Que devient Alvaro Gonzalez ?

Après un passage remarqué en France du côté de l’Olympique de Marseille, Alvaro Gonzalez continue son bonhomme de chemin. L’Espagnol, qui évolue actuellement en Malaisie, a donné de ses nouvelles.

Par Dahbia Hattabi
7 min.
Alvaro Gonzalez ici présent face à la presse @Maxppp

Entre 2019 et 2022, Alvaro Gonzalez a fièrement porté les couleurs de l’Olympique de Marseille. Le temps pour lui de participer à 75 rencontres toutes compétitions confondues (3 buts). Depuis, le défenseur espagnol au sang chaud (Neymar Jr s’en souvient) a continué sa route. En effet, celui qui avait fait toute sa carrière au pays avant l’OM a décidé de continuer son tour du monde. Ainsi, il a joué une saison à Al-Nassr en Arabie saoudite, avant de rejoindre Al-Qadsiah, en D2 saoudienne à l’époque. Libre à la fin de l’exercice 2023-24, le joueur de 35 ans a finalement trouvé refuge il y a un mois en Malaisie, au sein du club de Johor Darul Ta’zim. Là-bas, il est allé relever l’un de ses ultimes défis.

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Il poursuit son tour du monde

Son aventure a plutôt bien commencé puisqu’il a inscrit un doublé pour sa grande première. C’était le 11 février dernier face à Central Coast en Ligue des champions de l’AFC. Ensuite, l’ancien de Villarreal a participé à un nouveau match de C1 asiatique. Mais il n’a pas encore pu disputer ses premières minutes en Malaysia Super League puisqu’il n’était pas dans l’effectif lors des deux rencontres auxquelles il aurait pu prendre part. Quoi qu’il en soit, Alvaro Gonzalez est heureux de vivre cette nouvelle expérience footballistique et humaine. Cela avait déjà été le cas en Arabie saoudite, où il avait d’ailleurs réalisé le mois de Ramadan. Ce qui avait fait parler. Mais le footballeur est revenu sur son choix dans les colonnes de Relevo.

«La vérité c’est qu’étant dans un endroit où tout le monde le pratiquait, je me demandais ce que je pouvais faire ce mois-là. Au fur et à mesure que la compétition se déroulait, je me suis dit que j’allais m’adapter un peu à eux, pour connaître un peu ce que c’est que de faire le mois de Ramadan, pour eux c’est assez spécial. C’était une belle expérience, c’est un peu difficile pour nous, surtout la question de l’eau, jeûner pendant la journée et ne pas boire d’eau. La nourriture est différente à la fin parce que j’ai fait du jeûne et ce n’est pas difficile pour moi, mais la première semaine sans eau est difficile, la bouche s’assèche, mais on s’y habitue. Mais ensuite, j’ai célébré avec les musulmans et les Saoudiens quelque chose de spécial. j’ai pu profiter de leurs repas spéciaux et nous avons passé un très bon moment là-bas.»

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Une expérience enrichissante en Arabie saoudite

Il a ajouté : «oui, ils ont adoré (les Saoudiens ont apprécié son geste, ndlr). Ils étaient dans une phase où ils voulaient s’ouvrir au monde par tous les moyens. Et que nous y allions et le montrions au monde, ils aiment ça (…) Pour eux, le fait que quelqu’un qui n’a rien à voir avec leur culture le fasse était quelque chose qu’ils appréciaient.» Mais l’été dernier, il a quitté l’Arabie saoudite, alors qu’Al Qadsiah avait validé sa montée dans l’élite. «Il est vrai que l’année d’avant, j’étais à Al-Nassr et quelque chose de similaire s’était produit. Vous vivez une bonne année et ces clubs grandissent, ce qui ne m’a pas surpris. Avant la fin de la saison, je savais déjà ce qui allait se passer l’année suivante, que nous n’allions pas garder d’étrangers parce qu’ils allaient faire un gros investissement et qu’ils étaient intéressés à avoir des noms que le monde remarquerait pour avoir un impact.»

«Je comprends cela dans ce sens, mais en termes de compétition, je n’ai aucun doute que si moi ou l’un de mes coéquipiers avions été là, nous aurions pu jouer le même rôle ou mieux. Je me suis très bien adapté. Nous avons été promus (…) Quand Cristiano Ronaldo arrive à Al-Nassr, ça devient viral dans le monde entier, c’est différent. Mais bien sûr, en deuxième division ce n’est pas pareil, il faut trouver une motivation personnelle, aller dans des stades où 100 personnes ou même moins vont te voir, être habitué à être en Europe pendant 13 ans, à la télévision… il faut trouver une envie et une motivation pour jouer. Ce n’est pas facile de s’adapter à une culture différente et à un pays qui s’ouvre, mais il faut faire sa part là où les choses sont différentes. Où que je sois, j’essaie de faire ma part autant que possible.» Mis de côté au profit de noms plus ronflants, Alvaro Gonzalez n’a pas d’amertume, ni de regrets.

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Un choix assumé de jouer en Malaisie

«Cette année, j’avais envie d’une expérience différente. C’est vrai que c’est difficile de rivaliser financièrement, mais la Ligue des Champions d’Asie est une bonne motivation, c’est ce qui me manquait en tant que joueur de club», a-t-il avoué avant d’expliquer son choix de signer en Malaisie : « c’était en janvier, je ne voulais pas arrêter la compétition et c’était un marché important. J’ai eu des offres d’Espagne, mais il est vrai que lorsque j’ai reçu une offre d’Australie, nous sommes à un pas d’y aller. Si j’avais passé un jour de plus, je serais allé en Australie. Puis je reçois un appel d’un agent parce que Kiko, le directeur sportif espagnol de Johor, lui dit qu’il veut que je joue avec eux pour passer au prochain tour de la Ligue des champions. Alors j’ai fait une petite recherche, j’ai demandé autour de moi, je le connaissais déjà un peu… donc j’ai vu que c’était un club de haut niveau, qu’il était facile de s’adapter et on a découvert que plusieurs Espagnols allaient faire un saut qualitatif.»

Il poursuit : «quand on est ici, on se rend compte de l’ampleur du club, en connaissant le stade, le centre d’entraînement… c’est d’un niveau spectaculaire. Je pense qu’il n’a rien à envier aux clubs européens de haut niveau. On me l’avait dit, mais tant qu’on n’est pas ici, on ne se fait pas d’idée. Notre stade est magnifique, il dispose de 40 000 places et j’ai déjà eu l’occasion de jouer également en Ligue des champions asiatique. Je l’ai dit quand je suis allé en Arabie saoudite, nous ne sommes pas très conscients de ce qu’est le football dans ces pays, nous pensons que l’Europe est le seul endroit où les stades sont remplis et quand vous venez dans ces endroits, c’est regardé autant ou peut-être plus qu’en Europe.» Il est ensuite revenu sur ses débuts de rêve : «je ne sais pas si c’est juste moi ou si c’est mondial. Arriver dans un pays comme la Malaisie et faire ses débuts avec deux buts… Être défenseur central et ne pas être compétitif pendant longtemps, ce n’est pas facile. C’était bien parce que cela a presque aidé l’équipe à se qualifier, cela ne dépendait pas de grand-chose d’autre. Je me sens beaucoup mieux.»

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Un avenir en Espagne

Il précise : «j’ai signé pour trois mois pour jouer uniquement la Ligue des Champions car il reste quatre matchs de championnat et nous l’avons déjà gagné.» Il ne devrait donc pas faire long-feu là-bas. «Cette année, j’ai pensé à retourner en Espagne, pour être près de chez moi. J’aimerais revenir car je suis en très bonne forme physique, je n’ai pas eu de blessures majeures (…) C’est vrai que j’étais à un pas d’aller au Sporting (Gijon, ndlr) mais pour des raisons non sportives je n’ai pas pu y aller lors du mercato d’été. Lors du mercato d’hiver, j’avais quelques options et c’était difficile. Ce sera bon pour moi pour la saison prochaine. Mon contrat se termine en avril. Je voulais voir comment j’allais être en compétition. Et cet été, j’aurai ce "problème" de savoir ce que je veux faire.» Alvaro Gonzalez ne s’imagine donc pas encore raccrocher les crampons. Mais il pense aussi à la suite.

«J’ai étudié la gestion sportive, le coaching… juste au cas où j’en aurais besoin demain. C’est vrai qu’en ce moment j’ai des doutes sur ce que je veux parce que je veux continuer à jouer, et j’ai aussi des investissements en dehors du football qui m’enthousiasment, et j’ai quelque chose lié au monde des affaires qui me maintient actif. A 37 ans, j’ai encore beaucoup de vie devant moi et j’ai envie d’avoir quelque chose à faire. Je déciderai quand je prendrai ma retraite et ce que ma tête me dictera.» Pour le moment, Alvaro Gonzalez est concentré sur son challenge en Malaisie, où il compte bien se montrer sous son meilleur jour afin de rebondir en Espagne dans les prochains mois.

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