Johan Cruyff se paye le PSG !
En n'alignant qu’un seul joueur français au coup d’envoi, le PSG est entré dans une nouvelle dimension, celui de la mondialisation. Une situation que déplore Johann Cruyff qui stigmatise la politique de recrutement du club de la capitale.
Contre le Dynamo Kiev, le PSG a brillamment obtenu sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais si la performance de la formation de Carlo Ancelotti a été irréprochable, il y a quelque chose qui a fait tiquer l’opinion publique à la vue du onze de départ aligné par le technicien italien. En effet, il n’y avait qu’un seul joueur français au coup d’envoi du match, Blaise Matuidi.
Une situation relativement banale du côté d’Arsenal ou de l’Inter Milan, qui n’ont pas hésité par le passé à profiter à fond de l’arrêt Bosman en offrant à leurs supporters une équipe 100 % étrangère. Jusqu’ici, les clubs français avaient évité d’être confrontés à cette situation faute souvent de moyens. Mais avec l’arrivée des Qataris au PSG, la donne a changé. Et la possible remontée de l’AS Monaco l’année prochaine en L1 pourrait offrir très prochainement au championnat de L1 un choc sans français. Une hérésie il y a peu, mais peut-être une future réalité.
Interrogé hier par le Parisien au sujet de la nouvelle politique mise en place par le club de la Capitale, la légende néerlandaise, Johan Cruyff n’a pas été tendre avec la stratégie mise en place par Leonardo. Pire, l’ancienne gloire du Barça affirme que le recrutement ambitieux et massif du PSG n’a pas d’avenir à long terme. « Il y a toujours un moyen d’acheter une équipe, c’est ce qu’ont fait les gens de Paris. Mettre autant d’argent pour des joueurs n’a aucun fondement, sauf à court terme. Dans les grandes équipes, comme l’Ajax des années 1970, le Milan de Sacchi ou le Barça, il y avait beaucoup de joueurs nationaux ou du centre de formation. Avec cette philosophie, on ne dure pas deux ou trois ans. Mais huit ou dix ans. Toute la différence est là. » Des propos qui devraient faire grincer les dents à Paris.