Ligue 1

PSG - Monaco : les notes du match

Au terme d’une soirée à sens unique, le PSG a écrasé Monaco sur le score de 7-1. Ce succès historique lui permet de remporter le 7e titre de champion de France de son histoire.

Par La Rédaction FM
13 min.
PSG @Maxppp

Ce choc qui venait clôturer cette 33e journée de Ligue 1 avait une odeur de revanche à plus d’un titre. Champion de France il y a un an, Monaco en cas de défaite pouvait voir le PSG être sacré dès ce soir au Parc de Princes. L’ASM aussi avait envie de se rattraper après sa lourde défaite face aux Parisiens en finale de la Coupe de la Ligue il y a deux semaines. Jardim réservait des petites surprises dans sa composition avec les titularisations d’Almany Touré et de Sidibé sur les côtés de la défense alors que Jorge évoluait un cran plus haut. Devant, Falcao était épaulé par Lemar et Rony Lopes. En face, Unai Emery présentait son 4-3-3 sans un Mbappé diminué. Pastore et Di Maria soutenaient Cavani en attaque. Au milieu, Lo Celso et Draxler entouraient Rabiot alors qu’il n’y avait pas de surprise en défense.

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Il n’y avait pas besoin d’attendre très longtemps pour voir le PSG prendre la mesure de cette rencontre. Après une demi-occasion manquée par Cavani (9e), le club de la capitale ouvrait le score après une merveille collective contruite par Lo Celso, Cavani et Dani Alves, et conclue par l’Argentin (1-0, 15e). Le début d’une déferlante. Pendant un quart d’heure, Monaco ne voyait plus le jour et chaque action parisienne se terminait par un nouveau but. Cavani doublait la mise après un centre de Berchiche (2-0, 16e). Di Maria marquait à son tour en gagnant son duel avec Subasic après une passe magnifique dans le dos de la défense de Cavani (3-0, 20e). Enfin, Draxler et Pastore combinaient côté gauche. L’ancien de Palerme envoyait un centre magnifique de l’extérieur pour la tête de Lo Celso (4-0, 28e).

Paris remporte le titre sur un score historique face à son dauphin

Pour ne rien arranger, Monaco perdait Sidibé sur blessure. L’inquiétude se lisait sur le visage du latéral puisqu’il sortait sur civière (30e). Tout de même, les joueurs du Rocher sortaient un peu la tête de l’eau avant la pause. Rony Lopes réduisait le score après un centre de Touré (4-1, 38e). Le Portugais frôlait même le doublé mais sa tête terminait loin du cadre (45e). Largement devant au tableau d’affichage à la pause, le PSG devait tout de même se méfier d’un éventuel retour de son adversaire en seconde période à cause de son relâchement coupable. Malgré toutes les préventions, Pastore lâchait un ballon parfait dans sa surface pour Rony Lopes qui se heurtait à Areola (50e). Paris se reconcentrait et accélérait à nouveau. Sur un nouveau bon ballon de Dani Alvès, Pastore envoyait Di Maria marquer son doublé (5-1, 58e).

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Déjà en roue libre, le PSG s’amusait sous les "Ola" du public. Rony Lopes manquait certes une belle occasion (60e) mais Dani Alves (73e) et Di Maria (60e, 74e) aussi. C’est finalement Falcao qui marquait malencontreusement contre son camp (6-1, 76e). Le succès était même total lorsque Draxler s’invitait à la fête sur la 3e passe décisive de Pastore de la soirée (7-1, 86e). Paris s’impose sur un score historique face à son principal adversaire dans ce championnat et valide le 7e titre de champion de France de son histoire. Si la déception en Ligue des Champions est réelle, la route vers un nouveau triplé historique est grande ouverte. Première réponse mercredi en demi-finale de Coupe de France à Caen.

L’homme du match : Pastore (8,5) : après une performance insipide face à l’ASSE le week-end dernier, le chouchou du Parc des Princes avait à cœur de faire taire ses détracteurs. Aligné sur le papier à gauche de l’attaque parisien, l’Argentin et sa finesse technique s’est baladé un peu partout sur le pré avec beaucoup de liberté. Tantôt à gauche, tantôt dans l’axe, il s’est fait un mal plaisir à se placer entre les lignes défensives de l’ASM et s’est montré très disponible. Certainement désireux de montrer son meilleur visage, il a même participé aux tâches défensives en venant souvent en aide à son latéral. Un peu de nonchalance toutefois, à l’image de sa passe pour… Rony Lopes (50e). Mais c’est tout le paradoxe avec cet artiste qui a terminé avec trois offrandes à son compteur. La première, sur une délicieuse passe de l’extérieur du pied droit pour le deuxième but de Lo Celso (28e). La deuxième, pour le doublé de Di Maria après un amour de contrôle (58e) et la troisième pour Draxler à la suite d’un centre en retrait. Du très grand Pastore !

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Paris Saint-Germain

  • Areola (6) : le dernier rempart du club de la capitale n’a pas eu grand-chose à faire dans ce match. Bien protégé par ses défenseurs, il n’a eu aucune parade à réaliser dans le premier acte. Sur le but de Rony Lopes, il est totalement impuissant. Sa première parade du match intervient à la 50ème. Sur une frappe de Lopes, il se couche rapidement pour bloquer la tentative de ce dernier. C’est d’ailleurs sa seule du match.

  • Dani Alves (7) : le latéral brésilien avait face à lui ce soir un sacré client en la personne de Rony Lopes, en très grande forme depuis le début de l’année 2018. Face au virevoltant ailier portugais, il a eu beaucoup de mal à le suivre. Il faut dire qu’il dézonait beaucoup pour toucher le cuir. A titre d’exemple, il est absent du marquage sur le but de Lopes (38e). Mais malgré tout, sa performance fut plus que réussie. A noter un caviar sur le premier but de Lo Celso (15e), de nombreux ballons grattés et quelques ouvertures millimétrées.

  • Marquinhos (7) : le guerrier brésilien a fait preuve de beaucoup de concentration et de rigueur défensive. A chaque fois, le pied ou la tête du défenseur auriverde était présent pour dégager le danger, à l’image de son retour dévastateur devant le tir de Falcao (27e). Il a parfaitement su épauler son coéquipier dans l’axe pour contenir les attaquants monégasques.

  • Thiago Silva (7) : le capitaine du PSG s’est montré impérial, comme souvent ces derniers temps. Son aisance dans le domaine aérien a fait un bien fou à sa défense. Son sens de l’anticipation et du placement lui a permis de museler un Falcao relativement discret, même s’il se fait prendre par le crochet du Tigre (27e). Une sérénité et une solidité à toute épreuve.

  • Berchiche (6,5) : désormais titulaire indiscutable dans le couloir gauche du PSG, le latéral espagnol a prouvé qu’il méritait ce rôle. Très en jambes, il a multiplié les allers-retours dans son couloir pour apporter le surnombre lors des phases offensives. Il a également fait preuve de beaucoup d’adresse dans ses centres, à l’image de sa passe décisive pour la tête de Cavani (16e). Mais à force de trop monter, il en oubliait les tâches défensives. Il est complètement pris de vitesse par Traoré qui a pu centrer tranquillement pour le but de Lopes (38e). Plus discret en deuxième mi-temps.

  • Rabiot (6,5) : positionné au poste de sentinelle, l’international français a prouvé sur ce match qu’il possédait bel et bien le coffre nécessaire pour évoluer à ce poste, malgré ses réticences. Il a récupéré un bon nombre de ballons, et sa capacité à porter le cuir à permis à son bloc équipe de remonter très rapidement à la perte de balle de l’adversaire. Remplacé à la 64e par Diarra qui a apporté de la stabilité à l’entrejeu parisien.

  • Lo Celso (8,5) : positionné dans un poste de relayeur qu’il affectionne, le jeune argentin a répondu présent dans un secteur où on ne l’attendait pas, à savoir dans la finition. Il est à l’origine et à la conclusion du très beau mouvement collectif sur le premier but parisien (15e). Il réalise le doublé sur un but de la tête à bout portant (28e). Il a été précieux dans l’entrejeu parisien avec sa bonne vision du jeu et sa qualité technique. Son pressing permanent a beaucoup gêné Fabinho et Moutinho dans la construction du jeu monégasque. Au four et au moulin. Remplacé à la 80e par Nkunku qui n’a pas eu le temps de montrer grand-chose.

  • Draxler (7,5) : positionné dans le milieu à trois du PSG, l’international allemand a été le couteau suisse du club de la capitale. Il a réalisé à la perfection les tâches qui lui ont été confiées. Il a su faire le liant entre le milieu et l’attaque, et apporté de la fluidité dans le jeu parisien grâce à sa qualité technique. Quelques belles percées bien senties dans le camp adverse qui a su déstabiliser la défense du club du rocher. Il a ponctué sa très belle performance en participant à la fête avec un but d’un plat du pied puissant (86e).

  • Di Maria (8) : l’homme fort du PSG version 2018 a été le moins en vue du trident offensif parisien en première mi-temps, mais il ne s’est pas montré moins dangereux et il l’a prouvé une fois de plus en se montrant décisif. Profitant d’un caviar de Cavani, l’ailier argentin filait au but et crucifiant Subasic d’un piqué chirurgical (21e). S’il ne s’est pas montré omniprésent dans l’élaboration du jeu parisien, il a su faire preuve d’un réalisme froid, comme en témoigne son deuxième but (58e). Sur l’action suivante, il est passé tout proche d’un triplé, mais sa talonnade trouvait le poteau (60e). Il n’a pu réaliser le coup du chapeau, malgré une dernière tentative bloquée par le portier. Remplacé à la 75e par Meunier qui a apporté son envie débordante.

  • Pastore (8,5) : voir ci-dessus.

  • Cavani (8) : pour ce match de gala, l’attaquant uruguayen a troqué son plus beau costume. Très actif à la pointe de l’attaque parisienne, El Matador a grandement participé à la démonstration offensive des siens. Il allumait la première mèche avec une reprise du gauche qui passait à quelque centimètre du poteau (10e). Sur le premier but, il était à l’origine du superbe décalage pour Dani Alves. Et sur l’action suivante, El Matador retrouvait le chemin des filets en plaçant une tête imparable pour faire le break (16e). Une partition de haut niveau qu’il bonifiait d’une sublime passe décisive pour Di Maria (20e). Le jour de la passation de pouvoir, il devient le co-meilleur buteur du PSG en Ligue 1, à égalité avec Ibrahimovic.

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Monaco :

  • Subasic (3) : une première mi-temps cauchemar avec quatre buts encaissés en 15 minutes sur lesquels il ne peut rien faire. Sa défense est dépassée sur chacun d’entre eux et il est allumé à bout portant. À nouveau battu par Di Maria (58e), son poteau vient le sauver sur une talonnade de l’Argentin (60e). Il réalise enfin un arrêt sur une frappe de l’ancien du Real Madrid (74e) mais s’incline une dernière fois face à Draxler (86e).

  • Touré (2,5) : aligné sur la droite de la défense, le jeune latéral de 21 ans a souffert de la vitesse et des montées incessantes de Berchiche (5e, 16e). Il n’a pas réussi à trouver la solution pour bloquer les Parisiens toujours plus nombreux dans son secteur puisque le quatrième but parisien (28e) vient de sa zone. Il est tout de même passeur décisif sur la réduction du score signée Rony Lopes (38e).

  • Raggi (2,5) : il a souffert ce soir en défense centrale. L’Italien n’a jamais réussi à contrôler Cavani ni à contre carrer les montées de Lo Celso dans la surface. Constamment bougé au physique et trompé par les déplacements adverses, il a même offert une balle de but à Cavani sur une tête mal inspirée (9e). Averti pour contestations (61e), le vétéran a vécu une soirée difficile face à la facilité adverse.

  • Jemerson (3,5) : il est probablement celui qui s’en sort le mieux derrière ce soir. Le Brésilien n’est pas directement responsable sur les buts marqués par le PSG en première mi-temps à part peut-être sur celui de Di Maria où il est pris de vitesse (20e). Trop passif de manière générale, il est trompé par le déplacement de Di Maria et la technique de Pastore sur le cinquième but (58e). Encore en difficulté en fin de match.

  • Sidibé (non-noté) : il évoluait sur la gauche de la défense ce soir et il a vécu un calvaire. Beaucoup trop passif sur le premier but de Cavani qu’il ne gêne absolument pas (16e), il est mal aligné avec sa défense sur le troisième but parisien (20e). L’international français est à nouveau battu au duel par Lo Celso lors du quatrième but (28e). Le tout en une demi-heure seulement, car il est sorti sur blessure juste après (31e). Il a été remplacé par Ghezzal (34e - note 2,5) qui n’a jamais trouvé le bon rythme dans cette rencontre. Pas inspiré sur l’aile droite, il a même dévié à deux reprises des tirs monégasques. Une soirée à oublier pour lui aussi.

  • Fabinho (2,5) : une première demi-heure très compliquée pour lui. Il a beaucoup couru après le ballon qui était confisqué par la qualité technique des Parisiens. Souvent dépassé par les échanges entre Lo Celso, Pastore et Draxler, il n’a pas su combler les trous laissés par Sidibé et Touré. Un peu mieux par la suite où le milieu de terrain est parvenu à se projeter et à soutenir ses coéquipiers offensifs. Il a aussi récupéré quelques ballons importants. Averti (60e).

  • Moutinho (3) : le Portugais semblait méconnaissable ce soir au Parc des Princes. En difficulté physique, ce fut compliqué pour lui d’enchaîner avec ses partenaires. Trop lent, à court de solutions, il a rendu trop de ballons à l’adversaire. Il a un peu redressé la barre en seconde période. Il est aligné plus haut, sa qualité technique a fait du bien à un collectif résigné trop rapidement. Averti (78e).

  • Rony Lopes (6) : il est toujours un peu brouillon dans la zone dangereuse mais force est de constater qu’il a gagné en efficacité. À la réception d’un centre tendu de Touré, il réduit le score (38e) ce qui lui permet d’afficher 9 buts lors des 8 derniers matches. Néanmois, il aurait dû faire mieux de la tête seul face à Areola (45e). Il est aussi mis en échec mais le gardien français à bout portant (50e). Monégasque le plus dangereux ce soir. Remplacé par Diakhaby (75e).

  • Lemar (2,5) : on l’a finalement peu vu à part sur quelques accélérations (5e, 42e). Même sur coups de pied arrêtés, l’international français a manqué de précision et il n’a pas été décisif dans les 30 derniers mètres parisiens. Trop discret dans le jeu, il n’a pas offert la même mobilité qu’à l’accoutumée.

  • Jorge (3,5) : aligné un cran plus haut que d’habitude sur le terrain, il a eu du mal à trouver la bonne carburation. Et alors que son équipe prenait l’eau dans son couloir, il n’a pas suffisamment aidé Sidibé derrière lui. D’ailleurs après la sortie du Français, il a repris son poste de latéral gauche et ça s’est mieux passé pour lui. Certes, la profondeur du jeu parisien l’a gêné et il a eu des difficultés de placement mais il a affiché plus de solidité.

  • Falcao (3) : le capitaine asémiste a connu une soirée compliquée. Souvent pris en tenaille par la paire Marquinhos-Thiago Silva, le Colombien a tenté de mettre le feu dans la surface mais a rarement été en position de faire mal (27e, 69e). Ses coéquipiers ont eu trop de difficultés à le trouver et lui même a connu trop de déchet pour faire remonter son bloc. Malchanceux, il a aussi marqué contre son camp (76e). Remplacé par Tielemans (82e).

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