À Felipão de jouer. Au Brésil, Luiz Felipe Scolari est attendu comme l'homme de la demi-finale contre l'Allemagne, ce mardi, à Belo Horizonte. La Seleção, privée de Neymar blessé au dos et de Thiago Silva suspendu, compte sur la science tactique de son coach pour franchir l'obstacle allemand. Ce dernier, sous pression donc, cherche encore la bonne formule. La dernière séance d'entraînement, à Teresópolis, l'a prouvé, puisqu'il a testé pas moins de sept formations différentes durant la session ! Se pose-t-il encore beaucoup de questions ou a-t-il simplement voulu brouiller les pistes sous les yeux de la presse brésilienne qui pouvait filmer cette dernière mise en place tactique ?

Seule certitude, Dante prendra la place de Thiago Silva en défense centrale, aux côtés de David Luiz. Le roc du Bayern Munich a été de tous les systèmes testés ce lundi. Et pour cause, il connaît ses adversaires sur le bout des doigts. «Il n'y a rien de mieux pour moi que de jouer un match de Coupe du Monde, au Brésil, contre l'Allemagne, où je vis depuis très longtemps. Je suis pressé de jouer cette rencontre. (...) J'ai beaucoup de respect pour eux. Je les connais bien. J'ai déjà souvent joué avec eux ou contre eux. Ce sont tous de grands joueurs. Leurs attaquants sont imprévisibles», a-t-il glissé au site officiel de la Bundesliga.

Comment remplacer Neymar ?

Pour le reste, c'est le grand flou. L'animation au milieu et en attaque reste un mystère. Plusieurs options semblent avoir les faveurs du technicien. L'une d'elles consisterait à renforcer le milieu de terrain. En l'absence de Neymar, il pourrait décider d'aligner un milieu à trois composé de Luiz Gustavo (de retour de suspension), Fernandinho et Paulinho pour contrarier l'entrejeu de la Nationalmannschaft. Le premier cité, qui évolue en Allemagne depuis 2007 (plus de 200 matches de Bundesliga à son actif avec Hoffenheim, le Bayern et aujourd'hui Wolfsburg), officierait en tant que sentinelle, tandis que ses deux compères pourraient se projeter vers l'avant rapidement à la récupération du ballon.

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Oscar serait alors à la baguette, retrouvant son poste de prédilection, derrière un duo d'attaquants, Fred - Hulk. Il existe aussi la possibilité de remplacer le crack du FC Barcelone dans l'habituel 4-2-3-1 auriverde par un autre joueur, à savoir Willian ou Bernard. Ces deux joueurs occuperaient a priori le couloir droit, laissant le gauche à Hulk (comme en quarts face à la Colombie) et l'axe à Oscar, en soutien de Fred en pointe. Les deux joueurs possèdent des profils différents. Le pensionnaire de Chelsea (10 sélections, 2 buts au compteur) offre des garanties en termes de tenue du ballon et de jeu collectif. De plus, il a évolué toute la saison aux côtés d'Oscar chez les Blues.

Maicon ou Daniel Alves, l'autre incertitude...

«Nous avons joué beaucoup de matches ensemble, je jouais sur la droite, Oscar dans l'axe et Hazard à gauche, mais nous avions beaucoup de liberté de mouvements. Nous nous connaissons très bien, je connais ses qualités, il connaît mes qualités. Si le coach choisit de nous aligner, ça ne sera pas un problème car nous nous connaissons bien depuis cette année passée à Chelsea», a-t-il confié ce dimanche en conférence de presse. Le feu follet du Shakhtar Donetsk, lui, est explosif et imprévisible. Ses dribbles et sa vitesse peuvent déstabiliser la défense adverse, même s'il est relativement inexpérimenté au très haut niveau (il n'a découvert la Ligue des Champions que cette saison alors que Willian la joue depuis 2007).

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Autre interrogation : qui de Daniel Alves ou Maicon occupera le poste de latéral droit ? Si le Blaugrana est l'habituel titulaire, le Romanista a prouvé face à la Colombie (2-1, 1/4 de finale) qu'il pouvait le remplacer efficacement, apportant notamment plus d'équilibre défensif sur son aile. Dos au mur, Felipão doit donc faire des choix forts. En l'absence de ses deux hommes clés, Thiago Silva et Neymar, c'est à lui d'assumer le rôle de leader de cette sélection lancée vers la conquête, à domicile, de son sixième titre mondial. Tout le Brésil l'attend au tournant. Il n'a pas le droit à l'erreur...