Au cours d'un long entretien accordé à As, Jesé Rodriguez a évoqué sa situation au Paris SG. L'attaquant espagnol, entre regrets et mea culpa, veut trouver une solution pour se relancer en janvier.
En ce jour de Noël, l'heure est aux vœux. Jesé Rodriguez (25 ans) a profité d'une longue interview dans les colonnes de As pour formuler le sien : rejouer au football. «Ce que je veux, c'est jouer. Retrouver le plaisir pendant les six derniers mois de la saison. Je vais devoir être prudent parce que j'ai très faim. Je veux retrouver l'odeur des terrains. (...) Si je vous dis la vérité, ça me manque de jouer au football. J'ai envie de rejouer dès que possible. Je compte les jours en attendant que le mercato ouvre ses portes. Je me sens bien physiquement et je me prépare comme il faut», a-t-il confié avant de poursuivre. «J'ai la sensation d'avoir une seconde chance à saisir. Mon entourage aussi».
Pour rebondir, l'Ibère a mis toutes les chances de son côté. «En plus de l'entraînement collectif, je travaille tous les jours avec un coach personnel. J'ai perdu 7 kilos. J'ai retrouvé mon poids de forme, celui que j'avais avant ma blessure au genou. J'arrive sur ce mercato avec mon poids idéal», a-t-il lâché. Motivé, l'attaquant espagnol, sous contrat avec le Paris SG jusqu'en juin 2021, veut sortir de son inactivité forcée depuis le début de la saison, voire plus. «Mon dernier match ? Je crois que ça remonte à un an... Je ne sais plus. J'ai joué en avril (le 17 mars, avec Stoke City), mais pas tout le match, juste quelques minutes. Je ne me rappelle plus exactement, mais ça fait presque un an. C'est très long», a-t-il avoué, trouvant le temps long.
«Tuchel m'a remercié»
L'ancien pensionnaire du Real Madrid n'a toutefois pas baissé les bras. «Mes coéquipiers au PSG me disent presque tous qu'ils ne pourraient pas tenir dans ma situation ! Je m'entends très bien avec Cavani, il me dit parfois que c'est moi qui les motive quand il voit que je ne lâche pas. Depuis la fin du mercato, je savais que je ne jouerai pas et que je devrai faire avec. Il y a un mois, Tuchel a dit, pendant une causerie devant tout le groupe, que j'étais un exemple pour eux vu ma situation et ma manière d'y répondre. Il m'a remercié », a-t-il raconté, avant de s'attarder un peu plus sur cette année compliquée, également marquée par la maladie de son jeune fils.
«C'est très dur. Je l'ai mal vécu, mais j'essaie de ne retenir que le positif. Cela m'a permis de voir ce dont j'ai réellement besoin dans ma vie et dans le football. Je me suis entouré de gens que j'aime vraiment. J'ai aussi changé certaines habitudes. Dans mes relations par exemple. (...) Je me suis rapproché de ma famille. J'ai passé beaucoup de temps avec mes proches pendant cette année sans jouer», a-t-il expliqué, amorçant un début de mea culpa et affichant ses regrets d'avoir rejoint, trop vite, le Paris SG. «J'ai commis des erreurs et je me suis trompé, je n'ai aucun problème à le reconnaître. Je regrette de ne pas avoir davantage profité des moments que j'ai eu à Madrid après ma blessure», a-t-il glissé avant d'ajouter.
«Je me dis : "si j'avais travaillé à ce moment-là comme je le fais depuis trois mois..." Mais je suis venu à Paris, j'ai eu l'appendicite, je n'ai jamais joué de manière régulière. Si j'avais été exigeant envers moi-même à ce moment-là, tout aurait peut-être été différent pour moi», a-t-il laissé entendre. Le mercato lui donnera l'occasion de prouver qu'il peut encore rebondir. Aux dernières nouvelles, Valladolid serait disposé à le relancer en janvier. Une chose est sûre, le PSG ne le retiendra pas.
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