Éliminé en huitièmes de finale lors de la dernière Coupe du monde en Russie, le Japon - déjà sorti à ce stade en 2002 et 2010 - tentera de rallier les quarts de finale du Mondial 2022, prévu au Qatar du 20 novembre au 18 décembre prochain. Une tâche complexe au regard du groupe des Samouraïs bleus.
Le parcours de qualification et le groupe :
Grande puissance du football asiatique, le Japon espère désormais atteindre de nouveaux sommets au Qatar. Sortis, à trois reprises (2002, 2010, 2018), en huitièmes de finale du Mondial, les Samouraïs bleus auront, cependant, fort à faire pour parvenir à leurs fins. Versés dans le groupe E de l'Allemagne qu'ils affronteront le 23 novembre, du Costa Rica qu'ils tenteront de vaincre le 27 novembre, et enfin de l'Espagne qui sera leur dernier adversaire en poules, le 1er décembre prochain, les coéquipiers de Takefusa Kubo et Daichi Kamada devront, en effet, créer l'exploit pour atteindre le tableau final.
Convaincant lors des qualifications, le Japon s'est malgré tout fait quelques frayeurs au cours de son parcours. Après avoir facilement disposé du groupe F du deuxième tour des éliminatoires de la zone Asie composé du Tadjikistan, Kirghizistan, de la Mongolie et de la Birmanie, les Samouraïs Blue sont tombés dans le groupe B de celui du troisième tour. Devant terminer aux deux premières places de la poule pour obtenir un billet direct au Mondial qatari, les hommes de Hajime Moriyasu ont chuté, d'entrée, face à Oman avant de se reprendre en terminant deuxième de leur groupe derrière l'Arabie Saoudite et devant l'Australie, premier adversaire des Bleus de Didier Deschamps.
Les qualités et faiblesses
Sans véritable très grande star, le Japon dispose malgré tout d'un collectif équilibré avec plusieurs profils, d'ores et déjà, confirmés. Tactiquement bien en place, les hommes de Hajime Moriyasu évoluent généralement en 4-2-3-1. Un système qui passe en 4-4-2 à la perte du ballon, avec le numéro 10 en première ligne. En cas de panne d'inspiration offensive, les Samouraïs bleus s'appuient alors sur la qualité des individualités pour se procurer des occasions. A noter cependant que le Japon ne dispose pas d'une incroyable profondeur de banc. Un manque qui pourrait se faire sentir, qui plus est dans un groupe aussi relevé. L'exploit reste, malgré tout, envisageable.
Le sélectionneur : Hajime Moriyasu
Après des débuts sur le banc du Sanfrecce Hiroshima, en J. League, où il a remporté trois titres en six, Hajime Moriyasu s'est vu nommer sélectionneur du Japon en 2018. Avec un jeu basé sur la possession et l'exploitation des espaces pour progresser sur le terrain, ce tacticien de 54 ans présente un bilan globalement honorable (39 victoires, 8 nuls et 10 défaites en 57 matches à la tête des Samouraïs bleus). Médaillé de bronze aux Jeux asiatiques en 2018 avec l'équipe du Japon des moins de 23 ans, celui qui était assistant de Akira Nishino, en Russie, tentera d'emmener les siens au-delà des huitièmes de finale.
Le star à suivre : Takumi Minamino
La nouvelle star du football japonais. Après avoir été porté par d'anciens grands noms du football nippon tels que Shunsuke Nakamura et Shinji Kagawa, l'attaquant de l'AS Monaco se doit, désormais, de reprendre le flambeau. Fort de 17 buts en 43 sélections avec les Samouraïs bleus, Minamino occupe une place à part sous les ordres d'Hajime Moriyasu. Ancien joker de luxe sous les couleurs de Liverpool, Minamino a depuis posé ses valises sur le Rocher pour obtenir un meilleur temps de jeu. Si le gamin d'Izumisano n'a pas encore eu l'impact escompté avec les Monégasques, son expérience du haut niveau sera un atout essentiel pour ses coéquipiers.
Le buteur nippon fait, en effet, partie des piliers de l'équipe nationale depuis l'arrivée sur le banc du sélectionneur Hajime Moriyasu. Après avoir brillé lors de la victoire des siens 3-0 sur l'Iran en demi-finale de la Coupe d'Asie de l'AFC, durant laquelle il a délivré une passe décisive et obtenu un penalty, Minamino s'est illustré en trouvant les filets dans sept matches de qualification consécutifs pour le Mondial 2022. Doué techniquement et capable de se procurer de nombreuses occasions quand il est placé derrière les attaquants, l'avant-centre de 27 ans devra répondre présent si le Japon souhaite atteindre la phase à élimination directe au Qatar.
L'attraction : Daichi Kamada
Nombreux sont les joueurs pouvant faire figure d'attraction au sein de cette sélection japonaise. Outre Takehiro Tomiyasu, Kyogo Furuhashi, Takumi Minamino ou encore Kaoru Mitoma, Daichi Kamada a, cependant, eu notre préférence. Vainqueur de la dernière Ligue Europa et récemment qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions avec l'Eintracht Francfort, ce milieu offensif de 26 ans devrait être l'une des pièces maîtresses de cette formation nippone. À l'aise balle au pied et doté d'une excellente vision du jeu, Kamada apporte, ainsi, sa science du collectif. Décisif lors des amicaux contre le Brésil et le Paraguay en juin dernier, la star des Aigles sera logiquement à suivre dans ce Mondial. Compte tenu de son rendement actuel, l'ancien joueur de Saint-Trond pourrait, dès lors, mener les Samouraïs bleus vers de nouveaux sommets au Qatar.
La liste des 26 :
Gardiens de but : Shuichi Gonda (Shimizu S-Pulse/JPN), Eiji Kawashima (Strasbourg/FRA), Daniel Schmidt (Sint-Truiden/BEL).
Défenseurs : Yuto Nagatomo (FC Tokyo/JPN), Maya Yoshida (Schalke/GER), Takehiro Tomiyasu (Arsenal/ENG), Hiroki Sakai (Urawa Reds/JPN), Shogo Taniguchi (Kawasaki Frontale/JPN), Ko Itakura (Borussia Monchengladbach/GER), Miki Yamane (Kawasaki Frontale/JPN), Hiroki Ito (Stuttgart/GER).
Milieux de terrain : Wataru Endo (Stuttgart/GER), Hidemasa Morita (Sporting/POR), Ao Tanaka (Fortuna Düsseldorf/GER), Daichi Kamada (Eintracht Francfort/GER), Junya Ito (Reims/FRA), Kaoru Mitoma (Brighton/ENG), Takumi Minamino (Monaco/FRA), Yuki Soma (Nagoya Grampus/JPN), Gaku Shibasaki (Leganes/ESP), Takefusa Kubo (Real Sociedad/ESP), Ritsu Doan (Fribourg/GER).
Attaquants : Daizen Maeda (Celtic/SCO), Takuma Asano (Bochum/GER), Ayase Ueda (Cercle Bruges/BEL), Shuto Machino (Shonan Bellmare/JPN).
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