Son expérience en Chine, son avenir : les confidences de Jacques Faty

Il y a un an et demi, Jacques Faty partait découvrir le championnat chinois. Une aventure qui est désormais terminée puisque le défenseur a rompu aujourd'hui son contrat avec le club de Wuhan Zall. Désormais libre de tout contrat, l'ancien Sochalien est prêt à relever un nouveau défi. Gros plan.

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Wuhan Zall Jacques Faty @Maxppp

Comme Didier Drogba, Nicolas Anelka ou encore Seydou Keita avant lui, Jacques Faty était parti tenter l'aventure en Chine en 2013. Une expérience enrichissante au niveau sportif et humain qui a pris fin aujourd'hui. L'ancien Sochalien a en effet annoncé ce matin sur Twitter qu'il quittait son club de Wuhan Zall après un an et demi de bons et loyaux services. «Au mois de janvier quand je suis rentré en Chine après mes vacances, j'ai fait comprendre à mon club que je ne voulais pas forcément rester et que je voulais voir autre chose. Ils ont entendu ma requête, on a trouvé un accord et je suis parti tout simplement», nous confie le principal intéressé avant de nous expliquer les raisons qui ont motivé son choix : «Je quitte la Chine pour plusieurs raisons. On n'a pas atteint l'objectif de monter en première division. C'était un objectif personnel. L'an dernier, on est descendu en deuxième division. J'avais pour souhait de monter en première division et ça n'a pas été le cas. On a raté la montée de 1 point. J'ai donc décidé de ne pas poursuivre l'aventure là-bas. Le challenge ne me "plaisait" plus. D'autant plus qu'il me restait un an et demi de contrat. J'ai décidé de résilier mon contrat à l'amiable et de rentrer à la maison».

La suite après cette publicité

Libre de tout contrat, Jacques Faty entend donc profiter du marché des transferts hivernal pour trouver un nouveau point de chute. Une situation qui, il le sait, ne sera pas forcément évidente. «Concernant le mercato, je connais la difficulté qu'ont les joueurs à trouver des solutions pour l'avenir. (...) Aujourd'hui, il y a beaucoup de joueurs qui sont en fin de contrat, qui n'ont pas de clubs et qui n'arrivent pas à trouver en France. Il y en a de plus en plus et ça devient inquiétant pour nous tout simplement. Parce que le football est en train de changer et tout le monde doit en prendre conscience». Malgré tout, le footballeur âgé de 30 ans demeure positif : «En ce qui me concerne, je reste plutôt optimiste. Je suis rassuré. Il y a des contacts qui sont bien avancés actuellement en Europe et hors d'Europe. Je suis en train d'étudier tout ça. Mais il n'y a rien de concret pour le moment»». L'ancien Marseillais dispose de plusieurs touches dans des championnats plus ou moins exotiques comme il nous le précise. «Hors d'Europe, il y a eu la Chine. Mais comme j'ai déjà vécu une expérience en Chine pendant un an et demi je préfère aller voir ailleurs. J'ai des touches en Corée du Sud, au Qatar ou en Australie. Il y a des possibilités. Mais rien de concret pour le moment».

Prêt pour un nouveau défi

En Europe également quelques écuries se sont manifestées pour Jacques Faty. «Ce ne sont pas forcément des championnats où il y a une grosse exposition. Actuellement, des clubs sont intéressés en Grèce, en Russie. Je suis en train de voir aussi au niveau de la Turquie. Il y a des clubs qui recherchent des joueurs à mon poste. Mais rien en Ligue 1 pour l'instant je suis vraiment étonné». Étonnant puisque ce polyvalent défenseur passé par Rennes, l'OM, Sochaux et Bastia possède une sacrée expérience. Une surprise qu'il nous explique : « Si je suis étonné, ce n'est même pas par rapport à moi. Je suis étonné par le fait que d'autres joueurs qui avaient des noms à l'époque, évoluaient en première division et sont partis au Qatar ou en Turquie, et actuellement évoluent en Ligue 2. Je suis étonné de voir Sébastien Puygrenier ou Mamadou Niang, même si il est en fin de carrière, évoluer en deuxième division. Je suis étonné de voir des joueurs qui ont le niveau de la L1, évoluer en L2. Pour ma part, je sais que ça va être le même "problème". Je suis conscient de la conjoncture actuelle en France par rapport aux contrats. Je ne suis pas étonné, mais plutôt triste vis-à-vis de cette situation».

La suite après cette publicité

En effet, libre et motivé, Jacques Faty estime être parfaitement en mesure de relever un nouveau défi dans l'Hexagone. Mais le fait d'être parti en Chine durant un an et demi pourrait constituer un frein. Un point que comprend évidemment le Sénégalais. «Bien sûr. Je comprends parfaitement que ça puisse rebuter certains clubs. J'ai été en Chine pendant un an et demi. Des clubs peuvent être un peu frileux par rapport à mon état de forme ou mon niveau actuel, ce qui est tout à fait normal. Moi, ce que j'ai envie de leur dire c'est que je reste le même joueur. Certes, j'ai pris un an et demi en plus. J'évoluais à Bastia et ça s'est très bien passé là-bas. Maintenant, je reste ouvert à toute proposition». Si un retour en France n'est donc pas à l'ordre du jour pour le moment, l'ancien Sochalien se verrait très bien repartir de nouveau à l'aventure à l'étranger. «J'ai vraiment envie de retenter une expérience à l'étranger. Ça me plaît. Le fait de voyager comme ça, j'apprécie beaucoup. Je sais maintenant que je ne serai plus appelé à faire une grande carrière comme j'ai toujours voulu à l'époque. Maintenant, je profite de ce métier qu'est le football pour découvrir des gens, des civilisations et d'autres cieux». Reste donc à savoir maintenant dans quel club et dans quel pays Jacques Faty pourra continuer à vivre sa passion.

Mon aventure chinoise s'arrête là. Riche en expérience. Merci #WuhanZall #RetourALaMaiz #PasPourLongtemps

— FATY doudou jacques (@JacquesFaty) 8 Janvier 2015
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier