LA Galaxy : le patron Chicharito s’affirme enfin
Après une première saison décevante avec LA Galaxy, Chicharito Hernandez revient très fort pour ce second exercice américain. Le Mexicain est l'actuel meilleur buteur de MLS avec 7 réalisations. Des prestations qui auraient pu valoir de faire son retour en équipe nationale après deux ans d'absence mais le sélectionneur Tata Martino en a décidé autrement. Pour l'instant ?
Le retour de Karim Benzema en équipe de France a fait grand bruit, dépassant largement les frontières de l'Hexagone. Après plus de 5 ans d'absence, l'attaquant madrilène a été rappelé par Didier Deschamps pour participer à l'Euro 2020. Au Mexique, on connaît une situation un peu similaire, le fait divers et de justice en moins. Absent depuis juillet 2019 d'une sélection dont il est le meilleur buteur de l'histoire (52 réalisations en 108 capes), Chicharito Hernandez pensait sans doute être convoqué par Tata Martino après son excellent début de saison. C'est encore raté.
Javier Hernandez est de retour en forme pourtant. Après un premier exercice décevant en MLS (2 buts en 12 matches de championnat), le joueur des Los Angeles Galaxy connaît un début de saison fulgurant. En seulement 5 rencontres, il cumule déjà 7 buts et une passe décisive. Il s'est même "permis" de manquer un penalty le week-end dernier face à Austin FC, avant de marquer le second but de son équipe (succès 2-0) plus tard. Cette 4e victoire en 5 rencontres permet à la formation californienne d'occuper la 2e place de la conférence ouest.
Un début de saison canon avec LA Galaxy
Un renouveau qu'il doit notamment à son entraîneur Greg Vanney, lequel a relancé le Mexicain en le repositionnement dans l'axe de l'attaque où il se sent bien plus à l'aise. « Le replacer devant le but était ce qu'il fallait faire pour lui donner des opportunités de marquer. C'est un vrai buteur », assurait le coach après le triplé du Petit pois face à New York Red Bull fin avril. « Il a eu une saison difficile l'année dernière, reconnaissait son partenaire Jorge Villafana. Maintenant, il marque. Il est en feu en ce moment. Nous voulons qu'il continue à ce rythme. Les gars savent qu'il faut lui donner le ballon. »
Meilleur artilleur de MLS, le joueur de bientôt 33 ans (le 1er juin prochain) trouve enfin sa plénitude aux États-Unis et assume son rôle de leader. «Tout ce qui est dans mon esprit, continuez, continuez, continuez parce que l'important ici, c'est de gagner. Peu importe que je marque ou pas. Je veux juste que mon équipe gagne et si je peux aider avec des buts, c'est encore mieux. (...) J'essaie juste de faire de mon mieux, de jouer comme Greg veut que je joue et ensuite d'essayer d'aider mes coéquipiers à être de meilleurs joueurs», éclaire celui qui vient de prendre l'ancien Valenciennois Kevin Cabral sous son aile.
Tata Martino ne fait plus appel à lui
Reste maintenant à retrouver cette sélection dont il est une légende. Ça n'en prend pas le chemin. Le 14 mai dernier, Tata Martino a convoqué 31 joueurs pour la fin de la CONCACAF Nations League, quelques matches amicaux, et la Gold Cup prévue pour le mois de juillet. Il a pris avec lui 5 attaquants mais le nom de l'ancien de Manchester United ou encore du Real Madrid n'est pas inscrit. Raul Jimenez, gravement blessé à la tête en novembre et qui n'a plus rejoué depuis, y est à titre de comparaison. Le sélectionneur reconnaît d'ailleurs qu'une incertitude demeure autour du joueur des Wolves.
«Javier n'est pas dans cette liste parce que nous avons choisi d'autres attaquants d'axe. Il y en a quatre choisis à sa place et Javier n'est pas là, mais cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas être choisi à un autre moment, tempérait l'Argentin, tout en envoyant un message d'espoir. J'ai parlé avec Javier. Je suis allé à Los Angeles. Le joueur doit faire son travail et attendre qu'on l'appelle. Dans ce choix, on peut être d'accord ou pas, les joueurs doivent faire leur travail en club. Maintenant en MLS, il a pris un bon départ, on ne peut pas l'oublier. Nous espérons qu'il continuera dans cette performance.»
Chicharito sait à quoi s'en tenir pour effectuer son retour avec El Tri. «Je dois continuer à travailler, il n'y a pas d'autre moyen. Après, ce n'est pas en mon pouvoir. J'ai toujours dit que c'était un honneur de porter ce maillot. La vérité c'est que j'ai déjà eu beaucoup de chance», déclarait-il un brin fataliste à ESPN. C'est donc devant sa télé qu'il regardera ses compatriotes. «Aujourd'hui, je ne suis pas concerné par l'équipe. Je ne suis qu'un fan, je ne suis pas un joueur. La réalité est simple. Je ne suis pas en équipe nationale et il faut l'accepter.» La retraite internationale ce n'est néanmoins pas pour tout de suite. L'espoir d'un retour fait vivre.
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