moment, la quasi-totalité des mouvements en L2 ne représente pas des transferts et/ou prêts, mais plutôt des retours de prêt et des fins de contrat. C’est là l’une des caractéristiques du mercato de deuxième division : il se divise en deux temps. Un premier temps consacré à la mise au point concernant les actuels prêts de joueur et leur éventuelle prolongation, voire même leur transfert définitif. Ensuite, dans un second temps, remplacer les partants, rentrés dans leurs clubs d’origine, par d’autres prêts, ou mieux, des recrues définitives. Un véritable casse-tête pour les clubs ! Ainsi, malgré une bonne fin de saison avec Bastia, Nicolas Marin rentre à Lorient, laissant un trou dans l'effectif corse. Idem pour Cheikh Diabaté, prêté par Bordeaux à Ajaccio (14 buts en 26 titularisations) et rappelé par Laurent Blanc, au grand dam des supporters ajacciens.
De plus, suivant les ambitions des clubs, le profil des recrues variera grandement. Pour les promus, l’objectif sera de ne pas redescendre, ce qui induit l’arrivée de joueurs déjà rompus à l’art de se maintenir, ou alors à même d'encadrer un effectif qui découvre la Ligue 2. C'est le cas pour Arles, pas encore assuré d'accéder en L2, mais qui vient de recruter l'ancien Nantais Sébastien Piocelle (photo). À l’inverse, ceux qui luttent pour la montée, il faudra plutôt miser sur des joueurs qui ont, dans l’idéal, déjà connu une montée, et qui seront capables d’apporter leur vécu dans la dernière ligne droite de la saison. Là encore, une vraie partie de poker, qui fait souvent la différence entre un club qui monte et un autre qui manque le coche.
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