Ligue 1

OM : qui est Aaron Leya Iseka ?

Arrivé cet été du côté de l’Olympique de Marseille, Aaron Leya Iseka va tenter de se faire un nom dans l’ombre de son frère Michy Batshuayi, parti à Chelsea. Style de jeu, qualités, défauts, Foot Mercato fait les présentations.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Olympique Marseille Aaron Leya Iseka @Maxppp

Le petit frère de Michy Batshuayi. Une étiquette qui colle à la peau d’Aaron Leya Iseka. Il faut dire que la comparaison est facile. Attaquant comme son aîné, le jeune homme de 18 ans est considéré comme un grand espoir du football belge (champion de Belgique U17 en 2013). Si son frère est passé par le Standard de Liège, lui a fait ses gammes du côté d’Anderlecht (17 matches avec les pros en deux saisons, il a été blessé) où il a d’ailleurs brillé en Youth League avec les Mauves. Forcément, son arrivée à l’Olympique de Marseille, sous la forme d’un prêt sans option d’achat, allait de nouveau relancer la comparaison avec Michy, qui l’a d’ailleurs conseillé au moment de rejoindre la cité phocéenne : «Je parle tous les jours avec lui, a-t-il confié au site de l’OM ce week-end. Il me conseille beaucoup, me dit ce que je dois faire ou ne pas faire. Ce que les supporters aiment, n’aiment pas. Il me conseille. Je prends tout ce qu’il me donne. Je sais qu’il a fait de grandes choses ici. Il m’a parlé, m’a mis en confiance. Il m’a dit de me donner à fond et qu’il y aurait une possibilité pour moi. Je l’ai saisi». Et l’intégration se passe plutôt bien à l’écouter : «Ça se passe très bien. J’ai fait connaissance avec tout le monde. Ils sont tous gentils, m’ont tous bien accueilli. Je me sens bien ici. Le groupe est top».

La suite après cette publicité

Qu’en est-il sur le terrain ? Le joueur âgé de 18 ans est entré à deux reprises en cours de match. La première face à Alemannia Aachen (18 minutes). La seconde face à l’Arminia Bielefeld (15 minutes). Même si ce fan de Messi s’est montré volontaire, il n’a pas touché beaucoup de ballons et n’a pas su se mettre réellement en évidence. Mais si l’OM a misé sur lui, c’est aussi parce qu’il possède un certain nombre de qualités. «La finition, la vitesse, la détente», d’après le principal intéressé. Contacté par nos soins, Bruno Ahoyo, journaliste spécialiste du football belge a déjà eu l’occasion de voir Aaron Leya Iseka évoluer plusieurs fois alors qu’il portait le maillot d’Anderlecht. Il nous dresse la liste de ses qualités de cet attaquant moderne et assez complet : «Il est rapide, tonique et technique. C’est un joueur précis devant le but, qui a le sens du but. Il fait des appels intelligents. Il possède une qualité technique indéniable (…) Il pourra apporter à l’OM une vraie efficacité devant le but et également de la percussion». En revanche, le jeune homme de 18 ans doit logiquement encore travailler sur quelques points. «Il manque d’expérience au plus haut niveau, ce qui ne veut pas dire qu’il va se rater car il est doué. Si à son retour de prêt, Anderlecht ne lui donne pas sa chance, c’est de l’incompétence».

Jouer et progresser, tels seront ses objectifs du joueur qui se remet d’une blessure. Pourtant, il est arrivé en tant que doublure à l’OM. Ce qui a été le cas de son frère en 2014, qui a d’ailleurs excellé dans le rôle de remplaçant de Gignac. Tout cela n’empêche pas le joueur d’avoir de l’ambition : «Je sais que j’ai des choses à montrer. Même si je suis jeune, ça n’a plus rien à voir aujourd’hui dans le foot. Je dois tout donner pour le club et pour moi-même aussi». Mais à 18 ans, il faudra gérer la pression inhérente à un club comme l’Olympique de Marseille mais aussi la succession de son frère Michy Batshuayi. Un poids qui peut être stressant pour un jeune joueur en quête d’apprentissage. Mais ce ne sera pas le cas comme nous l’explique Bruno Ahoyo : «Dans leur famille, ils ne se prennent pas la tête avec ce genre de paramètres. Ils ont traversé beaucoup de choses mentalement, ils sont absolument blindés. De vrais cyborgs. Il vient pour jouer. Il se remet d’une grosse blessure au genou. Il vient avec un état d’esprit combatif et conquérant. Si jamais il venait à échouer, ce serait plus par manque d’expérience. Aaron Leya Iseka ne connaît pas la pression, comme son grand frère. De plus, Michy l’a déjà beaucoup briefé. Il sait exactement à quoi s’attendre. A ce sujet, sa communication sur les réseaux sociaux est parfaitement maîtrisée. C’est un des plus gros talents du football belge». Même discours du côté du joueur : «Pour moi Michy c’est ma famille, c’est mon sang. C’est un honneur pour moi d’être sur ses traces. Je n’ai pas de pression ou quoi que ce soit». Une qualité qui ne sera pas de trop à Marseille…

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier