Coupe du Monde 2022 : l'Équateur d'Enner Valencia s'appuie aussi sur ses jeunes
Après une victoire facilement glanée contre le Qatar (0-2), en match d'ouverture du groupe A de la Coupe du Monde, l'Équateur, portée par un grand Enner Valencia, est parvenue à gratter un précieux point face aux Pays-Bas (1-1), permettant à la Tri de se mettre en bonne position pour une qualification historique en huitièmes de finale. Une grande première pour ce pays aux 17,6 millions d'habitants depuis le Mondial 2006 en Allemagne, où elle s'était faite sortir de la compétition par l'Angleterre sur un but de David Beckham. Un souvenir amer qui pourrait être définitivement oublié mardi.
Forte de son collectif, l'Équateur a rendez-vous avec son histoire, ce mardi au stade Khalifa International à Ar-Rayyan, face au Sénégal dans la dernière rencontre du groupe A. Un match nul suffit aux Équatoriens pour se qualifier en huitièmes de finale de cette Coupe du Monde (20 novembre - 18 décembre) et ainsi affronter l'Angleterre, l'Iran, le Pays de Galles ou les États-Unis. Touché à la cheville et évacué sur civière contre les Pays-Bas (1-1), la star en forme de la sélection, Énner Valencia devrait bien jouer cette finale du groupe : «Je vais bien avec mon genou. J'espère que j'y arriverai bien pour continuer à aider l'équipe», a-t-il déclaré ce weekend. Un optimisme partagé par Manolo Illescas, assistant de l'entraîneur argentin Gustavo Alfaro.
Lors des deux dernières Coupes du Monde (Brésil 2014 et Qatar 2022), l'équipe nationale équatorienne a marqué six buts, trois au Brésil et les trois autres dans cette édition. Ces six dernières réalisations équatoriennes ont été inscrites consécutivement par un seul homme : Énner Valencia (76 sélections, 38 buts), étant devenu le quatrième joueur de l'histoire à réaliser cette performance après Eusébio (Portugal en 1966), Paolo Rossi (Italie en 1982) et Oleg Salenko (Russie en 1994). Dans l'ombre du capitaine et meilleur buteur de l'histoire de la sélection, plusieurs jeunes joueurs profitent néanmoins des projecteurs qataris et de la couverture internationale pour briller et se développer, alors que la troupe entraînée par Alfaro attire les félicitations et les compliments.
Des jeunes prêts à marquer l'histoire
Si la qualification venait être actée, l'épopée pourrait être encore plus belle puisqu'elle s'inscrit en réalité dans une vraie philosophie axée sur la jeunesse. La nouvelle génération équatorienne pourrait acquérir déjà une bonne dose d'expérience en disputant les phases finales au Qatar. Déjà dans les rencontres du groupe, certains ont su se montrer, notamment en défense avec Piero Hincapié (20 ans), pépite valorisée à 42,6 millions selon l'Observatoire du football CIES, qui se responsabilise dans le défense à trois de la Tri. Auteur d'une performance XXL contre les Pays-Bas avec 79 ballons touchés et 10 ballons récupérés, Pervis Estupiñán (24 ans) brille aussi sur le couloir gauche en étant solide en défense et indispensable en attaque.
«Je suis fier de diriger cette équipe jeune et talentueuse. Nous sommes à la hauteur du défi», s'était réjoui Gustavo Alfaro après le nul face aux Oranjes. D'autres jeunes joueurs dans le onze de départ amènent un véritable impact dans le collectif équatorien, tels que Jackson Porozo (22 ans) sur les lignes défensives ou encore Gonzalo Plata (22 ans) en soutien de Valencia. Dans le cœur du jeu, Moisés Caicedo (21 ans) fluidifie la circulation du ballon et devrait voir sa cote continuer à grimper, alors que Liverpool se disait prêt à débourser 50 millions lors du dernier mercato estival. Les qualités techniques de Jeremy Sarmiento (20 ans) apportent, en sortie de banc quand il entre en jeu, de véritables étincelles avec des dribbles bien inspirés. Avec un parcours déjà positif, la fête pourrait être encore plus belle en cas de résultat positif contre le Sénégal. Quito prépare les feux d'artifice.
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